Budget, Culture et patrimoine, Emploi, environnement, interventions Conseil, Mobilité, participation citoyenne, PCDR, Sécurité, Travaux

Le sabordage du GAL de la Haute-Meuse par Anhée et Yvoir

GAL Haute Meuse RIP

Le conseil communal de ce 24 novembre 2014 à Yvoir a été marqué par l’opposition très nette entre deux conceptions différentes de la gestion communale.

De très nombreux points de gestion courante n’ont pourtant appelé de notre part aucune objection (budgets de fabriques d’église, rapport annuel de gestion de l’asbl « La Victorieuse » à Evrehailles, subsides divers à des clubs ou associations locales, convention de reprise des emprunts relatifs au service incendie par la zone de secours DinaPhi), voire ont été salués comme une bonne nouvelle (lancement de la procédure d’acquisition des terrains destinés à réaliser le cheminement doux entre le CHU et Mont, marché public en vue d’installer un module « salle de gymnastique à l’école de Spontin).

Par contre, plusieurs points ont été à l’origine d’une saine confrontation démocratique au sein de notre Conseil…

Comme chaque année à pareille période, le conseil était amené à se prononcer sur le budget communal pour l’année 2015.  A la vision du bourgmestre qui se focalise sur trois chiffres -le boni global du budget ordinaire et les montants des fonds de réserve-, nous opposons une vision plus nuancée.  Bien sûr, nous nous réjouissons aussi de la capacité d’Yvoir à présenter un budget en équilibre (boni à l’exercice propre de 72.602,84€) et de disposer d’une poire pour la soif sous la forme de ses fonds de réserve mais nous regrettons que cette performance se fasse au détriment d’une vision à long terme et d’un minimum de créativité et de pro-activité.  Concrètement, nous avons regretté la vision statique et non prospective de l’exercice budgétaire: une analyse de l’évolution du personnel dans les années à venir tout comme une analyse de l’évolution de la dette nous semblent indispensables.  Ne pas connaître notre capacité d’emprunt ou l’évolution attendue de la charge de la dette n’est pas acceptable.  Sur le plan du personnel communal, nous craignons que l’absence de réflexion prospective ne nous empêche de déceler les départements à renforcer, les embauches et les mouvements de personnel à prévoir, etc.

Les moyens dévolus au développement touristique et au soutien aux entreprises connaissent une nouvelle cure d’amaigrissement.  On ne perçoit pas non plus la volonté de renforcer ou de mieux supporter le personnel des travaux.  De même, des secteurs en développement comme la bibliothèque-ludothèque ne voient pas non plus leurs moyens évoluer en conséquence.

Dans un autre registre, nous avons aussi interrogé le Collège sur la fiabilité des nouveaux chiffres « pompiers ».  Désormais, les frais du Service Régional Incendie ne seront plus constitués que de la quote-part communale dans les frais de la nouvelle zone de secours DinaPhi, à l’image de ce qui se passe depuis quelques années déjà pour la police.  Le problème est ici que le budget a été établi sur base d’un mode de calcul (favorable à Yvoir) qui n’a pas été approuvé par toutes les communes membres.  Il est donc d’ores et déjà certain que le nouveau mode de calcul entraînera une charge plus importante pour Yvoir.

Au niveau du budget extraordinaire (comprenant les dépenses d’investissement), nous avons également relevé plusieurs problèmes ou manques:

  • nous sommes très préoccupés par l’évolution des coûts du nouvel atelier communal: nous sommes maintenant déjà à un montant de 2.850.000€ alors que la première pierre du bâtiment n’a pas encore été posée. Nous parions un large dépassement des 3.000.000€ au final!
  • Sachant que les seuls subsides que l’on peut espérer ici s’élèvent à un peu plus de 400.000€, on imagine la charge de ce projet pour les finances communales.
  • nous estimons que plusieurs postes d’études préliminaires à des projets PCDR n’ont, à tort, pas été budgétisés: l’aménagement des bords de Meuse, et l’aménagement d’une maison de village à Godinne
  • nous nous réjouissons des travaux prévus pour la toiture de la salle du Maka mais nous regrettons que ces (gros) travaux ne soient pas l’occasion de réaliser un aménagement plus convivial de la salle (gradins et nouvelle cafétéria vers le Bocq)
  • nous regrettons la disparition de tout budget pour l’étude d’une re-configuration de la maison communale dont les fonctionnalités sont pourtant d’un autre siècle
  • de même, nous ne comprenons pas qu’aucun budget n’ait été prévu pour la révision du Plan Communal de Mobilité. Cet exercice -entre 15.000 et 20.000€ de charges pour la commune- est indispensable à l’obtention de subsides pour tous travaux futurs dans le cadre de la mobilité (plans trottoirs, etc.)
  • nous avons proposé de réserver au budget un poste destiné à accompagner les futurs travaux de rénovation du corps de logis de la Vieille Ferme (dont la subvention vient d’être octroyée par le Gouvernement wallon)
  • nous avons aussi demandé l’inscription de quelques petits postes budgétaires correspondants à des problèmes souvent évoqués au Conseil et sur lesquels le Collège a toujours marqué son accord de principe mais… n’en a pas tiré les conclusions au niveau budgétaire (aménagements de sécurité pour la plaine de jeu de Godinne, aménagements légers de sécurité sur la rue d’Evrehailles, etc.)

Au final et sur base des manquements constatés à nos yeux, nous avons rejeté le budget communal 2015, adopté majorité contre opposition.

A l’issue des discussions budgétaires, le Conseil devait se prononcer sur le rapport de gestion 2013 et sur l’octroi de subsides à la Maison des Jeunes d’Yvoir.  Vu la très mauvaise qualité du dossier, nous avons obtenu le report de ces deux points à une séance ultérieure du Conseil.  Nous nous réjouissons de ce que le bourgmestre ait enfin reconnu que la gouvernance de cet organe nécessitait une vigoureuse et sérieuse reprise en mains !

Enfin, le dernier point très litigieux concernait la sortie des communes d’Anhée et d’Yvoir du GAL de la Haute Meuse.  Nous avons longuement développé les raisons de notre incompréhension et de notre colère face à cette décision commune des Collèges de Anhée et de Yvoir.

Nous reviendrons dans les heures qui viennent sur cette question au travers d’un article publié sur ce même site.

