(*) Rien (ou si peu) à Signaler…

Le conseil communal de ce 21 novembre ne restera pas dans les annales comme un conseil marquant: la matière lui manquait tout simplement…
Le conseil s’est ouvert par l’évocation de la réponse du Ministre Maxime Prévot à la pétition relative aux travaux sur le pont de Rouillon-Godinne. Cette pétition avait été suscitée par la commune elle-même. La réponse du Ministre est de nature à rassurer les citoyens concernés (tant à Yvoir que dans les communes voisines): le démarrage des travaux est toujours bien prévu pour le printemps 2017, une phase de travaux étant à exécuter lors du chômage de la Meuse à l’automne 2017. De notre côté, nous avons une nouvelle fois insisté pour que les vélos ne soient pas oubliés lors des des travaux de finition. Il avait en effet été demandé qu’une partie de l’élargissement du pont soit réservée au vélo (un trottoir piétons d’un côté, une voie « vélos » de l’autre côté). Enfin, la suppression de la limitation des tonnages sur le pont rénové est évidemment une bonne nouvelle pour l’entreprise Deblire de Godinne (autocars) mais il conviendrait néanmoins de garder une limitation pour éviter le passage des poids (très) lourds (plus de 20 tonnes par exemple). Le Collège s’est engagé à défendre cette idée auprès de la Région. Dont acte.
La quasi-totalité des points inscrits à l’ordre du jour du conseil concernait soit des marchés publics relativement mineurs, soit l’exécution de décisions déjà discutées dans le cadre des budgets: comme par exemple l’octroi d’une subvention de 5000€ à l’ASBL gérant les Bébébus (halte-garderie mobile destinée aux enfants de parents sans emploi). L’acceptation de l’augmentation de la dotation 2016 d’Yvoir à la zone de secours DINAPHI était moins anecdotique dans la mesure où la nouvelle dotation porte à 45€ par habitant le coût des services de secours. Conscient des efforts réalisés par la nouvelle présidente de zone et son chef de zone ad interim, notre groupe a voté cette augmentation mais nous restons bien sûr très attentifs aux évolutions de ce dossier difficile.
Le conseil avait aussi à se prononcer sur les traditionnels ordres du jour des Assemblées Générales des intercommunales dont notre commune fait partie: ORES Assets, Idefin, BEP, INASEP, etc. Certains membres du conseil (dont l’échevin Custinne lui-même) ont tenu à exprimer, par une abstention ou un vote négatif, soit leur mécontentement soit leurs inquiétudes face à la gestion de certaines de ces structures. Ce fut le cas de notre groupe également pour l’INASEP dont le déficit structurel est inquiétant et nécessite selon nous des actions de « remédiation » énergiques mais aussi pour ORES Assets dont la position de monopole pour certains travaux et études ne justifie pas l’application de taux d’honoraires supérieurs à ceux du marché.
Pour le reste de l’ordre du jour, nous avons voté un nouveau règlement d’ordre intérieur pour l’école communale d’Yvoir, fruit d’un travail réalisé avec l’Université de Mons sur la violence et le harcèlement dans les écoles. Nous avons plaidé pour que ce nouveau règlement soit présenté, dans le contexte de ce travail de fond, de façon claire aux parents et aux enfants. Dans le domaine de l’enseignement également, nous avons salué la qualité du nouveau projet d’établissement de l’école communale de Mont, suggérant ici aussi de faire bénéficier de cette réflexion les autres écoles de l’entité, dans le cadre, par exemple, des journées pédagogiques.
Enfin, le conseil s’est clôturé par l’évocation des points rentrés par notre groupe.
Nous avons reçu la confirmation que les travaux menés par le Syndicat d’initiatives sur l’île d’Yvoir (destinés notamment à créer de nouveaux espaces de jeux pour les enfants et subsidiés par la Province de Namur et la commune d’Yvoir) se déroulaient conformément aux attentes et qu’aucun dépassement de budget n’était à craindre.
Nous avions également interpellé le Collège quant à son attitude par rapport au troisième appel à projet « Pollec » (Politique Locale Energie Climat) lancé par la Région wallonne pour aider les communes à mettre en oeuvre une politique énergétique durable au niveau local (économies d’énergie, mise en place de nouvelles sources d’énergie renouvelable, etc.) En particulier, nous voulions savoir si, dans ce cadre, la commune d’Yvoir comptait répondre positivement au BEP qui a proposé aux 15 communes de l’arrondissement de Dinant de les accompagner dans cette démarche. La question est à l’étude.
Enfin, nous avions souhaité faire le point sur trois dossiers importants en terme d’aménagement du territoire.
- Le projet d’affectation en zone d’habitat (capacité théorique de 180 nouveaux logements) d’une vaste Zone d’Aménagement Communal Concerté (ZACC) au Chenois (sortie est d’Yvoir) avait fait l’objet d’une décision positive du conseil communal en … janvier 2012 ! Force est de constater que l’on n’en est toujours pas beaucoup plus loin aujourd’hui: les études doivent être recommencées sur le plan de l’égouttage et il faut donc s’attendre à une nouvelle enquête publique. Nous regrettons que la Commune n’ait pas été plus proactive et volontariste dans ce dossier prometteur pour Yvoir.
- Au tout début de 2015, le projet de réhabilitation du Launois (zone de loisirs contigüe au Chenois dont nous venons de parler) avait été remis en question par la CCATM d’Yvoir et par la Commune vu la densité déraisonnable du projet (capacité de 1000 lits). Nous sommes bientôt deux ans plus tard et nous sommes toujours dans l’impasse. Selon le bourgmestre, les promoteurs seraient depuis peu disposés à relancer un projet mieux calibré… Nous ne demandons qu’à le croire. Ici encore, a-t-on toujours fait preuve de suffisamment de pro-activité ?
- Le dernier de ces grands projets concerne l’affectation en zone d’activité économique (mini-zoning) de la ZACC du Quesval à Spontin. Le dossier d’affectation est maintenant prêt pour signature chez les deux ministres concernés (di Antonio et Prévot). Dès que ce document aura été signé, le BEP pourra lancer les procédures d’acquisition des terrains (à l’amiable ou via une expropriation pour cause d’utilité publique). Nous avons profité de ce point pour souligner à nouveau qu’il était regrettable que, au même moment, le site des Sources de Spontin apparaissait une fois de plus sous un jour catastrophique dans la presse régionale (voir article disponible au téléchargement ici même).
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