
Les questions de mobilité ont été quelques fois au centre des discussions lors du conseil du 21 août. Ce fut, une nouvelle fois, l’occasion de constater que majorité et minorité ne partagent pas la même vision sur le sujet.
Le premier point à l’ordre du jour concernait la présentation du rapport d’activités, des comptes 2016 et du budget 2017 de la Maison des Jeunes d’Yvoir. Une belle tranche horaire avait été réservée à ce point de manière à permettre aux responsables de la Maison des Jeunes de présenter eux-mêmes ces éléments. Le Conseil a salué à l’unanimité l’amélioration de la qualité du rapport, la clarté de la présentation, les efforts faits sur le terrain en terme d’accueil des jeunes, d’activités et de communication. Notre groupe a encouragé la Maison des Jeunes à poursuivre ses efforts en terme de communication -en particulier vers ses groupes-cibles-, en terme d’ouverture vers d’autres villages que Yvoir et Durnal, en terme aussi de coopération avec le monde associatif de l’entité. Nous avons partagé quelques idées d’actions, notamment dans le domaine de l’organisation de stages de vacances ouverts aux jeunes de 12 à 16 ans de l’entité. Nous avons aussi plaidé pour renforcer les actions de la Maison des Jeunes dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale d’Yvoir.
Dans les traditionnels marchés publics soumis au Conseil communal, nous avons épinglé un projet qui pose question. Cela concerne l’installation aux frais de la commune d’une station de pompage (estimation du coût – hors étude: 130.000€) qui doit permettre la collecte des eaux usées (actuellement évacuées par drains dispersant) des 6 maisons situées à l’impasse Saint-Joseph , fortement en contrebas de la rue des Vergers (Yvoir) et leur évacuation vers le collecteur existant du quartier. Lors de la construction de ces maisons – il y a de nombreuses années déjà- la commune a octroyé les permis d’urbanisme sans se soucier de ce problème prévisible (création d’une zone marécageuse nauséabonde). Aujourd’hui, ce seront tous les contribuables yvoiriens qui devront payer la facture.
D’autres marchés publics n’ont posé aucun problème: achat d’un tracteur pour le service des Travaux, éclairage de la rue du Quesval à Spontin,…
Par contre, nous avons longuement discuté du marché destiné à désigner l’auteur de projet pour la construction d’une maison rurale à Mont (dans le cadre du Plan Communal de Développement Rural). Nous avons toujours exprimé nos réserves par rapport à un projet indiscutablement indispensable (notre groupe le réclame depuis de nombreuses années) mais dont le dimensionnement nous semble déraisonnable. L’estimation présentée au Conseil porte sur un montant de 1.716.000€. Au travers de la Commission Locale de Développement Rural, nous avons toujours plaidé pour re-calibrer ce projet par rapport aux besoins permanents du village. Avec de très nombreux montois, nous avons aussi toujours regretté le choix de l’implantation, à l’extérieur de la zone équipée du village et les nombreuses occasions manquées pour positionner cette maison rurale en complément de l’école. Le mérite du dossier soumis au conseil était de détailler les coûts du projet. Nous avons ainsi découvert que le coût des abords (voirie d’accès, parkings) atteignaient 50% du coût de la construction elle-même. Nous ne sommes même pas convaincus (et les réponses du Collège n’étaient pas convaincantes) que l’estimation des abords soit réaliste. Nous craignons notamment que les coûts d’égouttage ou de raccordement à l’eau n’aient pas été bien intégrés dans l’estimation. Nous avons aussi relevé le fait que le parking prévu dépasse largement les normes de la Région wallonne (130 places là où la région en prévoit 60). C’est d’autant plus exagéré que cela concerne une salle de village, dans un village assez peu dénivelé et où de nombreux habitants se déplacent à pied ou en vélo. Bref, un très mauvais signal en terme d’encouragement de la mobilité douce au prix, en plus, d’un surcoût important.
Ces diverses constatations démontrent en quelque sorte ce que de nombreux montois expriment depuis longtemps: le choix de l’emplacement n’est pas le bon.
Sans nécessairement remettre en question ce dernier point, notre groupe estime nénanmoins que ce projet doit être une nouvelle fois revu de manière à en limiter l’impact sur les finances communales. Sur base des estimations actuelles (probablement sous-évaluées) près de 750.000€ resterait à charge des finances communales (réserves ou emprunts). Dans un contexte financier tendu, cela ne nous semble pas raisonnable surtout lorsqu’on constate que près de 500.000€ sont nécessaires pour le seul aménagement des abords. Nous nous sommes donc abstenus sur ce point de l’ordre du jour.
