Culture et patrimoine, environnement, interventions Conseil, la vie dans la commune, Mobilité, Moins valides, Sécurité

La nature a horreur du vide…

Les Sources de Spontin
Les Sources de Spontin

Lorsque une majorité en place ne prend pas d’initiative, il ne faut pas s’étonner que la gestion des biens communaux se résume à donner suite -pour faire plaisir- aux demandes d’acquisition de terrain par l’un ou l’autre.  Il ne faut pas s’étonner non plus que l’avenir du site des Sources de Spontin passe par sa mise à la disposition d’une société hollandaise de « jeux de guerre » à qui l’on demande d’achever le travail de vandalisme commencé par d’autres…

Tels sont les sentiments que nous retirons de la séance du conseil communal d’Yvoir de ce 19 mai 2014.

Gestion des biens communaux

Les deux premiers points de l’ordre du jour concernaient la vente de terrains communaux.  Dans les deux cas, il s’agissait d’opérations proposées au Conseil suite à la demande de voisins désireux d’agrandir leur propriété.  Dans les deux cas, il ne s’agissait pas de parcelles anecdotiques: dans le premier cas, on parle du terrain bien connu de la rue du Moulin à Yvoir (7a56 en zone constructible)(voir notamment notre article du 23 avril 2014) et, dans le second, de terrains agricoles sur plus de 2,2 ha… Nous avons donc exprimé notre désaccord sur une politique de gestion des biens communaux « à la carte », « à la demande » et sans vision prospective.

La mise en vente publique du terrain de la rue du Moulin répond bien sûr aux critiques (absence de publicité et de mise en concurrence) formulées par la tutelle dans son arrêté d’annulation de la décision de vente prise par le Conseil communal du 10 février 2014.  La question de la « légalité » étant ainsi résolue, il reste la question de l’opportunité (financière, stratégique) de vendre ce terrain maintenant.  Nous avons en tout cas demandé (et obtenu) que la commune retire le bien de la vente si le prix minimum de 6.400€ n’était pas atteint en vente publique.  Malgré tout, nous nous sommes au final abstenus car nous doutons de l’urgence à mettre en vente ce terrain maintenant.

Le Collège proposait au deuxième point de l’ordre du jour, de prendre une décision de principe quant à la mise en vente publique de deux terrains agricoles situés à la sortie du hameau de Tricointe, en direction de la halte de Yvoir-Carrières.  Ces deux terrains (qui en réalité ne constituent qu’une seule parcelle) présentent plusieurs spécificités: très pentus, assez difficiles d’accès, proposés comme partie du site Natura 2000 de la basse vallée du Bocq mais non encore définitivement reconnus comme tel…  La proposition de vente ici aussi faisait suite à une demande de voisins visant à développer sur ces terrains un projet de pâturage et de fauchage conformes aux exigences Natura 2000.  Nous ne doutons pas de la qualité du projet mais bien de la procédure mise en route par le Collège…

Au vote, nous nous sommes abstenus.  Nous avions formulé plusieurs propositions alternatives à la mise en vente publique mais le Collège n’a pas souhaité les prendre en considération.

Il nous semblait en effet prudent de postposer la décision de vente de ces terrains jusqu’à leur affectation (ou pas) en Natura 2000.  Nous avions proposé, dans l’attente de cette clarification, de mettre les terrains à disposition des voisins candidats acquéreurs, à titre gratuit et précaire.

Une fois le statut des terrains confirmé (en supposant qu’il soit bien Natura 2000), il n’est pas sûr que la vente publique soit la meilleure solution pour toutes les parties: commune, candidats acquéreurs, environnement…  En particulier, la mise en vente publique ne permet absolument pas de garantir que la vente se fasse au profit d’acquéreurs disposant d’un bon projet environnemental pour le lieu.  Nous pensons que, plutôt que de mettre en vente publique, la commune pouvait lancer une sorte d’appel à projet pour une mise en location de longue durée.  Cette procédure permet de mieux garantir la mise en gestion des terrains entre les mains de personnes ayant véritablement un projet environnemental de qualité.

