Le Conseil Communal de ce lundi 13 février a été consacré, pour sa plus grande partie, à la situation de la ferme de Tricointe. On se souviendra que ce bien communal (acheté, avec les terrains qui l’accompagnaient, pour 32 millions de bEF) avait fait l’objet d’une vente en 2008 pour un montant de 800.000€ (pour les bâtiments essentiellement). Le projet proposé par les acquéreurs de l’époque portait sur la création d’une vingtaine d’appartements. Le projet n’avait pas été sans susciter un certain émoi parmi les habitants du hameau de Tricointe qui craignaient des conséquences négatives notamment en matière de mobilité.
Ce projet n’a pas pu aboutir dans la mesure où les documents qui avaient servi à la préparation de la vente ne mentionnaient pas l’existence d’une servitude importante qui remettait en question la viabilité du projet immobilier. L’erreur a été reconnue par le Collège.
Le Conseil de ce 13 février a donc, dans un premier temps, approuvé les modalités par lesquelles cette première opération devait être dénouée. Concrètement, et afin d’éviter un procès à l’issue incertaine, la Commune a accepté de payer une indemnité de 55.000€ aux acquéreurs de 2008, en compensation des frais engagés par ceux-ci et de leur engagement à renoncer à tout recours ultérieur à l’encontre de la Commune.
La société «Château Bon Baron» de Lustin, active dans le domaine viticole, s’est maintenant portée acquéreur de la Ferme de Tricointe au prix de 550.000€. Des expertises immobilières justifient ce prix par le très mauvais état d’entretien des bâtiments. Les représentants de la société «Château Bon Baron» ont pu présenter au Conseil Communal le projet de transformation de la ferme en chais. Ce projet devrait générer des retombées importantes sur le plan de l’emploi et du tourisme à Yvoir sans que cela ne génèrent de nuisances majeures pour le hameau de Tricointe.
Le groupe de la Relève se réjouit de la réalisation d’un projet de qualité à la Ferme de Tricointe. Elle a par conséquent approuvé le point eu égard à la qualité annoncée du projet. Notre groupe a cependant fait acter un certain nombre de points:
- Il n’est pas certain que la procédure suivie pour cette vente soit conforme aux règles imposées par la Région Wallonne. Il faut en effet considérer que la vente a été réalisée de gré à gré sans publicité. Il s’agit là d’une procédure d’exception qui doit être dûment justifiée. Ce qui ne semble pas suffisamment le cas ici.
- Il est regrettable que, de par le manque d’entretiens depuis plusieurs années et par l’erreur administrative commise en 2008, la commune subisse un manque-à-gagner de plus de 300.000€
- La commune devra s’assurer que les engagements pris par la Société acquéreur, notamment sur le plan de l’emploi, soient effectivement respectés
Il n’est désormais plus possible pour les promeneurs de garer leur voiture sur le parking de Tricointe afin d’aller se promener dans la forêt. En outre, une clôture hideuse complétée par un fil électrique protège désormais la propriété privée… Fin heureuse d’une sage malheureuse? Bravo, Messieurs les Ecolos, vous n’aurez plus jamais ma voix aux élections.
L’article auquel vous faites allusion concerne la vente de la Ferme d’Anway non pas à son propriétaire actuel mais bien à la société candidate « acquéreure » en 2012. Cette transaction a été annulée par la Ministre de tutelle de l’époque à la requête d’un autre candidat malheureux. Suite à la remise sur le marché de la ferme, ce candidat a finalement été retenu par la Commune en 2013. Le groupe de la Relève ne s’est opposé ni à la première transaction ni à la seconde. La sécurisation de la propriété privée a été réalisée il y a plusieurs années déjà, à une époque où notre groupe ne participait à la majorité. Nous ne voyons donc pas en quoi notre groupe peut être impliqué dans cette problématique.