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« Quo Vadis, Yvoir ? »

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« Quo Vadis, Yvoir? »: c’est la question que nous nous posions à l’issue de la séance du conseil communal de ce 23 mars 2015.  Pour le dire autrement: y-a-t-il encore un pilote dans l’avion ?

Bien sûr les échanges furent courtois et respectueux et le Conseil vota à l’unanimité la plupart des points soumis mais, entre les lignes ou plus exactement entre les points, on ne perçoit pas souvent dans le chef du Collège la volonté de s’attaquer avec énergie et détermination à une série de dossiers pourtant cruciaux pour la commune et ses habitants.

Le premier point de l’ordre du jour concernait le marché des travaux de construction (phase 2) du nouvel atelier communal.  A l’issue d’une présentation très détaillée du projet par l’architecte, nous avons engagé le débat sur la question du coût de cette construction.  Evalué à moins de 1.900.000€ (TVAC) en 2010, le coût global (phases 1 et 2, frais d’études, TVA…) actuel du projet est passé aujourd’hui à 3.150.000€.  Une partie des augmentations avaient été annoncée et justifiée précédemment, essentiellement par la construction d’un mini-parc à conteneurs et silo de sel.  Par contre, le projet présenté tel qu’aujourd’hui présentait une nouvelle augmentation de plus de 200.000€.  Pour la justifier, le Collège et l’architecte ont invoqué à la fois des éléments exceptionnels (comme la présence sur le site de remblais issus du chantier de l’Arsenal des Pompiers!), la nécessité de respecter des normes (qui parfois heurtent le bon sens: faut-il un réfectoire de 40 places pour un atelier dont la grosse majorité du personnel est en service extérieur permanent), la volonté de choisir les finitions les plus durables ou encore des modes d’isolation performants.  Nous reconnaissons bien volontiers la qualité du travail d’études de ce projet et la pertinence de nombre de réflexions mais nous ne sommes pas convaincus qu’il faille en oublier toute contrainte budgétaire et accepter des augmentations de budget à répétition.  Il appartenait, selon nous, au Collège de revoir le projet de manière à ne retenir que les adaptations les plus intéressantes (en terme d’économies de fonctionnement par exemple), à rejeter un certain nombre d’options moins pertinentes, le tout de manière à au moins rester dans le cadre budgétaire qui avait été défini lors de l’élaboration du budget 2015 (+/- 2.950.000€ au lieu des 3.150.000€ devant lesquels nous nous trouvons maintenant).  Une telle orthodoxie se justifie d’autant plus que, selon tous les observateurs, la situation financière des communes ne pourra que se dégrader dans les années à venir,

Nous avons bien sûr entendu l’argument selon lequel « on ne construisait pas pour les 5-10 ans à venir mais pour beaucoup plus longtemps » (et qu’il ne fallait donc pas regarder à quelques sous supplémentaires…) mais il ne nous a pas totalement convaincus… Dans un monde où tout change si rapidement, qui peut prétendre aujourd’hui connaître les besoins d’un service communal des Travaux dans 15 ans ?  Il est clair en tout cas que le Collège ne s’est pas livré à un tel exercice mais s’est « contenté » d’extrapoler la réalité et les besoins futurs à partir de la situation que nous connaissons aujourd’hui.

Nous continuons bien sûr à soutenir le projet de construction d’un nouvel atelier communal mais pour les deux raisons évoquées (non-respect d’une contrainte budgétaire et absence d’une véritable réflexion prospective critique) nous nous sommes finalement abstenus sur ce point.

Le Conseil a ensuite approuvé à l’unanimité plusieurs marchés de travaux et de fourniture.  On retiendra en particulier les aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne (dans le cadre du Plan Communal de Développement Rural -PCDR) et la réalisation de trottoirs et de ralentisseurs le long de la rue Fostrie à Evrehailles.

Le Conseil a également approuvé à l’unanimité le rapport 2014 de la Commission Locale de Développement Rural (CLDR), en charge du « pilotage » du PCDR.  Nous en avons profité pour expliciter certains points évoqués dans ce rapport.  Nous avons notamment souligné la démotivation d’une bonne partie des citoyens membres de la CLDR comme en témoigne par exemple l’absence  de volontaires pour participer aux groupes de travail chargés de piloter les prochains projets prioritaires du PCDR.  Cette démotivation s’explique en partie par la lenteur du processus lui-même: 6 ans bientôt après le lancement de la CLDR d’Yvoir, aucune réalisation concrète n’est visible sur le terrain ! Mais les tensions qui ont accompagné la mise en place d’une « nouvelle » commission à l’issue des élections de 2012 expliquent aussi la réaction de certains membres.  De plus, nous avons aussi rappelé que dans deux des trois dossiers en cours (la liaison piétonne entre le CHU et le village de Mont ainsi que la revitalisation du centre de Purnode) il reste des points de blocage avec la Région wallonne.  Nous avons donc plaidé et insisté lourdement pour que le Collège « prenne le taureau par les cornes »: il est urgent de rétablir une ambiance positive au sein de la CLDR, il est indispensable de revoir les divers dossiers en cours de manière à résoudre les derniers points d’accrochage avec la Région.  De même, pour les fiches-projets prioritaires suivantes (Maison rurale de Godinne, maison rurale de Mont, Bords de Meuse et Portes de Village), il est urgent de réunir les groupes de travail chargés de définir le contenu final des fiches-projets de la façon la plus concrète et pragmatique possible.  Nous avons en particulier souligné l’urgence dans le cas de la « Maison rurale de Godinne ».  Ce projet est en effet susceptible de s’inscrire dans le cadre de la Vieille Ferme de Godinne.  Compte tenu du lancement des travaux de réhabilitation du corps de logis, il est plus qu’urgent d’étudier concrètement et avec tous les acteurs concernés (Bibliothèque communale, Musée de la haute Meuse préhistorique, associations de Godinne, …) la faisabilité et les modalités pratiques d’une telle intégration de manière à adapter en conséquence la fiche-projet du PCDR.

Face à toutes ces réflexions, nous n’avons malheureusement pas perçu une volonté partagée d’avancer vite et bien dans le chef du Collège.  D’où notre question introductive… « Quo Vadis, Ovide ? »

En fin de conseil, nous avons encore interpellé le Collège sur 3 points d’actualité:

  • l’impact de la participation d’une équipe de football (FC Yvoir)à une émission de télé-réalité de la RTBF sur la commune d’Yvoir, sur ses clubs sportifs et, plus généralement, sur la pratique sportive dans la commune
  • nous aurions voulu connaître les actions (promises mais à notre connaissance non entreprises) du Collège quant à la question de la nouvelle tarification de certains services assurés par les pompiers (nids de guêpes, actions de prévention,etc.).  Cette question a retrouvé toute son actualité avec l’annonce de la tarification très élevée couvrant la participation des pompiers aux traditionnels « Grands Feux » organisés dans nombre de nos villages…
  • enfin, nous avons voulu connaître les derniers développements du projets de construction de logements sociaux dans l’ancien presbytère de Dorinne.

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