Au total, un conseil bien animé et plutôt long mais où la courtoisie est restée en vigueur de chaque côté de la table !

aménagement du territoire, environnement, interventions Conseil, participation citoyenne, Sécurité

Les Sources de Spontin… suite et pas fin…

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Ce vendredi 27 juin 2014 à 19H, la société MXP avait invité les habitants de Spontin à venir découvrir les activités qu’elle organisait sur le site des Sources (nous renvoyons vers notre article du 20 mai à ce sujet)…  Nul doute que cette invitation n’avait rien de spontané mais était bien le résultat de nos interpellations et des nombreuses protestations d’habitants de Spontin auprès des autorités communales: riverains n’ayant plus accès à leurs bois et terres, pacifiques promeneurs plus ou moins rudement éconduits par de dynamiques managers déguisés en hommes de guerre, anciens spontinois désespérés à la vue de la ruine des Sources de Spontin…

Nous ne pouvons donc que nous réjouir de la pression exercée par le Collège sur MXP pour que cette dernière « bouge »… La communication est en effet un premier pas…

Que retenir de cette (courte) présentation ?

Tout d’abord le public… Bien rares étaient les spontinois(e)s à avoir fait le déplacement… S’il n’y avait eu les membres du Collège et du Conseil ainsi que quelques jeunes, curieux de découvrir en grandeur réelle les « war games », l’assistance eût été bien pauvre.  Cela veut-il dire que la situation des Sources n’intéresse pas les habitants du village ?  Ce serait aller un peu vite en besogne.  Beaucoup ont sans doute estimé sans intérêt de mieux connaître les activités de MXP  alors qu’ils en constatent chaque jour les effets négatifs sur l’état du site et sur l’environnement du village.

Sur le fond, le patron de MXP, Christian Petermann, un homme d’affaire(s) hollandais actif dans le business du luxe, a rappelé que le site avait été loué par sa société au propriétaire des lieux, Monsieur André Becker.  MXP « sous-loue » ensuite le site à des groupes qui s’y livrent à des exercices de simulation militaire, connus sous le nom de « airsoft ».  Outre la mise à disposition des lieux, MXP fournit aussi tout le matériel nécessaire à ses clients.  Il peut s’agir de grandes entreprises qui organisent sous cette forme des « incentives » pour le personnel mais aussi des groupes de militaires ou de policiers qui viennent s’y entraîner ou encore des clubs d’airsoft… La plupart des activités se déroulent uniquement le week-end.  M. Petermann est convaincu que, à terme, la pratique de l’airsoft aux Sources entraînera des retombées commerciales pour les commerçants de Spontin (Horeca, super-marché…).  Enfin, l’organisateur a souligné que l’accord passé entre sa société et le propriétaire visait aussi, grâce à l’occupation des lieux, à limiter les risques de vandalisme sur le site !

Il a encore été précisé que l’accord de la commune avait été donné pour une durée de un an (toute la l’année 2014).  En pratique, cet accord s’est matérialisé sous la forme d’un arrêté de police interdisant toute circulation (véhicules et piétons) sur la voirie qui traverse le site des Sources.

En réponse à la présentation, les habitants ont surtout évoqué l’incompatibilité entre d’une part, l’atmosphère créée aux Sources par la pratique de l’airsoft (hommes armés en treillis se livrant à des exercices violents, ruines, scènes de guérillas, etc.) et, d’autre part, les activités touristiques traditionnelles de Spontin (le chemin de fer du Bocq dont les convois longent le site et le tourisme de randonnée).  D’autres ont aussi évoqué l’attitude de certains « gardiens » des lieux à l’égard des promeneurs qui souhaitent traverser le site… D’autres encore l’impossibilité de se rendre à leurs biens fonciers… Suite à une question précise au sujet du vandalisme, M. Petermann a bien dû reconnaître que celui-ci n’avait nullement cessé et que sa société en était elle-même victime…Tous enfin ont souligné que la co-habitation serait bien plus aisée si la totalité des activités « guerrières » se déroulait à l’intérieur des bâtiments…

Et maintenant ?

Notre analyse de la situation est simple et directe.  Du côté positif des choses:

  • l’airsoft n’est pas, en soi, une activité dangereuse, ni pour ses pratiquants, ni pour l’environnement de Spontin
  • les participants sont très généralement des personnes parfaitement respectables qui n’ont rien à voir avec des hooligans ou avec les organisateurs de rave party…
  • il n’est pas impossible que certains groupes finissent leur journée sur une terrasse spontinoise…

Par contre, on ne peut pas non plus ignorer les éléments suivants:

  • les activités menées sur le site, au grand jour et dans de grands bruits, ne sont compatibles ni avec la vocation historique du site, ni avec les activités touristiques actuelles de Spontin
  • il ne faut se faire aucune illusion quant aux retombées économiques locales de ce type d’activités qui sont -par vocation- « centrées » sur elles-mêmes (esprit du « jeu », groupe d’entreprise, etc.).  Un bar est d’ailleurs mis à disposition des participants sur le site lui-même comme en témoignent les tarifs affichés dans l’ancienne source de la Duchesse.  Jusqu’à présent, aucune des retombées évoquées ne s’est d’ailleurs matérialisée.
  • il ne faut espérer aucun aménagement durable du site (sécurisation, re-construction, …) du fait de ces activités.  Au contraire, c’est précisément l’aspect « ruines et désolations » des lieux qui en fait tout le charme pour MXP et ses clients… Une vraie chance pour la société qui réalise certainement ici une très belle et très rentable opération commerciale (zéro investissement, un loyer de complaisance sans doute, des facilités d’accès depuis la Hollande, des tarifs de location « clients » qui peuvent probablement dépasser le millier d’euros par jour…).
  • la pratique de l’airsoft sur le site ne constitue en aucune manière une protection contre le vandalisme.  Le site est d’ailleurs inoccupé la plupart des jours de la semaine.  Cela est reconnu par l’organisateur lui-même qui s’estime encore aujourd’hui victime d’actes de vandalisme
  • Ni le propriétaire actuel, ni la société MXP n’envisagent la mise à disposition actuelle du site comme un projet à long terme:  le propriétaire envisage un autre futur pour les Sources et M.Petermann voit le site comme une nouveau théâtre sympathique mais temporaire pour ses activités.  Temporaire car une fois l’effet de nouveauté passé (et le site un peu plus ruiné encore…), MXP passera à une autre friche industrielle dont iM.Petermann est peut-être déjà aujourd’hui en train de négocier les droits…

En conclusion:

La commune d’Yvoir doit impérativement et au plus vite modifier les conditions d’accès au site: les activités d’airsoft doivent se limiter à l’intérieur des bâtiments, l’accès à la voirie publique doit être ré-ouvert à tous et en particulier aux riverains, une sécurisation minimale de l’accès aux bâtiments doit être exigée.

