
Le conseil communal de ce lundi 26 juin ne s’annonçait pas facile. Conformément au Code la Démocratie Locale et de la Décentralisation, le conseil devait en effet se réunir à huis clos, avant d’ouvrir la séance publique, dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Il s’en est suivi que la séance « normale » du conseil communal a démarré à 21H45 avec les membres du conseil éprouvés à la fois par l’heure tardive et la forte chaleur qui régnait dans la salle. Face à cette situation inhabituelle, notre groupe a exprimé le souhait soit de reporter à une date ultérieure la réunion publique du conseil soit de ne traiter que les points urgents. Il s’agissait à la fois de respecter les éventuels citoyens intéressés à suivre les débats (et qui, découragés, avaient quitté depuis longtemps les alentours de la Maison communale) mais aussi de traiter avec le sérieux et la sérénité nécessaires tous les points de l’ordre du jour. Dans le cadre de la discussion qui s’en est suivie, notre stupéfaction fut grande d’entendre le bourgmestre soudainement s’en prendre à notre conseillère Catherine Vande Walle-Fossion et la traiter de « paresseuse ». Cette scène, dont on sourirait dans la cour de récréation d’une école maternelle, est tout simplement indigne du premier magistrat élu démocratiquement dans une commune de 9000 habitants au 21e siècle. Nous n’avons pas manqué de le souligner au moment où Catherine, choquée et révoltée, a quitté la séance.
A l’issue de cet épisode dont Etienne Defresne ne sortira certainement pas grandi, nous avons néanmoins -dans le souci de la bonne gestion des affaires communales- accepté de discuter et de voter les points de l’ordre du jours tout en proposant même de reporter à une séance ultérieure la discussion de nos propres interpellations.
L’ordre du jour comportait plusieurs marchés publics qu’il était important de lancer, pour des raisons légales.
La plupart de ces marchés (réhabilitation des berges du Bocq, en rive droite, dans le parc du Maka à Yvoir, étude en vue de l’extension de l’école communale d’Evrehailles, marché d’entretien des défibrillateurs, etc.) ont été votés à l’unanimité.
Par contre, nous avons voté contre deux marchés qui nous semblaient nécessiter des études préalables plus aprofondies. Il s’agissait d’une part du remplacement des anciennes chaudières de la maison communale par deux nouvelles chaudières à mazout. Nous avons regretté, alors que la commune d’Yvoir a introduit sa candidature dans le cadre d’un « Plan d’Action pour l’Energie durable et le Climat », que celle-ci n’ait pas examiné de manière plus prospective les possibilités offertes par les pompes à chaleur eau-eau (proximité du Bocq) couplées à l’utilisation de l’énergie produite par la turbine hydroélectrique du Maka ou à des panneaux photo-voltaïques. Remarquons que notre position a été soutenue par un conseiller de la majorité qui s’est abstenu.
Dans un deuxième marché, il s’agissait d’installer un module préfabriqué à l’école d’Evrehailles, dans l’attente de la réalisation des travaux d’extension. Là aussi, nous avons longuement défendu l’idée qu’il fallait prioritairement étudier la possibilité d’utiliser les locaux situés à l’étage de la salle Bail Sports et facilement accessibles par le jardin séparant cette salle de l’école communale. Le coût des aménagements nécessaires n’est pas nécessairement plus élevé que celui de l’installation d’un module, surtout si on prend en compte les factures énergétiques d’un module (souvent très élevées) mais aussi la possibilité, à l’issue des travaux d’extension de l’école, d’utiliser les locaux de transit libérés à d’autres fins (logement ?).
Bref, dans ces deux dossiers, nous avons estimé que le Collège n’avait pas fait preuve de suffisamment de volontarisme et de créativité. Nous n’avons donc pas soutenu ces deux points.
Enfin, nouvelle étape dans la saga qui agite la société de logements publics « La Dinantaise », le Conseil communal a pris acte de la démission de Bertrand Custinne comme administrateur de cette société et a approuvé à l’unanimité son remplacement par Thierry Lannoy.
Le conseil s’est terminé vers 23H15 après avoir traité une série non anecdotique de points à huis clos.