Enseignement

Le conseil a approuvé à l’unanimité l’acquisition de trois tableaux interactifs pour les écoles de Yvoir, Dorinne et Spontin.  Ce type d’outil permet d’utiliser au mieux les nouvelles technologies dans le cadre de l’enseignement primaire.   L’équipement concernera dans un premier temps les classes de 5e et de 6e de ces trois écoles communales mais il est prévu d’étendre l’expérience dans les autres écoles à partir de 2015.  Nous avons beaucoup insisté sur l’importance de la formation et de l’accompagnement des enseignants dans ce projet.

Subsides aux associations

Ce point revient traditionnellement une fois par an sur la table du conseil communal.  Comme chaque année, notre groupe a regretté le manque de clarté dans les règles d’attribution des subsides aux clubs et associations de la commune.  Nous nous sommes abstenus en conséquence.  Le collège a toutefois pris l’engagement dès 2015 de présenter et de discuter au préalable au sein des commissions ad hoc la politique communale de subsides.  C’est ainsi que les subsides aux clubs sportifs seront présentés et discutés en premier lieu au sein de la commission communale des sports.  Nous nous sommes aussi étonnés de la disparition de plusieurs petites associations de la liste des bénéficiaires.  En l’absence de clarification, le collège a pris l’engagement de ne pas automatiquement refuser les demandes pour 2014 qui seraient rentrées dans les semaines qui viennent.

Points inscrits à la demande de la Relève

Sources de Spontin

Le Collège communal avait pris en décembre 2013, à la demande de la société hollandaise MXP,  une ordonnance de police interdisant pendant un an la circulation des véhicules sur la partie de la voirie traversant le site des Sources de Spontin.  Cette interdiction était motivée par le fait que la société en question organise sur le site des « exercices et épreuves d’airsoft ».

En pratique, cette interdiction se traduit par la pose de treillis orange aux deux accès du site et l’apposition, à côté de la copie de l’ordonnance de police, d’un panneau « chiens de garde »…  Régulièrement, les promeneurs (rappelons que les 6 promenades balisées du Moulin de Spontin passent aux Sources) sont confrontés, outre les panneaux d’accueil évoqués, à de « grands garçons » jouant aux soldats sur le site.  Le samedi 4 mai, la « photo » se complétait du bruit des carreaux cassés… une véritable ambiance de guérilla urbaine à Spontin…  Tout cela avec l’aval de la commune d’Yvoir.

Pour notre bourgmestre, la présence de cette société sur le site se justifierait par le fait que ses activités y empêcheraient des actes de vandalisme (plus graves encore ?)… A voir l’état des lieux aujourd’hui, cela ne saute pas aux yeux.

Notre position sur ce dossier est claire:

  • Rien ne prouve que ce type d’activités « touristiques » apporte quoi que ce soit à la commune d’Yvoir (activités Horeca, image, attraction de nouveaux touristes, …)
  • ce type d’activités à l’intérieur des Sources ne va certainement pas améliorer l’état des bâtiments (ou ce qu’il en reste)
  • la présence de ce type d’activité ne va en rien empêcher le renouvellement d’activités illicites telles que « rave party » et autres joyeusetés
  • nous nous interrogeons sur la sécurité des participants aux épreuves d’airsoft.  Dans quelle mesure, la responsabilité de la commune ne risque-t-elle pas d’être engagée en cas d’accident grave ?
  • en conclusion, la commune dispose de suffisamment d’arguments dans ce dossier pour purement et simplement interdire la pratique de l’airsoft sur le site des Sources.  Comme nous l’avons déjà souligné, il faut aussi mettre toute la pression possible pour amener le propriétaire actuel du site à trouver un véritable avenir à ce qui est aujourd’hui déjà un chancre industriel dans la vallée du Bocq