Plus fondamentalement, il faut se mettre autour de la table avec le propriétaire des lieux et l’encourager à mettre sur pied un véritable projet porteur pour ce site emblématique du village de Spontin.  L’encourager ne consiste certainement pas à faciliter -comme c’est le  cas aujourd’hui- des projets dont on sait qu’ils ne constituent en aucune manière un avenir pour les Sources.  Nous ne manquerons pas revenir et de revenir encore sur ce dossier aux conseils communaux de la rentrée…

Culture et patrimoine, environnement, interventions Conseil, la vie dans la commune, Mobilité, Moins valides, Sécurité

La nature a horreur du vide…

Les Sources de Spontin
Les Sources de Spontin

Lorsque une majorité en place ne prend pas d’initiative, il ne faut pas s’étonner que la gestion des biens communaux se résume à donner suite -pour faire plaisir- aux demandes d’acquisition de terrain par l’un ou l’autre.  Il ne faut pas s’étonner non plus que l’avenir du site des Sources de Spontin passe par sa mise à la disposition d’une société hollandaise de « jeux de guerre » à qui l’on demande d’achever le travail de vandalisme commencé par d’autres…

Tels sont les sentiments que nous retirons de la séance du conseil communal d’Yvoir de ce 19 mai 2014.

Gestion des biens communaux

Les deux premiers points de l’ordre du jour concernaient la vente de terrains communaux.  Dans les deux cas, il s’agissait d’opérations proposées au Conseil suite à la demande de voisins désireux d’agrandir leur propriété.  Dans les deux cas, il ne s’agissait pas de parcelles anecdotiques: dans le premier cas, on parle du terrain bien connu de la rue du Moulin à Yvoir (7a56 en zone constructible)(voir notamment notre article du 23 avril 2014) et, dans le second, de terrains agricoles sur plus de 2,2 ha… Nous avons donc exprimé notre désaccord sur une politique de gestion des biens communaux « à la carte », « à la demande » et sans vision prospective.

La mise en vente publique du terrain de la rue du Moulin répond bien sûr aux critiques (absence de publicité et de mise en concurrence) formulées par la tutelle dans son arrêté d’annulation de la décision de vente prise par le Conseil communal du 10 février 2014.  La question de la « légalité » étant ainsi résolue, il reste la question de l’opportunité (financière, stratégique) de vendre ce terrain maintenant.  Nous avons en tout cas demandé (et obtenu) que la commune retire le bien de la vente si le prix minimum de 6.400€ n’était pas atteint en vente publique.  Malgré tout, nous nous sommes au final abstenus car nous doutons de l’urgence à mettre en vente ce terrain maintenant.

Le Collège proposait au deuxième point de l’ordre du jour, de prendre une décision de principe quant à la mise en vente publique de deux terrains agricoles situés à la sortie du hameau de Tricointe, en direction de la halte de Yvoir-Carrières.  Ces deux terrains (qui en réalité ne constituent qu’une seule parcelle) présentent plusieurs spécificités: très pentus, assez difficiles d’accès, proposés comme partie du site Natura 2000 de la basse vallée du Bocq mais non encore définitivement reconnus comme tel…  La proposition de vente ici aussi faisait suite à une demande de voisins visant à développer sur ces terrains un projet de pâturage et de fauchage conformes aux exigences Natura 2000.  Nous ne doutons pas de la qualité du projet mais bien de la procédure mise en route par le Collège…

Au vote, nous nous sommes abstenus.  Nous avions formulé plusieurs propositions alternatives à la mise en vente publique mais le Collège n’a pas souhaité les prendre en considération.

Il nous semblait en effet prudent de postposer la décision de vente de ces terrains jusqu’à leur affectation (ou pas) en Natura 2000.  Nous avions proposé, dans l’attente de cette clarification, de mettre les terrains à disposition des voisins candidats acquéreurs, à titre gratuit et précaire.

Une fois le statut des terrains confirmé (en supposant qu’il soit bien Natura 2000), il n’est pas sûr que la vente publique soit la meilleure solution pour toutes les parties: commune, candidats acquéreurs, environnement…  En particulier, la mise en vente publique ne permet absolument pas de garantir que la vente se fasse au profit d’acquéreurs disposant d’un bon projet environnemental pour le lieu.  Nous pensons que, plutôt que de mettre en vente publique, la commune pouvait lancer une sorte d’appel à projet pour une mise en location de longue durée.  Cette procédure permet de mieux garantir la mise en gestion des terrains entre les mains de personnes ayant véritablement un projet environnemental de qualité.

Enseignement

Le conseil a approuvé à l’unanimité l’acquisition de trois tableaux interactifs pour les écoles de Yvoir, Dorinne et Spontin.  Ce type d’outil permet d’utiliser au mieux les nouvelles technologies dans le cadre de l’enseignement primaire.   L’équipement concernera dans un premier temps les classes de 5e et de 6e de ces trois écoles communales mais il est prévu d’étendre l’expérience dans les autres écoles à partir de 2015.  Nous avons beaucoup insisté sur l’importance de la formation et de l’accompagnement des enseignants dans ce projet.

Subsides aux associations

Ce point revient traditionnellement une fois par an sur la table du conseil communal.  Comme chaque année, notre groupe a regretté le manque de clarté dans les règles d’attribution des subsides aux clubs et associations de la commune.  Nous nous sommes abstenus en conséquence.  Le collège a toutefois pris l’engagement dès 2015 de présenter et de discuter au préalable au sein des commissions ad hoc la politique communale de subsides.  C’est ainsi que les subsides aux clubs sportifs seront présentés et discutés en premier lieu au sein de la commission communale des sports.  Nous nous sommes aussi étonnés de la disparition de plusieurs petites associations de la liste des bénéficiaires.  En l’absence de clarification, le collège a pris l’engagement de ne pas automatiquement refuser les demandes pour 2014 qui seraient rentrées dans les semaines qui viennent.

Points inscrits à la demande de la Relève

Sources de Spontin

Le Collège communal avait pris en décembre 2013, à la demande de la société hollandaise MXP,  une ordonnance de police interdisant pendant un an la circulation des véhicules sur la partie de la voirie traversant le site des Sources de Spontin.  Cette interdiction était motivée par le fait que la société en question organise sur le site des « exercices et épreuves d’airsoft ».

