environnement

Godinne: il s’en est fallu d’un cheveu…

Le vendredi 11 mai en fin de matinée, le village de Godinne est passé à un doigt d’une catastrophe majeure dont le bilan humain aurait pu être catastrophique…

Lorsque, sortant de la longue courbe qui suit le petit tunnel de Fidevoye, un train de marchandises en heurte violemment un autre, à l’arrêt, en gare de Godinne, des wagons sont projetés dans les airs et ravagent le jardin d’une famille de riverains.  Les enfants de l’école communale de Godinne, fraîchement inaugurée, assistent incrédule à ce spectacle digne d’un film catastrophe.

Le convoi comporte malheureusement une citerne de disulfure de carbone, un produit hautement inflammable et détonant.  Un périmètre de sécurité est décrété.  Les habitants sont évacués.  Il faudra finalement 5 longues journées avant que les Godinnois touchés puissent retrouver leurs logements.

Parmi les personnes évacuées se trouvaient les quatre conseillers communaux de Godinne : trois conseillers du groupe « La Relève », Chantal Eloin-Goetghebuer, Catherine Vande Walle-Fossion et Jean-Pol Visée, ainsi que l’ancien bourgmestre Ovide Monin.

Au-delà du drame potentiel qui s’est joué près de chez nous, il convient aujourd’hui de saluer l’aide apportée par le personnel communal tout au long de ces journées difficiles.  Toutes et tous ont travaillé sans compter pour être aux côtés des habitants.  La presse et les habitants ont aussi souligné le travail acharné et le courage des pompiers volontaires d’Yvoir qui sont, dans tous les sens du terme, restés sans discontinuer sur le pont durant quasiment une semaine.

Sur le plan humain, on peut aussi se féliciter de la remarquable solidarité des familles et des amis : entraide, offre de logements et de transport… Une constatation qui donne chaud au cœur !

Aujourd’hui que la poussière est retombée, il convient néanmoins de se poser quelques questions et tirer les enseignements de cet accident, aux conséquences humaines heureusement maîtrisées.  Ces questions et réflexions, ensemble avec les autres membres du Conseil Communal d’Yvoir, nous comptons bien les exprimer et les mettre sur la table des organes compétents.

Nous pensons avant tout aux règles de sécurité qui s’appliquent au transport de produits dangereux par voie ferrée: conditionnement des produits, organisation et cadencement des convois, règles particulières en l’absence de systèmes de sécurité «anti-collision», responsabilités des divers acteurs du transport ferroviaire, gestion des situations de crise, etc.

Nous sommes fermement convaincus que, moyennant un renforcement raisonnable des mesures de sécurité, le transport par rail reste bien plus sûr que son homologue par la route !

aménagement du territoire, environnement, participation citoyenne

Les nouvelles éoliennes… (suite)

Coup de lancement d’un nouveau parc de 6 éoliennes à cheval sur les communes de Dinant (4) et de Yvoir (2) ce mercredi 2 mai à 20H.  Un projet intéressant dans la mesure où il «colle» au parc éolien existant exploité par Luminus.  Néanmoins, la réunion préalable d’informations n’a pas convaincu le public, ni de la compétence du promoteur, ni de son ancrage local.  L’occasion pour nous de rappeler qu’il est urgent que le Gouvernement Wallon légifère dans cette matière pour éviter que l’éolien ne soit qu’une machine à sous pour de grands groupes industriels.

Tout citoyen est invité à formuler ses remarques par écrit avant le 18 mai 2012, soit à la Commune de Dinant, soit à la Commune d’Yvoir, avec copie à Gestamp-Wallonie SA, 2 avenue des Dessus de Lives à 5101 Namur.

Plusieurs dizaines de personnes se sont rendues ce 2 mai à 20H, à la salle de la «Roue de Bois» à Lisogne pour assister à la présentation d’un nouveau projet d’éoliennes sur les territoires de Purnode, Dorinne, Awagne, Lisogne et Thynes.