Accessibilité PMR des églises des villages d’Yvoir

Ce point a permis de dresser un tableau d’ensemble de la situation.  Dans beaucoup d’églises de l’entité, des solutions ont déjà été trouvées (accès par la sacristie, par exemple).  Il reste l’un ou l’autre cas plus compliqués, notamment à Durnal.  Deux suggestions concrètes ont été formulées et acceptées: d’une part, les fabriques d’église qui souhaitent améliorer l’accessibilité de leur église peuvent en faire la demande à la commune et, d’autre part, une signalétique simple pourrait être mise en place dans les diverses églises pour indiquer la « voie PMR » d’accès.
Durnal epicerie stationnement
Durnal: stationnement sur le trottoir devant la nouvelle épicerie

Les habitants de Durnal se réjouissent de l’ouverture d’une épicerie de village dans l’ancien café des Pahauts, près de l’école.  Toutefois, il a été constaté que le trottoir du magasin était régulièrement utilisé comme stationnement sauvage (voir photo).  Il a été suggéré de placer des potelets sur le coin faisant face à l’entrée du magasin, moyennant concertation avec le propriétaire du bâtiment et la commerçante.

Evrehailles: dégâts sur la route Evrehailles-Bauche

Suite à des travaux forestiers, des dégâts ont été constatés dans l’une des épingles de cette route.  Contact pris avec le DNF et avec l’entreprise forestière, engagement a été pris par cette dernière de remettre en les choses en état.

Godinne: mise en zone « 30 » de la rue Grande, à proximité de l’Académie de Musique

L’académie de musique de Godinne étant reconnue comme établissement scolaire, il est proposé d’y faire reconnaître une zone 30.  la suggestion sera faite au gestionnaire de la voirie, le SPW (voirie régionale).

Le conseil communal s’est « sereinement » clôturé un peu avant 22H.

Welcome ! Willkommen ! Welkom ! Bienvenue !
Welcome ! Willkommen ! Welkom ! Bienvenue !

 

Budget, CPAS, interventions Conseil, Logement, Moins valides, Travaux

Le charreau d’Evrehailles charrie des millions…

Yvoir charreau GSV

Ordre du jour peu fourni pour ce conseil communal d’avril: 16 points seulement dont une majorité ne nécessitait que peu de débats (achat de petit matériel pour différents services, comptes de fabrique d’église, points d’ordre administratifs, etc.).  Le conseil fut donc bouclé en moins de deux heures.

Le nouvel atelier communal: un nouvel Arsenal ?

L’essentiel des débats porta finalement sur le chantier du nouvel atelier communal et sur ses conséquences sur les finances communales.  Rappelons que ce projet a été officiellement lancé en 2009.  A l’époque, il était question d’un investissement déjà respectable de 1.900.000€ (frais d’études compris).  Lors de la séance de ce 28 avril 2014, il est question d’un montant total estimé de travaux (y compris les frais d’études) de 2.748.211€, soit une augmentation de près de 45% et ce avant que les premiers terrassements ne soient réalisés, pour ne même pas parler de la première pierre… Si tout le monde s’accorde à reconnaître l’absolue nécessité de réaliser au plus vite un atelier digne de ce nom pour le service communal des travaux, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement entre ce projet et celui de l’Arsenal des Pompiers qui s’était traduit par un dépassement de budget de plus de 700.000€.

Dans le cas de l’atelier communal, les augmentations attendues s’expliquent en partie par des fonctionnalités nouvelles qui ont été ajoutées au projet initial (parc à conteneurs privé, silo à sel de déneigement) mais aussi par une sous-estimation du coût des travaux à l’origine du projet.  Pour ne prendre qu’un seul exemple, il était évident dès l’origine du projet qu’une voirie d’accès devait être réalisée afin de permettre un accès aisé au site de l’atelier (à la fin du sentier du Buc).  Le coût de ce seul poste est estimé aujourd’hui à plus de 150.000€ !  De même, le regroupement sur un même site de l’atelier et du parc à conteneurs aurait également dû être prévue, dès la conception du projet.