En pratique, cette interdiction se traduit par la pose de treillis orange aux deux accès du site et l’apposition, à côté de la copie de l’ordonnance de police, d’un panneau « chiens de garde »…  Régulièrement, les promeneurs (rappelons que les 6 promenades balisées du Moulin de Spontin passent aux Sources) sont confrontés, outre les panneaux d’accueil évoqués, à de « grands garçons » jouant aux soldats sur le site.  Le samedi 4 mai, la « photo » se complétait du bruit des carreaux cassés… une véritable ambiance de guérilla urbaine à Spontin…  Tout cela avec l’aval de la commune d’Yvoir.

Pour notre bourgmestre, la présence de cette société sur le site se justifierait par le fait que ses activités y empêcheraient des actes de vandalisme (plus graves encore ?)… A voir l’état des lieux aujourd’hui, cela ne saute pas aux yeux.

Notre position sur ce dossier est claire:

  • Rien ne prouve que ce type d’activités « touristiques » apporte quoi que ce soit à la commune d’Yvoir (activités Horeca, image, attraction de nouveaux touristes, …)
  • ce type d’activités à l’intérieur des Sources ne va certainement pas améliorer l’état des bâtiments (ou ce qu’il en reste)
  • la présence de ce type d’activité ne va en rien empêcher le renouvellement d’activités illicites telles que « rave party » et autres joyeusetés
  • nous nous interrogeons sur la sécurité des participants aux épreuves d’airsoft.  Dans quelle mesure, la responsabilité de la commune ne risque-t-elle pas d’être engagée en cas d’accident grave ?
  • en conclusion, la commune dispose de suffisamment d’arguments dans ce dossier pour purement et simplement interdire la pratique de l’airsoft sur le site des Sources.  Comme nous l’avons déjà souligné, il faut aussi mettre toute la pression possible pour amener le propriétaire actuel du site à trouver un véritable avenir à ce qui est aujourd’hui déjà un chancre industriel dans la vallée du Bocq

Accessibilité PMR des églises des villages d’Yvoir

Ce point a permis de dresser un tableau d’ensemble de la situation.  Dans beaucoup d’églises de l’entité, des solutions ont déjà été trouvées (accès par la sacristie, par exemple).  Il reste l’un ou l’autre cas plus compliqués, notamment à Durnal.  Deux suggestions concrètes ont été formulées et acceptées: d’une part, les fabriques d’église qui souhaitent améliorer l’accessibilité de leur église peuvent en faire la demande à la commune et, d’autre part, une signalétique simple pourrait être mise en place dans les diverses églises pour indiquer la « voie PMR » d’accès.
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Durnal: stationnement sur le trottoir devant la nouvelle épicerie

Les habitants de Durnal se réjouissent de l’ouverture d’une épicerie de village dans l’ancien café des Pahauts, près de l’école.  Toutefois, il a été constaté que le trottoir du magasin était régulièrement utilisé comme stationnement sauvage (voir photo).  Il a été suggéré de placer des potelets sur le coin faisant face à l’entrée du magasin, moyennant concertation avec le propriétaire du bâtiment et la commerçante.

Evrehailles: dégâts sur la route Evrehailles-Bauche

Suite à des travaux forestiers, des dégâts ont été constatés dans l’une des épingles de cette route.  Contact pris avec le DNF et avec l’entreprise forestière, engagement a été pris par cette dernière de remettre en les choses en état.

Godinne: mise en zone « 30 » de la rue Grande, à proximité de l’Académie de Musique

L’académie de musique de Godinne étant reconnue comme établissement scolaire, il est proposé d’y faire reconnaître une zone 30.  la suggestion sera faite au gestionnaire de la voirie, le SPW (voirie régionale).

Le conseil communal s’est « sereinement » clôturé un peu avant 22H.

Welcome ! Willkommen ! Welkom ! Bienvenue !
Welcome ! Willkommen ! Welkom ! Bienvenue !

 

aménagement du territoire, environnement, participation citoyenne, PCDR

Plan de Développement Rural d’Yvoir: chronique d’une dérive annoncée…

Ecole de Dorinne
Ecole de Dorinne

La Commission Locale de Développement Rural d’Yvoir se réunissait ce mardi 26 novembre au soir.  A l’ordre du jour, essentiellement deux points: les aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne et la définition des projets prioritaires pour les années 2014, 2015 et 2016.

Le premier point portait sur la «ratification» de la décision prise en urgence par le Collège de faire passer en projet de seconde convention la fiche-projet des aménagements de sécurité des abords de l’école de Dorinne.

Rappelons que le projet de première convention (ce qui sera réalisé en premier lieu) concerne l’aménagement d’une liaison piétons (et vélos?) en grande partie en site propre entre le CHU de Mont-Godinne et le centre de Mont.  La Région wallonne disposait encore, en cette fin d’année 2013, d’un solde disponible de subside «développement rural».  Le Collège a donc saisi cette opportunité pour demander cette année encore la signature d’une deuxième convention destinée à réaliser des aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne, fraîchement rénovée et agrandie.  Cette possibilité avait déjà été évoquée lors de la réunion d’octobre de la CLDR et nous avions soutenu cette démarche sous certaines conditions.  Lors de la réunion de ce 26 novembre, le projet a été replacé dans le contexte plus global des travaux de voirie et de trottoirs de la rue d’En Haut.  En synthèse, il nous semble effectivement réaliste aujourd’hui

  • De mettre au frigo le projet «trottoirs» (dont la confirmation des subsides est arrivée trop tard à la commune)
  • De tenter de ré-utiliser dans le projet «sécurité des abords» une partie des études réalisées dans le cadre du projet «trottoirs»
  • De rentrer le projet «sécurité des abords» dans le cadre du PCDR qui comprend bien une fiche-projet classée en première priorité

La CLDR a donc soutenu à l’unanimité la démarche du Collège et demande l’inscription en seconde convention de ce projet «Dorinne».  Néanmoins, plusieurs membres de la CLDR ont aussi insisté pour que la mission donnée au bureau d’études soit la plus ouverte possible.  Il ne nous semble pas opportun de définir, à l’avance, les détails des aménagements.  C’est là la mission (et la valeur ajoutée) d’un bureau d’études spécialisé dans le domaine de la mobilité et de la sécurité routière.