Le projet est développé par Gestamp Wallonie, une filiale (occupant à ce jour deux personnes en Belgique !) d’un grand groupe équipementier espagnol.  Les caractéristiques de ce nouveau parc sont les suivantes:

  • 6 mâts installés entre les villages de Purnode, Awagne, Dorinne, Lisogne et Thyrse
  • Puissance individuelle des mâts: entre 2 et 3,3 MW
  • Hauteur des mâts: 150 m
  • Distance minimale par rapport à l’habitation la plus proche : 480 mètres
  • Transport de l’électricité produite: par cable à enfouir jusqu’à la sous-station électrique de Dinant

La carte ci-dessous présente l’implantation des 6 mâts nouveaux (pastilles vertes) ainsi que la situation des 6 mâts existant (pastilles oranges) (cliquer sur l’image pour l’agrandir).

L’événement de ce 2 mai 2012 est la toute première étape de la (longue) procédure qui doit conduire, en cas d’acceptation, à la mise en exploitation du parc dans le courant de 2015.  D’ici là, un bureau d’études doit élaborer une étude d’incidences environnementales, une enquête publique doit être organisée, les communes de Dinant et de Yvoir doivent remettre leurs avis ainsi que de nombreuses autres instances (CWEDD, DNF, CRAT, etc.).

La soirée de ce 2 mai a permis au promoteur Gestamp de présenter son projet et au bureau d’études SGS sa méthodologie de travail pour évaluer les incidences du nouveau parc sur l’environnement au sens le plus large.  Cette étude doit couvrir les aspects «bruits», «effets stroboscopiques», «faune et flore», «air et énergie», «paysages et patrimoines», «mobilité et infrastructure»,etc.  Une longue séance de questions-réponses et d’interpellations a succédé aux deux présentations.

L’échevin Bodlet de Dinant et Charles Paquet, mayeur d’Yvoir, ont, chacun de leur côté, précisé d’emblée que leurs communes respectives n’étaient demandeurs de rien et ne pouvaient que constater l’intérêt des promoteurs pour certaines zones venteuses de leurs entités.  Thierry Bodlet a précisé que, d’un point de vue paysager, la ville de Dinant ne se contenterait pas de simulation sur ordinateur mais exigerait aussi des simulations de terrain par montée de ballons aux emplacements futurs des mâts de façon à mieux percevoir l’impact visuel du nouveau parc.  T. Bodlet a également souligné que, dans le même secteur géographique, d’autres promoteurs envisageaient aussi de déposer de nouveaux projets.  Ces divers projets sont sans doute largement incompatibles entre eux (la réalisation de l’un bloque la réalisation des autres…).

De nombreuses interpellations et/ou questions du public ont porté sur les aspects «bruits» et «impacts paysagers».  Mais, comme souvent dans ce type de débat, c’est l’intérêt même de l’éolien terrestre (par opposition aux éoliennes construites au large de nos côtes) qui a été remis en question.  En résumé, voici, en vrac, quelques thèmes abordés lors de la soirée (les «guillemets» indiquent qu’il s’agit de citations d’interventions du public):