Un autre point encore a donné lieu à quelques échanges et à une abstention de la part de notre groupe. Il s’agit d’un nouveau subside de 80.000€ au Syndicat d’Initiative d’Yvoir en vue de réaliser une 3e tranche de travaux sur l’île d’Yvoir (chemin d’accès et de promenade, pontons pour le relais fluvial). Ce subside doit financer la part des travaux non subsidiée par la Région wallonne. Au total, c’est un montant de 500.000€ d’argent public qui aura ainsi été injecté sur l’île d’Yvoir dans le cadre de son développement touristique. Nous sommes choqués par le fait que le seul bénéficiaire financier de ces investissements soit le concessionnaire du café-restaurant. Le bourgmestre a reconnu très honnêtement que, en dehors de l’image, l’île d’Yvoir ne rapportait rien à la commune d’Yvoir. Nous ajoutons même qu’elle lui coûte de l’argent: coûts des investissements consentis ces dernières années, subsides annuels au SI, interventions des ouvriers communaux, etc. Si on ajoute à ce tableau le fait que les qualités d’accueil sur l’île ne sont pas à tout point de vue optimales (horaires d’ouverture très variables, infrastructures Horeca, etc.), nous estimons qu’il y a un vrai problème et qu’il est urgent de se mettre autour de la table avec le concessionnaire afin d’au moins corriger les points faibles de l’accueil et, dès que possible, renégocier les conditions financières de la mise à disposition de l’île.
La mise à disposition du CPAS d’un appartement de la commune situé au-dessus de la Cafétaria du Maka en vue d’en faire un logement d’urgence a par contre fait l’unanimité.
L’approbation des listes d’enseignants prioritaires a été l’occasion pour nous d’insister pour que les désignations et affectations d’enseignants (y compris de nouveaux directeurs d’école ff) soient formalisées le plus rapidement possible et dans le respect des règles avant la rentrée scolaire.
Enfin, comme de coutume, ont été abordés les points soumis par notre groupe.
A la veille de la rentrée scolaire, nous avons proposé quelques mesures généralement simples et peu coûteuses susceptibles d’améliorer la sécurité des familles et des enfants circulant à pied ou à vélo à Godinne.
- assurer la sécurité et la continuité du « Sens Unique Limité Vélo » sur les rues du Pont et du Prieuré. A ce sujet, le Collège a confirmé avoir répondu à un appel à projet de la Région en vue de réaliser un cheminement vélo continu entre la gare de Godinne et le RAVeL de la Meuse (en rive gauche). Nous nous en félicitons mais nous avons rappelé qu’il était donc impératif de prévoir une « bande » vélo sur le nouveau pont de Rouillon-Godinne.
- installer un passage pour piétons sur la rue Eugène Isaye, au débouché du rond-point « du SPAR »
- améliorer la sécurité des usagers faibles sur « l’échangeur » (le « pont routier » de Godinne)(passages pour piétons, remise en état des marquages « stop » au sol…)
Une question plus complexe concerne la rue Grande à Godinne, voirie régionale en traversée d’agglomération, où des vitesses souvent très excessives sont constatées. Tout le monde s’accorde à dire que seuls des aménagements physiques peuvent apporter une réponse satisfaisante et durable à cette problématique (rétrecisseurs, …). Néanmoins, deux pistes à plus court terme sont possibles: l’instauration d’une zone 30 sur base de la présence de l’Académie de Musique (que nous avions déjà demandée explicitement en mai 2014) et / ou l’installation d’un radar fixe répressif. Nous avons voulu entendre de la bouche des représentants du Collège qu’ils considéraient bien l’Académie comme un établissement scolaire et qu’ils défendraient donc cette position au sein de la Commission Provinciale de Sécurité Routière. Notre étonnement fut grand de constater que l’Echevin de la Mobilité, à titre personnel, ne considère pas qu’il s’agit bel et bien d’une école.
Nous avons évoqué à nouveau la situation de la rue du Clos des Manoyes à Houx. Depuis l’aménagement de cette voirie en « espace partagé en cul-des-sac », des problèmes de stationnements se posent. L’échevin des Travaux a promis que la situation serait ré-examinée et qu’un règlement de police sera préparé dès que la propriété de cette voirie régionale sera transférée à la commune.
Nous avons encore interrogé l’échevin des Sports au sujet du projet de rénovation de l’éclairage du terrain de football de l’Entente Mosane à Godinne. Promesse a été faite d’une présentation du dossier lors du Conseil de septembre ou d’octobre.
Enfin, notre groupe a communiqué au Collège une liste de quelques chemins agricoles nécessitant des travaux d’entretien et/ou de viabilisation (comme une partie du chemin d’Evrehailles vers Awagne ou encore le chemin allant vers les carrières de Fontenelle.)
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