Le second point à l’ordre du jour se révéla moins consensuel…

Bertrand Custinne a introduit la question des priorités des projets à venir par un exposé philosophique dont la conclusion peut se résumer ainsi: «le PCDR doit permettre à la majorité politique en place de réaliser et de financer ses projets».  Ceci signifie qu’il est tout à fait possible de considérer les 60 projets inventoriés par la CLDR comme un catalogue dans lequel on piochera au gré de la déclaration de politique générale de la majorité en place sans tenir compte des priorités définies dans le PCDR approuvé en 2012.  Une tâche d’autant plus facile que la CLDR en place a été renouvelée et que de nombreux nouveaux membres sont des proches d’EPY.  Nous avions prévu cette dérive et c’est la raison pour laquelle nous nous étions opposés avec tant de fermeté à la procédure de «renouvellement» de la Commission.  Ajoutons encore à ce sombre tableau la façon dont Bertrand Custinne gère la réunion: aucun document remis à l’avance, pas de document papier remis en séance, présentation illisible sur écran…tous les ingrédients de la manipulation sont bien réunis ici.

Nous ne pouvons pas accepter cette manière de faire.  Nous pouvons accepter de modifier certaines priorités lorsque les circonstances le justifient mais en aucun cas pour des raisons purement politiques.

Bertrand Custinne a finalement présenté les projets jugés prioritaires par le Collège pour les années 2014 à 2016.  La liste proposée ne fait heureusement pas table rase du passé et tient compte de plusieurs projets considérés comme prioritaires par l’ancienne commission.  L’attitude ferme de plusieurs membres de la CLDR a sans doute permis ici d’éviter le pire… De même, la discussion des modifications de priorité proposées pour 2014-2016 a permis de ré-introduire certains projets qui n’avaient pas été retenus.  Nous pouvons notamment citer:

  • Le maintien de la fiche-projet «réseau de déplacement actif intra- et inter-villages»: rappelons en effet que cette fiche ne se résume pas à la seule liaison CHU-Mont..
  • Le maintien de la fiche-projet «Infrastructures sportives et récréatives de quartier»
  • Le maintien de la fiche-projet «mise en valeur du patrimoine bâti, paysager et naturel»

Nous avons, de notre côté, approuvé des modifications de priorité justifiées par les circonstances extérieures: aménagements de sécurité à l’école de Dorinne, accélération du projet «rue de la Brasserie» à Purnode, passage de 2ème en 1ère priorité du projet «maison rurale de Godinne» (justifiée par la disponibilité des bâtiments de l’ancienne école de Godinne).

Nous nous interrogeons par contre sur le passage en première priorité du projet «maison de l’enfance» à Yvoir.  Cet amendement est justifié par l’acquisition (par expropriation) des logements de l’ancienne gendarmerie d’Yvoir.  Nous souhaiterions au préalable voir clair dans le projet global relatif à l’avenir de ce bâtiment.  Nous ne sommes en effet pas convaincus que la cohabitation d’une crèche avec du logement de transit, à cet endroit, soit une solution souhaitable ou praticable.

Pour des raisons assez proches, nous ne sommes pas non plus favorables au passage en  première priorité du projet «création d’un pôle sportif pour toute l’entité».  Nous avons déjà dit qu’il nous paraissait indispensable -vu l’état des finances communales-, avant de lancer ce projet-mammouth, de disposer d’une analyse des besoins et des ressources actuelles en ne se limitant pas au seul territoire communal.

Enfin, nous ne pouvons pas accepter la mise au frigo définitive (du moins jusqu’à la fin de cette législature…) par le Collège du projet de «Parc Naturel».  En présentant ce projet comme la transformation d’Yvoir en une réserve naturelle, la majorité fait preuve de malhonnêteté intellectuelle.  Non seulement, le travail et la vision de la CLDR ne sont pas respectés (rappelons que ce projet était le 4ème projet prioritaire du PCDR d’Yvoir) mais, en plus, le projet est présenté pour ce qu’il n’est pas… Il est possible de télécharger la fiche de ce projet (tel qu’approuvée au PCDR d’Yvoir) ici-même.  Sa lecture démontre qu’il s’agit d’un projet fort, permettant de développer une approche inter-communale, à vocation de développement rural et économique… Ajoutons encore que la Liste du Bourgmestre, composante essentielle de la majorité actuelle, avait approuvé le «PCDR 2012» en ce compris son 3ème projet prioritaire.  Mais Etienne Defresne semble avoir à ce sujet des trous de mémoire…

Pour toutes ces raisons, malgré notre accord sur certaines modifications justifiées, nous avons rejeté la liste finale des projets 2014-2016 telle que proposée par Bertrand Custinne.

Culture et patrimoine, environnement, la vie dans la commune, participation citoyenne

Semaine de l’Arbre à Yvoir…

Jean-Pol Visée était momentanément absent lors du passage du photographe...
Jean-Pol Visée était momentanément absent lors du passage du photographe…

Il n’y avait pas de distribution communale d’arbres cette année à Yvoir… Alternance oblige avec les autres communes voisines.  En l’occurrence, c’est à Profondeville que cela se passait en 2013.  Nos amis et co-listiers écolo de la Relève avaient pourtant organisé une bien sympathique distribution d’arbustes fruitiers sur le petit marché d’Yvoir .  Catherine, Chantal, Jean-Pol, Philippe, Gérald et Hugo ont ainsi bravé le froid glacial de ce samedi 23 novembre pour distribuer aux visiteurs du marché matinal groseilliers ou cassis ainsi qu’un petit fascicule de recettes de saison…

L’après-midi, c’est l’arsenal des pompiers d’Yvoir qui accueillait la très officielle signature de la Charte du Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) d’YVoir.  Cette charte marque l’approbation  par la Région wallonne du PCDN d’Yvoir tel qu’il a été conçu et proposé par de nombreux partenaires locaux: apiculteurs, naturalistes, groupe Sentiers, etc.  A la différence du PCDR, le PCDN vise à soutenir avant tout des initiatives locales ciblées et portées totalement par de simples citoyens ou groupes de citoyens: plantations de haies, de variétés locales anciennes de fruitiers, mise en valeur du patrimoine naturel, etc.  Le Plan permet de mobiliser de petits subsides pour contribuer à la réalisation de ces projets.

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La signature de la Charte -à laquelle ont participé le Collège Communal, de nombreux conseillers communaux mais aussi plusieurs citoyens partenaires du PCDN- a été suivie d’une visite du site aménagé aux abords du nouvel arsenal dans le cadre d’un projet BiodiBap (projet en faveur de la biodiversité).  Ce site comprend notamment des ruches « gérées » par les élèves de l’école de Dorinne et leur instituteur, Christophe Galet.