  • Plusieurs participants ont regretté le manque d’informations sur la tenue de la réunion de ce mercredi 2 mai au soir (pas de lettre personnelle aux habitants).
  • «Pourquoi la Région Wallonne veut-elle absolument ‘bricoler’ de l’éolien terrestre -peu rentable- sur son territoire alors que les projets en mer sont largement plus intéressants ?»
  • «Le développement de l’éolien est devenu exclusivement une affaire de gros sous dont seuls les promoteurs profitent.  Ni l’environnement, ni les habitants riverains, ni nos ressources énergétiques n’en sortent gagnants !»
  • «Le bruit constitue une vraie nuisance pour certains riverains.  Déjà aujourd’hui, le seuil légal de 40dBa est dépassé à certaines occasions.  L’ajout de nouvelles éoliennes à proximité des éoliennes existantes ne fera que renforcer ce phénomène»
  • «L’impact environnemental des fondations des mâts ne doit pas être sous-estimé (plusieurs milliers de mètres cubes de béton et de ferrailles).  Au terme de la vie économique du parc (20 ans ?), il sera matériellement impossible de remettre les terrains dans leur état d’origine.»
  • «quelles sont les compensations financières qui sont prévues pour les communes ?»
  • «dans quelle mesure, le parc nouveau sera-t-il en harmonie (teinte, taille, etc.) avec le parc existant ?»
  • «Il est bien connu que la construction des mâts se passe sous d’autres cieux que la Wallonie.  Combien d’emplois créés en Wallonie grâce à ce nouveau parc ?  Ne peut-on imposer des clauses forçant à faire appel à des entreprises locales (une entreprise de Ciney est parfaitement à même de construire les structures des mâts) »
  • «les choix d’implantation des deux éoliennes situées à l’Ouest du parc nouveau semble curieux dans la mesure où des zones dégagées existent à l’Est du parc existant, à plus grande distance des habitations de Awagne et Purnode»
  • «la réalisation de ce parc supplémentaire va provoquer une nouvelle moins-value pour tous les propriétaires d’habitations situées à proximité»
  • «Gestam a-t-il ou va-t-il ouvrir le capital du parc aux communes concernées ou à des citoyens ?»
  • «La construction de ce parc par un promoteur différent de l’exploitant du parc existant (Luminus) ne génère-t-elle pas des inefficacités sur le plan économique et environnemental (voiries d’accès, nouvelles stations de tête à construire, etc.) ?»
  • «les promoteurs chassent les zones venteuse dans une ambiance ‘Far-West’.  La Région Wallonne prépare (depuis de longs mois déjà…) un nouveau cadre réglementaire visant à mettre de l’ordre dans ce marché.  Ne conviendrait-il pas, dans l’attente, de geler les projets qui fleurissent de façon anarchique un peu partout ?»

La qualité des réponses apportées par le promoteur n’étaient malheureusement pas à la hauteur des questions posées.  Celui-ci ne dispose visiblement pas d’une grande expérience du marché belge (son site Internet est toujours «en construction» !), ni d’une connaissance pointue de l’environnement dans lequel il compte s’installer.

Notre groupe n’est pas a priori opposé à ce projet qui a le mérite de s’inscrire dans le renforcement d’un parc éolien existant.  Nous regrettons toutefois le manque de professionnalisme flagrant du promoteur qui ne nous rassure pas quant à sa capacité à mener à bien un tel projet.  Nous regrettons aussi que les deux parcs voisins soient exploités par des promoteurs différents, une situation génératrice d’inefficacitéset, peut-être, de double emploi en terme d’infrastructures.  

Dans l’hypothèse (regrettable) où les pouvoirs publics ne peuvent pas agir sur ce dernier point, nous demandons au minimum que le projet soit amendé en fonction des remarques suivantes:

  • Clarifier l’ouverture possible aux citoyens du capital du projet 
  • Révision de l’implantation par une meilleure utilisation des zones situées immédiatement à l’Est et au l’Est-Nord-Est du parc de Luminus (cette zone est moins proche des zones d’habitations).  Il est crucial de rapprocher au maximum les deux parcs.  Le déplacement de l’éolienne 1, très excentrée dans le projet, s’impose. 
  • Négociation d’une participation du / des promoteur(s) à la construction du contournement de Dorinne et de Spontin pour le charroi carrier.
  • Harmonisation des mâts et des pales du nouveau parc par rapport aux mâts et pales du parc existant
  • Prise en compte sérieuse de toutes les remarques qui seront formulées dans le cadre de cette consultation et dans le cadre de l’enquête publique prévue en 2013.
aménagement du territoire, environnement

De nouvelles éoliennes à Yvoir ?

GESTAMP WALLONIE s.a. introduira prochainement une demande de DEMANDE DE PERMIS UNIQUE DE CLASSE 1 RELATIVE A L’IMPLANTATION D’UN PARC D’EOLIENNES D’UNE PUISSANCE PROBABLE MAXIMUM DE 20 MW SUR LES ENTITES DE PURNODE, DORINNE, LISOGNE ET DE THYNES.

Une réunion d’information sera organisée le Mercredi 2 Mai 2012 à 20H à l’adresse suivante : « A la Roue de Bois », Rue du FORBO n°3, 5501 LISOGNE.

