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Hâte-toi lentement !

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Les vestiaires (permanents?) du club de balle-pelote d’Evrehailles…

Telle doit être la devise de notre région, au vu de l’évolution de quelques dossiers récents…

Le menu du conseil communal de ce lundi 23 avril 2018 n’était pas particulièrement copieux mais la séance se clôtura pourtant aux alentours de 23H.  Il faut dire qu’une grosse heure fut consacrée à la seule présentation du projet d’affectation de la ZACC du Chenois (Zone d’aménagement Communal Concerté) à de l’habitat.  Ce projet avait été initié … en juin 2009 et avait donné lieu à une enquête publique en mars 2011 sans réactions négatives de la part de la population.  C’était sans compter avec la Région wallonne qui souhaita -à juste titre- clarifier la question de l’égouttage de ce nouveau (grand) quartier.  La clarification a pris un temps certain puisque nous sommes maintenant au même point qu’il y a plus de 7 ans,  à savoir (re-)lancer une enquête publique en lien avec un projet qui n’a quasiment pas été modifié…

Rappelons qu’il s’agit de définir le cadre « règlementaire » permettant à terme la construction de 150 à 180 logements unifamiliaux, sur une parcelle de plus de 14 hectares située au nord de la route Yvoir-Spontin, juste avant l’entrée dans le village d’Yvoir et l’accès à l’ancien domaine de loisirs du Launois.  A la suite de la présentation du bureau d’études et d’un échange de questions-réponses, le conseil a approuvé à l’unanimité le lancement de l’enquête publique.  Notre groupe a cependant rappelé quelques points qui nous semblent importants dans le pilotage de ce projet.

Tout d’abord, compte tenu du nombre de logements nouveaux mais aussi compte tenu de la dangerosité pour les piétons et les vélos de la route régionale, il est vital d’assurer une circulation aisée et sécurisée pour ces usagers.  L’aménagement de la ZACC est une opportunité pour créer une voie piétons-vélos sécurisée permettant l’accès au village d’Yvoir, pas seulement au profit du nouveau quartier mais aussi pour tous les utilisateurs actuels de la rue d’Evrehailles.

Nous avons aussi insisté pour que l’on tienne compte lors du développement de ce nouveau quartier des besoins en terme d’accueil de la petite enfance et d’écoles (un grand nombre de maisons unifamiliales amènera invéitablement des jeunes familles) mais aussi en terme d’habitants de plus de 65 ans (qui, selon les études de la Région wallonne, constitueront la garnde majorité de la croissance de la population d’Yvoir d’ici à 2035).

Ensuite, il est regrettable que l’avenir de la zone contiguë de loisirs -aujourd’hui en friche- du Launois soit plus que jamais incertain.  Tout développement de cette zone aura nécessairement des impacts importants en terme de mobilité sur la ZACC du Chenois.  Au titre d’exemple, le dernier projet connu (mais aujourd’hui abandonné) pour ce domaine générait un flux de près de 500 voitures par jour au sein du nouveau quartier du Chenois.  Clarifier ce point permettrait à la commune de mieux préciser les charges urbanistiques qui pèseront sur les futurs « lotisseurs » du Chenois.

Enfin, nous pensons qu’il ne faut pas négliger non plus la présence de vestiges d’une villa gallo-romaine au coeur du site.  Il s’agit bien sûr d’un facteur de risque pour les lotisseurs éventuels mais aussi d’une opportunité touristique supplémentaire pour notre commune.

Terminons en précisant que ce nouveau quartier -souhaitable pour Yvoir- ne verra sans soute pas le jour avant quelques années car, à l’issue de la procédure actuelle (dans quelques mois), il faudra encore trouver des investisseurs-lotisseurs prêts à acquérir les terrains, traiter les dossiers de demande d’urbanisation, réaliser les infrastructures du quartier, etc.

Le reste de l’ordre du jour du conseil communal a été traité de façon plus rapide.

Notre groupe a rejeté les modifications budgétaires proposées par le Collège.  Peu de points prêtaient à controverse à l’exception d’une matière sur laquelle nous revenons de façon régulière depuis plusieurs mois.  Nous pensons qu’il n’est pas normal que le coût de location (leasing) des photocopieuses dans les écoles soit supporté partiellement par les parents et les enseignants au travers d’animations locales diverses.  Lors d’un dernier conseil communal, le Bourgmestre lui-même avait reconnu que les photocopies étaient devenues un « outil pédagogique » capital pour les enseignant(e)s d’aujourd’hui.  La prise en charge totale de ces coûts par la commune semble donc s’imposer.  Hélas, la modification budgétaire à l’ordre du jour ne prévoyait toujours rien en la matière.