La visite s’est poursuivie par une distribution de bulbes de printemps et par le vin chaud vendu au profit l’action Télévie d’Yvoir.  Une après-midi agréable même si on peut regretter qu’il n’y ait pas eu plus de citoyens pour fêter cet événement !

aménagement du territoire, environnement

La cartographie éolienne enfin disponible

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La presse a révélé aujourd’hui la très attendue carte des zones favorables à l’implantation de mâts éoliens en Wallonie.  On se souviendra que le Gouvernement Wallon s’est fixé un très ambitieux objectif en terme d’énergies renouvelables et que l’atteinte de cet objectif passe notamment par la réalisation de plusieurs centaines d’éoliennes supplémentaires sur le territoire wallon.  Ce vaste chantier ne va pas sans se heurter à de nombreuses oppositions et aussi à de nombreuses contraintes (zones de défense, etc.).  Pour permettre une approche encadrée de ce délicat dossier, le Gouvernement Wallon a décidé d’élaborer un triple outil: un cadre de référence (définissant les distances minimales entre les éoliennes et l’habitat, les limites à respecter entre deux parcs, etc.); une cartographie reprenant les zones favorables à l’éolien (ce qui vient d’être publié aujourd’hui) et un décret éolien, pas encore disponible à ce se jour mais qui sera sensé clarifier la politique foncière sous-jacente à l’éolien.  Nous renvoyons vers les articles de presse pour plus détails à ce sujet (par exemple dans l’Avenir de ce jour…).  Nous avons déjà évoqué ce sujet également sur ce blog: par exemple dans un article du 3 mai 2012.

Nous nous sommes bien sûr aujourd’hui intéressés à la situation d’Yvoir.  La commune d’Yvoir fait partie principalement du lot 28 qui couvre également une partie des communes de Dinant, de Ciney et de Houyet.  Le territoire ainsi défini devrait accueillir une douzaine d’éoliennes supplémentaires par rapport à la situation actuelle.  Au sein de ce lot, la commune d’Yvoir présente de nombreuses zones considérées comme particulièrement favorables à l’éolien.  Ces zones apparaissent en vert foncé et en vert « medium » sur la carte ci-dessus.  La carte complète de Wallonie est disponible d’un simple clic ici-même.

Les communes seront prochainement consultées sur cette cartographie et, plus tard, des enquêtes publiques sont également prévues…

Nous étudierons de près l’ensemble des nouvelles règles (cadre de référence et cartographie) et leur impact potentiel sur notre commune et nous ne manquerons pas de réagir sur ce dossier important pour nous tous.  N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions également à ce sujet.

Emploi, environnement, la vie dans la commune

Manger mieux ? ne cherchez pas trop loin !

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Par un heureux hasard, au moment où les media d’Europe se déchaînent (selon les tristes lois de l’audimat) sur des chevaux roumains perdus dans nos lasagnes, l’émission RTBF « La Clé des Champs » nous rappelait fort opportunément ce samedi 16 février que le bonheur alimentaire est bien souvent dans le pré d’à-côté…

Nous avons déjà évoqué la réussite d’un agriculteur-éleveur local, Luc Lefèvre, qui a réussi le difficile pari de la qualité et du circuit court en matière de viande de porc.  Loin des schémas traditionnels de l’engraissement des porcs « à l’industriel », Luc produit une viande de porc de haute qualité, de façon rentable, dans le respect du consommateur et à un prix qui reste maîtrisé pour ce dernier.

Nous vous invitons à découvrir sans plus attendre l’excellent reportage de la RTBF sur le site de l’émission « La Clé des Champs ».

Le seul bémol à cette belle histoire est la difficulté pour le consommateur d’Yvoir de trouver cette viande de qualité chez des détaillants locaux.  Un chantier pour nos communes qui devraient pourtant encourager ce type de développement agricole ?

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environnement, interventions Conseil

Natura 2000: une opportunité manquée pour la vallée du Bocq

A gauche, en couleurs, les zones proposées en Natura 2000; à droite la partie non couverte de la vallée du Bocq
A gauche, en couleurs, les zones proposées en Natura 2000; à droite la partie non couverte de la vallée du Bocq

L’enquête publique relative aux projets d’arrêtés de désignation des sites Natura 2000 s’est clôturée à Yvoir ce lundi 4 février à 15H30’.  Le sujet est d’importance à Yvoir.  Plus de 10% de la surface de la commune sont repris dans trois sites Natura 2000.  Ces sites concernent principalement la vallée de la Meuse sur toute la traversée de la commune et la basse vallée du Bocq.  Les intérêts en jeu ne sont pas minces.  Les protections mises en place dans le cadre de Natura 2000 sont en effet censées protéger et promouvoir la biodiversité dans des zones considérées comme particulièrement cruciales à cet égard.  Dans le même temps, ces mesures de protection constituent bien sûr des contraintes supplémentaires pour les exploitants agricoles ou forestiers.  Chaque parcelle Natura 2000 n’impose pas les mêmes contraintes.  Les plus lourdement touchées (interdiction de pâturage et de fauchage avant le 15 juin par exemple) bénéficient logiquement de primes plus importantes.

La mise en place sur Yvoir d’un Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) a permis, de manière heureusement fortuite, de bénéficier d’une étude de qualité du réseau écologique de la commune, réalisée par le bureau d’études aCREA.  Cette étude a conclu de façon sans équivoque à la nécessité d’étendre considérablement le site de la Vallée du Bocq.  Le site tel que proposé n’englobe pas en effet les nombreux sites de grand intérêt biologique déjà répertorié par la Région Wallonne et ne tient pas compte des zones humides présentes dans la vallée entre Bauche et Spontin.  Plusieurs associations, des citoyens et la réunion plénière du PCDN d’Yvoir ont, de façon convergente, demandé à la commune de prendre officiellement position dans le cadre de l’enquête publique et de proposer, au minimum, l’inclusion des (nombreuses) parcelles communales concernées au site «Vallée du Bocq».

Un appel qui a été, hélas, entendu de façon très biaisée… Qu’on en juge plutôt: le Collège  s’est réuni «in extremis» ce lundi 4 février pour prendre position sur le sujet.  Le résultat est affligeant: la commune demande la suppression de nombreuses parcelles actuellement en Natura 2000 et, pour ce qui est des extensions, se contente de proposer l’ajout de la seule carrière de la Rochette, à Spontin.  Il s’agit là d’une (nouvelle et) triste illustration de la manière dont la commune respecte la participation citoyenne.  Au déni démocratique s’ajoute cette fois le déni scientifique.  L’avis du bureau aCREA et de son représentant (président du Conseil Wallon pour l’Environnement et le Développement Durable, fondateur de Natagora et professeur aux universités de Liège et de Gembloux) a été purement et simplement ignoré.

