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Comme un parfum d’élections…

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  • Les gens pensent que le gouvernement fait du clientélisme …
  • Ah, non ! c’est très dangereux et nous allons l’éviter. 
  • Le clientélisme ?
  • Non, que les gens pensent…

Juste un peu d’humour argentin… nous espérons bien sûr que nos édiles yvoiriens n’en sont pas là mais force est de constater l’apparition de quelques clignotants au tableau de bord !

Le conseil communal de ce mercredi 22 novembre fut long, très long … C’était, il est vrai, la traditionnelle séance annuelle conjointe du conseil communal et du conseil du CPAS.  Comme chaque année, cette première partie de la réunion fut l’occasion de découvrir plus en détails certaines facettes de l’action sociale dans notre commune et cela au travers des présentations par les acteurs de l’action sociale eux-mêmes.  Anne-Pascale Leboutte, Sylvie Haumont et Paul-Marie Petit ont cette année présenté l’ensemble des activités visant à l’insertion, à la réinsertion, à la formation et à l’accompagnement sur le marché de l’emploi de différents types d’allocataires sociaux.  Les présentations ont permis de se rendre compte qu’une « réinsertion » nécessitait un travail multi-dimensionnel: image de soi, relation à soi, aux autres, culture, compétences et même une dose de « vraie » philosophie… En conclusion de ces présentations, un des participants aux ateliers a présenté une interpellation citoyenne proposant au Collège que la gestion et l’entretien des espaces verts prévus dans le cadre de la rénovation de la cour du CPAS soient confiés aux ateliers d’insertion.  L’atelier « cuisine » pourrait ainsi y cultiver des plantes aromatiques.  Nous espérons que cette proposition sera reçue favorablement.

A l’issue de ce chapitre CPAS, le conseil communal a encore entendu une présentation de Didier Moës, Directeur de Ores Namur.  La présentation portait à la fois sur les modifications statutaires réalisés au sein de la structure du gestionnaire du réseau de distribution d’énergie (gaz-électricité) Ores (rationnalisation des conseils d’administration, suppression des comités de secteur, règles de gouvernance…) ainsi que sur les plans de modernisation de l’éclairage public visant à passer partout à un éclairage LED, économe en entretien et en consommation.

C’est à l’issue de ces « préambules » fort intéressants que le Conseil a entamé l’examen de son ordre du jour traditionnel.

Nous avons tenu d’emblée à regretter le déplacement en dernière minute de la date du conseil (normalement prévu le lundi 20 novembre).  A la fois car c’est une question de respect des conseillers/ères communaux/ales et du public (aucun citoyen lambda n’était d’ailleurs présent lors de cette séance) mais aussi car, dans le cas d’espèce, cela témoigne une fois de plus de sérieux problèmes de gestion au sein de l’administration.  Le motif du déplacement est en effet un « couac » dans le traitement d’un dossier de personnel enseignant.

L’ordre du jour du conseil ne présentait a priori pas de points susceptibles d’attiser les passions mais c’était sans compter sans la petite chanson des élections…

Les premiers points concernaient divers marchés publics qui ont tous été approuvés à l’unanimité (remplacement de certains jeux sur quelques plaines de la commune, nouveaux serveurs informatiques pour la commune, matériel informatique divers, mobilier pour le nouvel atelier communal, centrale d’achat « mazout »…).  En ce qui concerne la question des plaines de jeu, l’échevin a expliqué que les achats proposés aujourd’hui sont limités à ce qui avait été prévu au budget 2017 mais que, en 2018, sur base d’une étude globale de conformité de toutes les plaines, de nouveaux investissements seront inscrits au budget.  Nous nous en réjouissons car l’état de la « grande » plaine de la rue du Pont à Godinne reste problématique ainsi que certains éléments de sécurité à la plaine du Maka à Yvoir.  Au chapitre des marchés publics, le conseil a même déjà approuvé le contrat d’études passé avec l’INASEP pour les entretiens de voirie 2018; l’échevin souhaite en effet accélérer le processus par rapporta ux autres années … Tiens un premier petit clignotant !

Les points relatifs à la gestion du patrimoine communal concernaient la mise à disposition d’Ores de micro-parcelles de terrain en vue de la construction de nouvelles cabines électriques ainsi que … la mise à disposition de la zone de secours DinaPhi de l’arsenal des pompiers d’Yvoir. 

