
La commission locale de développement rural d’Yvoir s’est réunie ce mardi 11 mars 2014. Ce fut une réunion utile même si un seul point de l’ordre du jour nécessitait un avis formel de la commission.
La réunion fut d’abord l’occasion de présenter et de discuter de façon approfondie le projet de réhabilitation du coeur de village de Purnode (rue de la Brasserie et « grand-place »). A la différence d’une séance consacrée au même sujet en 2011, le bureau d’études en charge du projet (depuis 2005!) était présent et a commenté le projet actualisé? Rappelons qu’il s’agit de refaire la voirie (en ce compris les espaces de stationnement et les trottoirs) de la rue de la Brasserie et de la première partie de l’avenue de la vallée et de la rue Goyette. Le projet actualisé se caractérise par la récupération et la remise en place des pavés anciens de grès sur la partie la plus patrimoniale de la rue (face à la brasserie et à l’église), tant pour la voirie que pour les trottoirs. Par contre, un revêtement hydrocarboné sera utilisé à l’entrée de la rue de la Brasserie (venant du Prétery) ainsi que sur les tronçons finaux de l’avenue de la vallée et de la rue Goyette. Le carrefour devant le Café de la Place serait revêtu d’un béton coulé, plus résistant aux manoeuvres du charroi lourd qui y passe. Des plantations sont également prévues le long des voiries rénovées. Tel est la philosophie générale de ce projet dont la fiche serait introduite auprès de la Région wallonne avant les élections du 25 mai.
Nous pouvons comprendre que les contraintes budgétaires imposent de faire des choix en matière de revêtement néanmoins, comme d’autres membres de la CLDR, nous nous interrogeons sur l’utilisation de 3 revêtements différents sur une courte distance (pavés anciens, hydrocarbonés et béton coulé). Une solution plus simple est peut-être possible. Des suggestions ont aussi été formulées quant à la sécurité du carrefour (visibilité) ainsi que la réalisation d’un cheminement piétons vers la rue des écoles. Remarquons encore que de nombreux points doivent encore être éclaircis: remplacement de l’éclairage public sur le secteur concerné et suppression des alimentations aériennes, participation de la Brasserie au projet via la réfection de la cour principale en conformité avec le projet, choix définitifs des coloris de matériaux, participation de certains riverains à la réhabilitation de leurs trottoirs privés, etc. Le projet doit encore faire l’objet d’une présentation / consultations des riverains.
Enfin, le projet est bien sûr conditionné par la réalisation du chantier d’égouttage du village de Purnode ainsi que par un chantier de remplacement de conduites de la Wallonne des Eaux. Il serait absurde de rénover avant que ces chantiers ne soient terminés. Si le risque n’existe pas pour la SWDE, il est par contre bien réel pour l’égouttage dont on sait que le financement par la Région est en difficulté. Notre groupe a insisté à plusieurs reprises pour que ce point soit clarifié et que la Région wallonne confirme la possibilité pour Yvoir de postposer le lancement des travaux au terme des chantiers en question. Il faut à tout prix éviter d’être forcés à mettre en place les nouveaux revêtements quelques mois avant les saignées d’égouttage…
La réunion de la CLDR de ce 11 mars fut aussi l’occasion de faire le point sur les autres dossiers en cours:
- liaison « douce » / « en mode actif » entre le CHU de Mont-Godinne et l’église de Mont: après quelques péripéties budgétaires, ce dossier semble bien reparti. Se basant sur la fiche « projet » d’origine, la Région voulait imposer la réalisation d’une liaison piétons et vélos. Cette option (2,5m de largeur pour le cheminement en site propre) faisait exploser le budget. La Région semble maintenant accepter une version « piétons seulement » qui correspond d’ailleurs aux souhaits de quasiment tous les Montois réunis et consultés à l’école de Mont, le mardi 25 février 2014. Cette approche permettra aussi de prévoir un éclairage intelligent du parcours hors zone urbanisée, tout en restant dans l’enveloppe budgétaire de départ. Un compte-rendu de la réunion du 25 février a été donné. Suite à une intervention tardive, une suggestion supplémentaire a été formulée quant à l’installation d’un passage pour piétons sur la route régionale au niveau de l’embranchement du chemin vicinal n°2 (très emprunté par les marcheurs et balisé par le SI).
