Les collèges communal d’Yvoir et provincial de Namur ont invité toute la population de l’entité d’Yvoir à assister ce 19 avril 2012 sur l’île d’Yvoir à la signature d’une charte de partenariat durable entre la commune et la province.
Le partenariat ainsi scellé se traduit à Yvoir dans deux réalisations concrètes dont les coûts sont en grande partie supportés par la Province. Le premier projet, en voie de matérialisation sur le terrain, concerne le passage à Yvoir, un jour par semaine, du BébéBus (garderie mobile d’un jour pour dépanner certains parents). Le second se rapporte à l’île d’Yvoir elle-même. Cette attraction touristique locale (rappelons qu’il s’agit de la seule île de Belgique exploitée à des fins touristiques) mérite en effet un petit lifting. Le projet soutenu par la province vise à embellir l’île sur le plan paysager. Un architecte-paysagiste va donc travailler le projet et proposer un certain nombre d’aménagements visant à mieux mettre en valeur ce lieu unique.
Si tous les citoyens d’Yvoir attachés à leur commune et à son développement ne peuvent que se réjouir de projets d’embellissement ou de soutien à l’action sociale, il n’est malgré tout pas interdit de se poser quelques questions quant à l’opération à laquelle nous avons assisté…
- le public présent à la signature de la Charte ce 19 avril n’était pas très nombreux et, si on en retranche les membres actifs du SI, les représentants politiques, les acteurs du tourisme, le Conseil de l’Ordre de la Prévôté de Poilvache, etc., on n’y rencontrait pas beaucoup de citoyens « lambdas »…
- … une constatation pas si étonnante que cela si on pense à la manière dont la Province a conduit sa communication en la matière: chère et peu efficace ! Il est vrai en effet qu’un livret de 36 pages en quadrichromie a été distribué en toutes boîtes dans l’entité… mais deux jours avant l’événement seulement ! Il est vrai aussi que quelques jours plus tôt, nous avions vu fleurir des panneaux le long de nos routes. Petit problème: leur lecture imposait soit de circuler à pied (on est « pour » bien sûr… mais bon !), soit de garer sa voiture et de s’arrêter… Pire encore: le panneau en question ne fournissait aucun détail quant à l’organisation des 19 et 20 avril, se contentant de renvoyer au site Internet de la Province. Un site qui, le 16 avril, ne mentionnait encore aucun programme pour la Commune d’Yvoir. Enfin, cerise sur le gâteau, une inauguration un jeudi après-midi à 17H… les navetteurs de la SNCB apprécieront !
- l’administration communale elle-même était loin d’être au courant des détails de l’organisation… un mauvais début pour un « partenariat durable »… Remarquons une fois de plus l’utilisation « au grand n’importe quoi » du terme « durable »…
- en synthèse, nous regrettons que le citoyen n’ait pas été au centre de cette opération mais bien la Province elle-même. Une institution dont l’utilité est souvent remise en question en ces temps de restriction et qui, ici, dépense de l’argent pour justifier sa propre existence.
Nous nous réjouissons donc des retombées positives que les deux partenariats pourront avoir pour les citoyens d’Yvoir et pour les touristes mais nous regrettons que la signature de la Charte soit devenue une occasion manquée en terme de communication et de participation citoyenne.