Cette réunion d’information a pour objet de permettre au demandeur de présenter son projet, de permettre au public de s ‘informer et d’émettre ses observations et suggestions concernant le projet, de mettre en évidence des points particuliers qui pourraient être abordés dans l’étude d’incidences et de présenter des alternatives techniques pouvant raisonnablement être envisagées par le demandeur et afin qu’il en soit tenu compte lors de la réalisation de l’étude d’incidences.

Ces mêmes remarques, questions et suggestions pourront aussi être transmises par écrit au Collège communal d’Yvoir, dans un délai de quinze jours à dater de la tenue de la réunion d’information.

Cette réunion d’information et de consultation constitue la première étape du processus conduisant à la délivrance du permis unique. Elle sera donc suivie, si le promoteur poursuit son projet, notamment par une étude d’incidenceset une enquête publique. Il est néanmoins important de s’intéresser dès maintenant au projet et d’assister nombreux à cette réunion citoyenne.

Image

environnement

Visite de la station d’épuration de Godinne

Nous avions annoncé l’organisation d’une visite exceptionnelle de la nouvelle station d’épuration de Godinne, dans le cadre de la Quinzaine Wallonne de l’Eau. Nous avions aussi présenté brièvement les enjeux de l’assainissement pour nos rivières et notre région (voir article à ce sujet).

Plusieurs dizaines d’habitants d’Yvoir se sont finalement retrouvés sur le site de Godinne ce dimanche 18 mars vers 14H30.  Après une brève introduction par Frédéric Mouchet de la cellule de coordination du Contrat de Rivière Haute-Meuse, plusieurs groupes se sont formés pour faire plus ample connaissance avec le mode de fonctionnement de ce type de station.  L’un des groupes a été piloté par Olivier Bourlon, ingénieur à l’INASEP, l’intercommunale qui va exploiter la station, et habitant de Godinne.

Les visiteurs ont d’abord pu se rendre compte du territoire couvert par cette station.  Elle recueillera, à la fin de tous les travaux de raccordement des collecteurs principaux, les eaux usées de Anhée, Annevoie, Mont-sur-Meuse (y compris le CHU), Godinne, Yvoir et, à terme, Evrehailles.  La station est en effet conçue pour pouvoir absorber les eaux d’un équivalent de 10.000 habitants.  La visite proprement dite des installations a permis de découvrir les diverses phases de traitement des eaux: élimination des matériaux inertes par filtrage, élimination des graisses, mise en oeuvre des bactéries dans les grands bassins d’activation afin d’éliminer un maximum de polluants (carbonés, nitrates, phosphores).  Les boues résiduelles sont ensuite séparées des eaux par décantation.  L’eau ainsi obtenue atteint un excellent degré de dépollution et est rejetée dans la Meuse toute proche.  Les boues sont encore centrifugées avant d’être enlevées de la Station pour incinération.

Les participants ont aussi été frappés par la consommation d’énergie qu’une telle station entraîne.  L’occasion de se rappeler que, dans ce domaine aussi, une attitude responsable de chaque citoyen reste indispensable: nos égouts ne servent pas à éliminer ni nos produits chimiques (vieilles peintures, hydrocarbures, etc.) ni nos langes usés…

La rencontre a aussi été l’occasion d’aborder des questions comme les solutions possibles pour les zone difficiles à épurer par les grands réseaux classiques.  L’Inasep dispose à ce sujet d’un bureau d’études qui peut aussi proposer des solutions du type «lagunage» souvent plus efficaces pour des assainissements collectifs de petites concentrations d’habitants.  Un point à retenir dans le cadre de notre Commune.  Les Godinnois présents n’ont pas manqué non plus de soulever le cas d’une partie du quartier des Trys et de la future implantation de la nouvelle Maison de Repos du CHU (site de l’accueil Saint-Dorothée).  D’un point de vue technique, il semble évident qu’il conviendrait de raccorder ce secteur, dès que possible, à la station de Godinne et d’éviter ainsi la construction d’une station d’épuration autonome.  Bien sûr, les implications financières de ce dossier doivent être soigneusement évaluées…

Le Collège Communal était représenté par Charles Paquet.  Nous avons aussi pu noter, avec plaisir, une forte représentation de notre liste lors de cette manifestation.  Une preuve d’intérêt qui ne trompe pas !