- la sécurisation des abords de l’école de Dorinne a été légèrement revu à la lumière des remarques des réunions précédentes. On retiendra surtout l’installation d’une chicane (bacs à fleurs) en contrebas du jeu de balle, en venant du Bailoy, complétée encore par un coussin berlinois juste avant le carrefour des Fuaux. L’accès « piétons » à l’école (pour le élèves venant du centre de Dorinne) sera désormais canalisé par un passage piétons en haut de la rue Chestrée et un autre sur la rue du Bailoy, vers l’entrée principale de l’école. La sécurisation du carrefour sera essentiellement réalisée par un plateau réalisé en hydrocarboné coloré dans la masse. A l’heure actuelle, nous constatons que de nombreux parents stationnent près du coin « Bailoy-Chestrée », face à l’entrée de l’école, précisément à l’emplacement du futur passage pour piétons. Nous avons donc insisté pour que les deux passages soient sécurisés et des obstacles physiques soient posés aux alentours de manière à désormais empêcher ces stationnements indésirables.
- le projet du très attendu « contournement de Spontin » a aussi été abordé. Nous avions, dans notre article précédent, relevé et salué l’initiative récente du Collège de mettre en place un groupe de travail consacré à la problématique du charroi lourd dans l’entité. A la lumière de ce que nous avons attendu lors de la réunion de ce 11 mars, il faut cependant craindre qu’il s’agisse là d’un simple cache-misères ou d’un leurre dans la mesure où nous avons pu comprendre que le projet de contournement de Spontin pourrait ne jamais voir le jour. Il a en effet été dit que le projet était extrêmement coûteux et qu’il ne résolvait ni les problèmes d’Yvoir-centre, ni de Purnode, ni de Lisogne… On craint de deviner la suite ! Quoi qu’il en soit, nous veillerons à ce que ce groupe de travail … travaille et se penche effectivement sur les problématiques qu’un contournement de Spontin ne résoudra en effet pas mais que des mesures simples pourraient déjà améliorer. Nous pensons bien sûr à la sécurisation du charreau d’Evrehailles (rue d’Evrehailles à la sortie d’Yvoir), rues du Blacet et du Redeau à Yvoir, rue du Prétery à Purnode etc. Nous avons rappelé tout cela en réunion de la CLDR.
- enfin, la priorité de programmation qui avait été (péniblement) définie lors de la réunion de novembre 2013 a été remise en question. En effet, il avait été prévu en 2013 de reprendre en haute priorité le projet de créer une maison de l’enfance dans l’ancien logement de la gendarmerie, rue du Maka à Yvoir (et ceci dans le cadre du projet de maison rurale de Yvoir). Nous avons appris ce mardi 11 mars que, d’une part, le projet d’achat de l’ancienne gendarmerie n’avançait pas comme souhaité et que, d’autre part, -si Yvoir souhaitait garder ses droits aux subsides-, l’ONE imposait le lancement à très court terme (avant le 31 décembre 2014) d’un projet de crèche dans l’entité. En conséquence de tout ceci, le Collège a décidé de remettre en priorité 2 le projet de la maison rurale d’Yvoir et de le remplacer par le projet de la maison rurale de Mont (avec l’espoir d’un financement à 80% non plafonné dans le cadre de nouveaux subsides européens en faveur du développement rural). Le projet de création d’une crèche quelque part à Yvoir sera traité quant à lui, en urgence mais hors PCDR. Même si aucun participant n’a émis d’objections par rapport à cette modification, il eût été correct de faire voter formellement la CLDR sur ce point.
Enfin la réunion s’est terminée sur l’évocation de nouvelles démissions au sein de la CLDR et la question de leur remplacement. La CLDR a en effet enregistré récemment la démission motivée de l’un des ses plus anciens et plus actifs membres. Celui-ci expliquait notamment dans sa lettre de démission: « …l’esprit et l’ambiance régnants lors des réunions menées avec énergie et habileté par le Président de séance ont changé et ne permettent plus une réflexion ouverte et une écoute répondant à mon attente. Dans cette pièce pour les membres, le scénario est, à mes yeux écrit d’avance« . Nous l’avons déjà dit et écrit: l’ambiance de la CLDR a changé et nous comprenons la frustration de ceux qui ont connu un mode de fonctionnement différent. Néanmoins, nous avons fait le choix de rester des acteurs positifs, vigilants et critiques au sein de la commission et nous espérons fermement que les membres actuels de la CLDR poursuivront leur travail dans le même esprit, sans a priori politique et en visant le bien commun. C’est de cette manière que nous pourrons éviter l’instrumentalisation totale à des fins politiques de ce bel outil de démocratie participative.
La CLDR s’est rapidement mise d’accord sur les recommandations à formuler au Conseil Communal quant au remplacement des deux membres démissionnaires.