Pour clore (provisoirement) ce triste épisode, je voudrais citer ici un simple citoyen d’Yvoir particulièrement actif sur le terrain:

«L’avis du collège des échevins (…) par rapport aux avis des citoyens et des enjeux communaux lors de l’enquête publique N2000 est  dramatiquement désespérant. Retrait de parcelles  classées en N2000 (Evrehailles), recul des mesures de gestion sur les PAD en milieu ouvert (demande des agriculteurs) et forestier (demande du DNF) non extension du réseau de la basse vallée du Bocq (Bauche-Spontin), non suivi des propositions de la DG01 de la SPW pour les lignes de CF Dinant -Namur et vallée du Bocq.  Ah oui classement d’un site (La Rochette) mais qui bénéficiait déjà d’un statut SGIB.  C’est un pas , mais de nain  dans le domaine de la protection de nos habitats.  Je pense que nos actions ou initiatives personnelles font avancer bien plus les choses que le pouvoir politique de notre commune.»

Pour ceux qui veulent en savoir plus, l’analyse critique plus complète de la position du Collège Communal d’Yvoir est téléchargeable ici-même.

aménagement du territoire, Culture et patrimoine, environnement

La Relève au travail…

Nous voici donc partis pour une nouvelle législature de 6 ans, sous la houlette d’Ovide Monin.

Nous avions bien sûr l’espoir de participer de façon directe au pouvoir communal en cette fin 2012.  Mais les urnes ont parlé et, comme le disaient nos ancêtres latins, « Vox populi, vox Dei » !

Nous sommes décidés à rester une opposition constructive sur Yvoir… pour 6 ans du moins!  Nous soutiendrons honnêtement les projets qui nous semblent porteurs pour notre commune et ses habitants.  Dans la mesure de nos moyens et si la majorité l’accepte, nous participerons même à la bonne réalisation de ces projets.  Cette approche n’est possible que si les citoyens (ceux qui nous ont confiance et… même les autres!) nous interpellent et nous font part de leurs réflexions, suggestions ou attentes face à ces projets d’intérêt collectif.  C’est la raison pour laquelle les mandataires et les candidats aux élections de 2012 de la Relève se sont organisés pour suivre plus spécialement certains domaines de la vie publique.  Nous vous présentons cette organisation sur notre page « une équipe de terrain ».  N’hésitez pas à faire appel à nous !

Depuis les élections du 14 octobre 2012, nous ne sommes d’ailleurs pas restés inactifs comme vous pouvez en juger:

  • notre groupe a officiellement réagi à la réunion d’Information Préalable consacrée à l’étude d’incidences liée à l’installation de gazéification de la biomasse prévue sur le site du CHU de Mont-Godinne (document disponible au téléchargement)
  • notre groupe est intervenu sur divers sujets dès le Conseil du 12 novembre (voir l’article consacré à ce conseil)
  • notre groupe n’a pas manqué de souligner le manque de représentation des femmes au sein du nouveau Collège Communal et au sein du Conseil Communal en général
  • notre groupe soutient sans ambiguïté la position négative prise par le Collège quant à une demande de permis d’urbanisme en vue de démolir les anciens fours à chaux de Spontin.  Nous soutenons aussi la pétition lancée dans ce cadre.  Il est possible de prendre connaissance de ce projet et de signer la pétition sur le site lapetition.be.
  • etc.
aménagement du territoire, environnement

L’incinérateur de Givet: le permis est refusé

Le hasard de l’actualité est parfois surprenant… au lendemain d’une réunion d’information consacrée à un (vrai) projet de co-génération (propre… selon toute vraisemblance), le journal L’Avenir de ce 7 novembre revient sur l’affaire de l’incinérateur de Givet.  Nous avions déjà évoqué au mois de décembre 2011 ce dossier et dit nos doutes au sujet des risques environnementaux induits (voir notre article sur ce même blog).

La nouvelle est donc rassurante: les autorités françaises ont refusé le permis d’exploitation à ce projet.  La vigilance reste cependant de mise, le promoteur dispose d’un délai afin d’introduire un recours contre cette décision du Préfet des Ardennes.

aménagement du territoire, environnement

La co-génération au CHU de Mont-Godinne: une réunion rassurante mais peu enthousiasmante…

Une grosse vingtaine d’habitants et de mandataires avaient répondu présents à l’invitation lancée par la Commune d’Yvoir.  La réunion d’information de ce mardi 6 novembre au soir constituait le point de départ de la procédure administrative (longue) qui doit successivement conduire à l’élaboration d’une étude d’incidences par un bureau d’études indépendant, à une enquête publique, à un examen par le CWEDD et à une décision d’octroi ou non par la Région Wallonne d’un permis d’environnement au profit de la centrale de gazéification de la biomasse projetée par la société « Mont Godinne Green Energy » (MGGE).  Cette réunion a donc permis au bureau ARIES  de présenter au public les grandes étapes administratives de la procédure d’examen et d’octroi du permis d’environnement.  Le représentant de la société Mont Godinne Green Energy (MGGE), une filiale à 100% de la société Xylowatt, a ensuite présenté les caractéristiques techniques du projet.

Ces caractéristiques peuvent se résumer ainsi:

  • la société MGGE construit et exploite, sur le site du CHU (dans la zone boisée au Nord-Ouest de la route des urgences), un réacteur de gazéification de la biomasse.  Ce réacteur produit du gaz qui est vendu au CHU de Mont-Godinne et qui alimente un moteur produisant de l’électricité et de la chaleur.  Ce moteur est propriété du CHU et est déjà opérationnel.  Il tourne aujourd’hui sur du gaz naturel de distribution.  Le gaz de biomasse permettra de couvrir 50 % et 70 % des besoins respectifs de l’hôpital en électricité et en chaleur (pour ce qui excède ces valeurs, l’hôpital utilise le gaz naturel de distribution).
  • le réacteur de gazéification utilisera exclusivement comme combustible des plaquettes de bois provenant des déchets de l’industrie du bois wallonne.  On estime la consommation à 3500 tonnes de bois par an.  Ce bois est fourni « non-séché ».  Il est séché sur le site.  Le réacteur produit du gaz ainsi que des cendres et de l’eau.  Il n’y a en principe aucun dégagement de fumée durant le cycle de gazéification
  • la société MGGE assurera au moins un emploi journalier permanent sur le site
  • le projet permet au CHU de ne plus dépendre de l’évolution du prix des énergies fossiles
  • les risques environnementaux liés au projet semblent a priori bien identifiés
    • fuites de CO dans le local du réacteur de gazéification
    • risque d’incendie dû au stockage de quantité importante de bois et à son séchage
    • risques de pollution sonores dus au fonctionnement du réacteur
    • risques de pollution chimique au niveau des résidus du processus de gazéification (eaux chargées, cendres)
    • risques de pollution du gaz fourni (provoquée par des bois pollués)
    • risques dus au charroi supplémentaire généré par le transport de la biomasse (3 semi-remorques par semaine)

Les présentations ont été suivies par de nombreuses questions qui ont permis d’éclaircir certains des points que nous venons d’évoquer.  Il est acquis par exemple que le réacteur de gazéification ne sera pas utilisé pour l’incinération de déchets hospitaliers.  Malheureusement, d’autres points restent flous.