 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

environnement

DurAgr’Iso: soutenir une agriculture (plus) durable…

L’attribution du Prix 2012 du développement durable de la Province de Namur au projet DurAgr’Iso nous rappelle très opportunément que le monde agricole prend lui-même des initiatives pour favoriser des pratiques plus respectueuses de notre environnement à moyen et long terme.  Notre groupe se réjouit d’autant plus de cette reconnaissance que l’une des chevilles ouvrières du projet au sein du Centre Wallon de Recherche Agronomique de Gembloux est un habitant d’Yvoir, Pascal Parache de Spontin, et que notre commune est également représentée au sein des agriculteurs qui ont adhéré à cette démarche originale.  Félicitations donc à tous ces acteurs locaux !

Nous pensons que la Commune peut et doit soutenir, dans la mesure de ces moyens, de telles démarches. Une communication efficace et une mise en valeur (par exemple en associant les écoles de l’entité) de ce type d’initiatives peuvent déjà constituer un soutien non négligeable.  Le Plan Communal de Développement de la Nature, lancé cette année à Yvoir, devrait aussi être l’occasion de mieux faire connaître un tel projet.

De plus amples informations au sujet du projet ainsi que sur l’attribution du Prix de la Province de Namur sont disponibles sur le site du Centre de Recherche de Gembloux et dans le journal L’Avenir de ce samedi 10 mars.

environnement

La station d’épuration de Godinne ouverte au public le dimanche 18 mars 2012

Protéger notre environnement est devenu une préoccupation et un objectif de vie pour beaucoup de citoyens, partout dans le monde.  Depuis que l’homme vit en société organisée, le traitement des eaux usées est un sujet de réflexion et de travail pour les architectes-urbanistes.  C’était déjà le cas dans la Rome antique, comme c’est le cas aujourd’hui dans notre belle commune d’Yvoir…

Compte tenu de la densité d’occupation du territoire, toutes les rivières wallonnes sont réputées sensibles à cette forme naturelle de pollution qu’est l’eutrophisation.  Ce phénomène, provoqué notamment par le rejet d’égouts dans nos cours d’eau, peut entraîner la mort de l’éco-système aquatique en quelques années.  C’est dire si, dans nos régions soumises à la pression grandissante du logement et des activités humaines, l’assainissement des eaux usées est un facteur clé de la protection de l’environnement.

La Wallonie s’est engagée, conformément à la législation européenne, à réaliser un vaste programme d’assainissement des eaux usées sur tout le territoire wallon.  Il faut dire qu’il y a urgence dans la mesure où des procédures ont été lancées par l’Europe à l’encontre de la Belgique suite aux retards pris pour la mise en conformité des réseaux d’assainissement.   Trois acteurs principaux sont concernés par ce programme: les Communes wallonnes qui doivent prendre en charge « l’égouttage » de proximité (c’est-à-dire les égouts sur lesquels chaque maison est raccordée), la Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE) qui a établi les plans d’assainissement et qui réalise les collecteurs principaux (dans lesquels les égouts communaux se déversent) et les opérateurs d’assainissement chargés de réaliser les stations d’épuration et de les exploiter.  Dans le cas de la Province de Namur, c’est l’INASEP qui joue ce rôle.

Cette intercommunale a construit et opère la plupart des stations d’épuration publiques de notre province.  Une telle station a été réalisé à Godinne, en bord de Meuse.  Elle est opérationnelle depuis quelques mois déjà.

Si vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement d’une station d’épuration, ne manquez surtout pas la visite guidée de la station de Godinne le dimanche 18 mars à 14H30′ (pas de réservation nécessaire, accès gratuit, rendez-vous sur le site même, à côté des autocars Deblire, le long de la route régionale Namur-Dinant – rive droite).  Cette visite s’inscrit dans le cadre de la quinzaine wallonne de l’eau (programme pour la Haute-Meuse disponible sur le site du Contrat de Rivière de la Haute-Meuse)

Pour préparer cette visite, il vous est aussi possible de « surfer » sur les sites de la SPGE ou de l’INASEP ou encore de télécharger la brochure éditée par l’ASBL Espace-Environnement.

environnement, Mobilité, programme

Mobilité au quotidien…

Se déplacer est l’un des besoins fondamentaux de l’homme qui vit en société.  Se déplacer en sécurité et en économisant l’énergie devient aussi une préoccupation fondamentale.