Plusieurs lancements de marchés publics ont été approuvés à l’unanimité du conseil: réfection du chemin de Poilvache, maintenance -toiture, isolation et électricité- de la salle du Maka, travaux de peinture à l’école d’Yvoir,…   Nous avons par contre été surpris de constater que, sur plusieurs dossiers de marchés liés à la gestion informatique de la commune, une consultation préalable de l’intercommunale IMIO, spécialisée dans ce domaine, n’avait pas été faite par le Collège.  Nous nous sommes d’ailleurs abstenus sur l’un de ces marchés.

Avant d’aborder les questions posées par notre groupe, le Conseil s’est encore prononcé sur l’octroi d’une garantie de la commune d’Yvoir à hauteur de plus de 120.000€ au profit du Syndicat d’Initiative d’Yvoir (SI).  Cette garantie est exigée par le Commissariat Général au Tourisme en contrepartie de l’octroi au SI d’un nouveau subside en vue de l’aménagement de l’île d’Yvoir.  Ce subside devra en effet être remboursé au cas où les équipements ne seraient plus entretenus ou utilisés.  Nous pensons qu’il s’agit là d’un engagement qui n’est pas sans risque pour la commune, en particulier compte tenu de la durée de la garantie (15 ans), de sa non-dégressivité (c’est la totalité du subside qui peut être réclamée à tout moment) et des conditions d’exploitation de l’île d’Yvoir (concession à un exploitant privé).  Nous n’avons donc pas voté cette garantie.

Quelques points ont encore été évoqués en séance publique, à notre demande:

  • Le Collège a reconnu avoir été très étonné de la communication faite par la SNCB en matière de travaux dans les gares de la ligne Namur-Dinant.  Si chacun se réjouit des travaux de sécurisation prévus à la gare d’Yvoir, nous avions en effet été surpris par l’absence de tout projet à Godinne alors que, il y a quatre ans, un permis d’urbanisme avait été octroyé en vue de la réalisation d’un nouveau passage sous voies et de l’aménagement d’un parking à côté de la gare.  Le Collège a interrogé -mais sans réponse à ce jour- le Ministre de tutelle de la SNCB.
  • Nous avions réclamé une présentation du projet du nouveau centre sportif à Godinne pour lequel une demande de permis d’urbanisme sera introduite dans les tout prochains jours.  Cette présentation nous a été refusée invoquant la non-compétence du conseil à ce stade de la procédure.  Si formellement cette réponse est correcte, elle n’enrichira pas le débat démocratique dans notre commune…
  • Nous avons aussi attiré l’attention du Collège sur les réactions des hébergements touristiques de la commune suite à la réception, la semaine passée, du courrier réclamant les nouvelles taxes de séjour.  Rappelons que les nouvelles règles -décidées en octobre 2017 majorité contre minorité- se traduisent pour certains par un forfait 2 à 3 fois supérieur au forfait réclamé l’an passé.  Il est en particulier inadmissible qu’une information claire et motivée n’ait pas été faite à l’égard des propriétaires de gîtes et de chambres d’hôtes dès moment où la décision a été prise (octobre 2017).
  • Enfin, nous nous sommes permis de conclure le conseil du 23 avril par un appel au Collège à faire preuve de déontologie et de retenue en cette année électorale.  Nous comprenons tout à fait la mise en valeur par le Collège de certains chantiers dont l’inauguration tombe opportunément en cette année électorale -c’est, comme on dit, de « bonne guerre »-… Par contre nous interpelle l’instrumentalisation de certaines manifestations organisées en 2018 à des fins clairement électoralistes et à l’aide des deniers communaux.  Comment qualifier autrement la mise sur pied de la 1ère édition de  la« Faites du Sport » le 5 mai dont le seul coût de réalisation de la luxueuse brochure s’élève à 5000 ou 6000€ ?  Comment qualifier autrement la volonté -heureusement contrecarrée par les chevilles ouvrières locales ayant le sens de la déontologie- d’organiser la commémoration du 100e anniversaire de la Grande Guerre… le 27 septembre 2018 ?  La « Chasse aux Oeufs d’Yvoir » -organisée le 2 avril « conjointement » par le Collège, la Liste du Bourgmestre, la Caisse Sociale du Bourgmestre et le Syndicat d’Initiative- nous avait aussi interpellé.  Il est vrai que le Collège justifie ce « dérapage » par le fait qu’il se reproduit tous les ans… nous laisserons chacune et chacun apprécier la pertinence de la réponse !

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