Rappelons que depuis le 1er janvier 2015, le service Incendie d’Yvoir a été incorporé à la nouvelle zone de secours et que, normalement, ceci devait aussi entraîner le transfert de propriété des bâtiments et du matériel nécessaires à la poursuite des activités de secours.  Sans rentrer dans les détails d’un dossier assez technique et pour des raisons inédpendantes de la volonté de la commune et de la zone, le transfert de propriété de l’arsenal n’a pas encore pu se réaliser à ce jour.  D’un point de vue financier cela pose un problème à Yvoir puisque le coût des emprunts réalisés pour la construction de cet arsenal (rappelons son coût de construction -hors terrains et mobiliers- : 3.203.000€ !) sont toujours à charge de la commune alors qu’il devrait être à charge de la zone.  Une solution semble enfin se dessiner au travers d’une « mise à disposition » des bâtiments au profit de la zone moyennant notamment une prise en charge des emprunts par la zone.  Une convention dans ce sens était donc soumise à l’accord du conseil communal.   Petit problème: la convention a fait l’objet d’un avis de légalité (obligatoire) plus que réservé de la Directrice Financière.  Et pour cause, le projet de convention manque en effet de clarté et de précision sur plusieurs points : justification du choix d’une mise à disposition à titre gratuit, description précise des emprunts concernés, fin de la convention, etc.  Nous avons donc demandé que le point soit reporté de manière à pouvoir corriger le texte.  « Impossible » selon le bourgmestre… Pourquoi une telle urgence alors que le dossier « pourrit » depuis 2015 ?  C’est que la signature immédiate de cette convention -même mal rédigée et suceptible de créer des diffcultés dans le futur- permettra à Yvoir d’encaisser en 2017 une somme de plus de 400.000€ (la somme des charges d’emprunt depuis 2015).  Cette somme devrait permettre de présenter des comptes communaux 2017 dans le vert… une opération indispensable à la veille d’une année électorale.  Nous ne critiquons pas cette volonté car il s’agit d’argent incontestablement dû à Yvoir mais nous ne pouvons pas accepter que cela justifie une convention bâclée et susceptible de créer plus tard des litiges.    Finalement -et après des échanges souvent musclés-, le Collège a tout de même accepté de revoir le texte litigieux et de le soumettre à un conseil communal supplémentaire exceptionnel le samedi 2 décembre à 9H.

Remarquons encore que, outre les problèmes de sécurité juridique, nous nous interrogeons aussi sur les aspects financiers de l’opération.  En effet, la convention ne prévoit aucune compensation pour Yvoir en ce qui concerne la valeur du terrain (probalement largement au-delà de 100.000€ aujourd’hui), la partie des honoraires qui n’a pas été financée par emprunt (probablement aussi largement plus de 100.000€) ainsi que le mobilier et équipement de l’arsenal (valeur au bilan de plus de 60.000€).  Nous nous demandons si la même logique a été adoptée vis-à-vis de toutes les communes de la zone.  La question est d’autant plus pertinente que la manière de « rémunérer » les communes de la zone DinaPhi pour la cession de leurs arsenaux et matériels n’est pas exactement conforme à ce que prévoit la loi du 15 mai 2007 sur la sécurité civile.  Affaire à suivre donc…

A l’issue de ce point très discuté, le conseil communal a approuvé à l’unanimité le budget 2018 du CPAS d’Yvoir.  Nous avons voulu ainsi saluer les efforts accomplis par le CPAS en matière de projets et de gestion des points APE.

Enfin, l’ordre du jour du conseil comportait aussi les traditionnels ordres du jour des Assemblées Générales de fin d’année de toute une série d’intercommunales dont Yvoir fait partie.  Les conseils communaux ont en effet à se prononcer sur chacun des points de ces ordres du jour.  Souvent perçu comme un rituel où les conseils communaux n’ont pas beaucoup d’autres choix que de voter « oui » à tout ce qui leur est proposé, il s’agit pourtant d’un moment-clé dans le processus de contrôle démocratique de ces grosses structures, bien éloignées du citoyen mais impactant leur vie de tous les jours.  Les sagas du type « Publifin » sont là pour nous rappeler concrètement les enjeux de ce type d’exercice.

Pour clore cette longue séance, notre groupe a encore soulevé quelques points spécifiques:

  • Précision quant au fonctionnement de la Commission Consultative de l’Accueil (suppléance, définition des catégories d’acteurs invitées, etc.)
  • Entretien du cheminement doux entre le CHU et Mont (« incivilités équines »…)
  • Suivi des contrôles de pollution de sol suite au remplacement de citernes à mazout endommagées dans des bâtiments communaux à Evrehailles et à Durnal
  • Risque d’abandon du projet de création de logements sociaux dans la gare de Godinne, suite aux contraintes financières
  • Suite à des aménagements réalisés par la commune, à la demande d’un propriétaire (tiens, voilà encore un clignotant dont on parlait en début d’article !), sur le chemin du Pré Toinette à Durnal, nous avons demandé au Collège de refuser tout nouveau projet immobilier dans ce secteur non équipé et non égoutté, sauf prise en charge par le demandeur privé de tous les travaux de raccordement.

Il était presque minuit lorsque ce conseil s’est terminé…

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