Faciliter et sécuriser les déplacements courts à pied et à vélo ont des priorités du programme de la Relève.  Trottoirs, pistes cyclables, voies réservées aux usagers lents sont les ingrédients du succès dans ce domaine.  Parfois, des sentiers de village accessibles, sûrs et entretenus permettent aussi d’atteindre ces objectifs de mobilité au quotidien.

Trop souvent, les sentiers sont perçus à Yvoir comme des gadgets à vocation touristique.  Ce n’est pas le cas partout.  Pour preuve, le projet de réhabilitation et d’aménagement d’un sentier de village à un jet de pierre d’Yvoir, sur le territoire d’Anhée.  Vous découvrirez quelques détails de ce projet en cliquant ICI (l’Avenir).  Pour celles et ceux qui connaissent l’endroit, il est clair qu’il ne s’agit pas d’une liaison « facile » à aménager.  On notera pourtant avec intérêt que, pour qui cherche, des subsides appréciables existent pour ce type d’opération…

La Relève défend clairement dans son programme une approche globale et cohérente de la mobilité.  La sécurité de tous les usagers en constituent le thème principal mais la promotion des transports publics, du covoiturage et de la mobilité douce au quotidien en sont également des points très importants.  Le projet d’Anhée démontre, si besoin en était, que ce type d’initiative peut aussi faire l’objet de subsides appréciables.

environnement, interventions Conseil

Givet: co-génération ou incinération ?

C’est un dossier techniquement complexe qui est actuellement à l’enquête publique à la mairie de Givet.  Il concerne la construction d’une usine de traitement de déchets provenant d’usines de recyclage de papier et de cartons.  Soulignons donc bien qu’il s’agit en quelque sorte du recyclage de tout ce qui n’a pu être recyclé jusque-là!  Plusieurs phases de traitement y sont donc prévues: tri en vue de garder la partie des résidus susceptible d’être transformée en combustible solide, fabrication de celui-ci, appelé APIC, et, enfin, utilisation de celui-ci dans le cadre d’une unité de co-génération (électricité, chaleur).
Tout cela semble bien sûr très écologique… tri, co-génération, récupération de tout ce qui peut l’être…
A l’examen du dossier, apparaissent néanmoins de très nombreuses zones d’ombre et de nombreuses questions aujourd’hui sans réponse.  En particulier:

  • l’origine des résidus qui seront traités à Givet.  Le promoteur du projet cite les usines de recyclage de papier de France, d’Allemagne, du Benelux.  Le problème est que les usines concernées semblent déjà toutes avoir été jusqu’au bout du processus du recyclage.  Leurs résidus sont donc des matériaux qui doivent aller en décharge (métaux, colles, etc.)
  • il est probable que la combustion de tels matériaux ne soit pas sans conséquence pour notre environnement

Ces questions (et quelques autres…) ont d’ailleurs amené l’Autorité Environnementale de la région Champagne-Ardennes à remettre le 30 août 2011, sous la signature de son préfet, un avis négatif quant à l’installation de cette usine dans la botte de Givet.  Vous trouverez si-contre un lien vous permettant de télécharger cet avis sous format PDF. Pointe ENR Avis_aut_envir
Une contre-expertise menée par un bureau parisien à la demande d’un groupe d’opposant est également très inquiétant: cliquer ici pour prendre connaissance d’un article de l’Union à ce sujet…
Le dossier administratif lui-même a déjà connu de nombreuses péripéties dont la presse locale des Ardennes s’est faite largement l’écho: comme cet article de l’Union au sujet de l’organisation de l’enquête publique (cliquer ici).
La relève proposera au Conseil Communal d’Yvoir de voter une motion de protestation contre l’installation de cet incinérateur, notamment (mais pas seulement…) par solidarité avec les opposants riverains qu’ils soient domiciliés dans les communes belges ou françaises voisines.