C’est le cas notamment pour la réduction des émissions de CO2 due à cette nouvelle technologie.  Les exploitants bénéficieront bien de certificats verts mais… on n’est toujours pas sûr que les KW produits sous cette forme génèrent moins de CO2 que ceux produits par des formes plus classiques de production d’électricité ou de chaleur !

C’est également le cas pour la question du prix du combustible de base.  Comment le prix des plaquettes de bois va-t-il évoluer dans le futur ?  N’y-a-t-il pas un risque d’augmentation des prix si la multiplication des projets de co-génération entraîne une augmentation forte de la demande ? Ce risque n’est-il pas d’autant plus grand que, à la différence des pellets, ce type de combustible ne bénéficie pas d’un marché global mais très local ?  Autant de questions restées sans réponses très claires.

L’assemblée n’a pas non plus pu se rendre compte clairement des avantages économiques du projet pour les deux partenaires.  En gros, « le projet est rentable sinon les banques n’auraient pas accepté de le financer »…

Les questions liées à la gestion des risques ne semblent pas non plus, à ce stade, avoir fait l’objet d’une étude très approfondie.  Si on peut considérer que les risques au lancement seront bien maîtrisés au travers des procédures de réception de l’installation, qu’en sera-t-il des contrôles en continu ?  Quel organisme assurera le suivi annuel (ou plus ?) des installations ?

En synthèse, nous nous réjouissons bien sûr du lancement d’un projet novateur et d’envergure d’énergie (plus) verte dans la commune d’Yvoir.  Nous regrettons toutefois le caractère peu convaincant de la démonstration en ce qui concerne la rentabilité économique et écologique de l’opération pour chacun des partenaires.  Par ailleurs, nous ne manquerons pas d’interpeller le bureau d’études chargé de l’étude d’incidence pour que les questions restées sans réponse à ce stade soient soigneusement étudiées dans le cadre de l’étude d’incidence.  Il est en effet bien préférable de régler ces questions dès ce stade-ci de la procédure sans attendre l’enquête publique qui portera sur un projet ficelé.

aménagement du territoire, environnement

Une centrale de co-génération (chaleur et électricité) au CHU de Mont-Godinne

Il y a bientôt deux ans, au tout début 2011, le CHU et la société Xylowatt annonçaient la signature d’un partenariat en vue de développer une centrale de co-génération sur le site du CHU.  Cette centrale devrait permettre de couvrir, dans de bonnes conditions environnementales et économiques, respectivement 70 et 50 % des besoins en chaleur et en électricité du site du CHU.

Ce n’est que maintenant que ce projet va faire l’objet d’une étude d’incidence, comme l’a annoncé le site de la commune d’Yvoir.

Nous invitons tous les habitants intéressés par ce type de technologie (ou soucieux de s’assurer du type de combustible utilisé…. 🙂 ) d’assister à la réunion programmée ce mardi 6 novembre 2012 à 19H30 à l’Administration Communale d’Yvoir (salle du Conseil Communal).

aménagement du territoire, environnement

De nouvelles éoliennes à Dorinne-Lisogne ? suite…

Un petit parc éolien est déjà installé sur notre commune, plus précisément sur le territoire du village de Dorinne.  Nous avons déjà évoqué sur notre site, le projet d’un nouveau promoteur espagnol -GESTAMP- visant à l’installation de 6 éoliennes supplémentaires à proximité du parc existant (voir notre article du 3 mai 2012).  Aujourd’hui, c’est LUMINUS, l’exploitant du parc actuel de Dorinne, qui introduit un projet prévoyant l’installation de pas moins de 16 éoliennes supplémentaires dans le même secteur et en extension (sans doute) du parc existant.  On sait, avec certitude, que deux autres promoteurs vont aussi introduire des projets sur cette même zone.  Il est vraisemblable que seul l’un de ces projets pourra bénéficier du permis d’exploitation…  Cette « frénésie » de développement, cette surenchère entre opérateurs privés pour décrocher les meilleures places (et les moins chères sans doute…), ce gaspillage de ressources (privées -les études fouillées que chacune de ces études impliquent- et publiques -la mobilisation des administrations communales, par exemple-), tout cela nous confirme dans nos réticences par rapport à la manière anarchique dont l’éolien se développe aujourd’hui en Région Wallonne.

Notre liste reste fondamentalement favorable au développement des énergies vertes dans notre commune.  A l’heure actuelle et sous nos latitudes, l’éolien reste par ailleurs l’une des énergies vertes dont le coût de production est le moins élevé au KWh.  Nous pensons néanmoins qu’il est urgent que le Gouvernement Wallon mette de l’ordre dans la manière dont ce développement est organisé et que, dans l’attente, un moratoire est indispensable.  Le cadre nouveau de développement du grand éolien (on parle ici de mâts d’une hauteur de 150 m ou plus) devra par ailleurs veiller à respecter impérativement:

  • la santé, la tranquillité et le cadre de vie des riverains
  • certains paysages de grande qualité géographique, environnementale, historique ou esthétique
  • le principe selon lequel le vent est un bien commun dont la « privatisation » doit être envisagée avec précaution

C’est aux citoyens concernés et à leurs représentants communaux de faire entendre ici leur voix.  Nous invitons donc toutes les personnes sensibilisées par le sujet à assister à la réunion d’information préalable (RIP) organisée par LUMINUS,

le lundi 2 juillet 2012 à 19H30′
la salle « La roue de Bois »
rue du Forbot, 4c à Lisogne

environnement

Accident de Godinne: compte-rendu de la commission Infrastructure

La commission Infrastructure de la Chambre (Parlement fédéral) a traité, lors de sa séance du mardi 22 mai après-midi, de l’accident ferroviaire de Godinne.  Ce fut l’occasion pour les parlementaires, membres de cette commission, d’interpeller le Ministre Magnette sur ce thème.

Vous trouverez ici le compte-rendu complet de cette séance.