Dans ce dossier du nouvel atelier, nous regrettons donc une fois de plus la mauvaise préparation du projet qui conduit à la fois à des révisions à la hausse du budget mais aussi à des retards dans la réalisation du chantier.  Nous craignons aussi que, une fois le chantier lancé, d’autres mauvaises surprises ne nous attendent au tournant.  L’évacuation des terres et roches provenant du chantier de l’Arsenal et stockées sur le site du futur atelier n’est ici qu’un exemple parmi d’autres de surcoût « inattendu » possible.  Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, nous craignons une facture finale pour l’atelier de plus de 3.000.000€.  En additionnant Arsenal et Atelier, le charreau d’Evrehailles pourra ainsi être re-baptisé « le charreau d’or d’Yvoir »…

La question de l’Atelier se retrouvait en fait dans plusieurs points à l’ordre du jour du conseil: modification budgétaire (hausse des dépenses au budget extraordinaire de plus de 300.000€), avenant au contrat d’architecture et lancement des marchés publics de travaux pour l’ensemble des abords (voiries, dalles à conteneurs, silo, etc.).  Malheureusement, le Collège n’avait prévu aucune présentation d’ensemble du dossier.  Le conseil fut ainsi amené à se prononcer sur un dossier largement « saucissonné » où manquait toute vision d’ensemble du projet.  Compte tenu de l’importance du projet, nous nous attendions à une présentation incluant à la fois l’évolution du contenu du projet (abords, voirie, bâtiments, gestion des terres et roches mises en décharge sur le site), des estimations budgétaires et des modes de financement (subsides, emprunts, fonds propres).  Nous avions déjà souligné la nécessité d’une tels présentation pour le conseil en septembre 2013.  Une fois de plus, le Collège nous a promis un tel exercice … lors d’une prochaine séance du Conseil !  En attendant Godot…

Nous avons aussi abordé deux questions connexes au chantier du nouvel atelier.  Nous avons soutenu la demande de riverains du Jauviat de prévoir un rideau végétal masquant vers le Nord les installations du parc à conteneurs.  La réponse du Collège nous semble toujours évasive sur ce plan… Nous avons aussi rappelé l’utilité de prévoir une liaison piétonne, en bordure de la limite Est du terrain communal, entre le cul-de-sac de la rue Fostrie et le clos du Chenois (fin du sentier du Buc).  Celle-ci a été promise par le Collège.

Face aux points d’interrogation évoqués et à l’absence de vision d’ensemble prospective du projet de l’Atelier, notre groupe s’est abstenu tant sur les points relatifs au marché d’architecture (avenant) et de travaux que sur les modifications budgétaires à l’extraordinaire.  Sur ce denier point nous avons aussi regretté le manque de clarté quant à l’évolution des finances communales: nous n’avons toujours pas très bien compris le financement par fonds propres (et donc via une nouvelle diminution du Fonds de réserve Extraordinaire) des travaux de voirie alors que, à l’origine du budget 2014, ce poste était partiellement financé par emprunt.

Un peu de tout…

D’autres points à l’ordre du jour ont donné lieu à certains échanges et clarifications qui se sont traduits généralement par des votes à l’unanimité.

Ce fut le cas pour la signature du bail emphytéotique relatif à l’ancienne école de Godinne au profit du CPAS.  Ce bail doit permettre au CPAS de porter le projet de création d’une maison communale d’accueil de l’enfance (crèche).  Nous avons cependant une nouvelle fois exigé que la réalisation de ce (bon) projet ne pouvait pas se faire en ignorant les associations de Godinne qui sont toujours à la recherche de locaux d’accueil.  Engagement a été pris par le Collège de réunir les parties intéressées et de trouver une solution pérenne à ce problème.

Nous avons aussi discuté plus en détail la convention de partenariat entre la commune d’Yvoir et la Région wallonne en matière de Plan « Habitat Permanent » (« Plan HP »).  Rappelons que le plan HP vise à accompagner la problématique de l’habitat permanent dans des zones de loisir (personnes domiciliées dans des caravanes ou chalets de vacances).  En particulier, nous avons insisté pour que la commune prenne rapidement position par rapport à l’avenir tant du parc Thibaut (Godinne – où plus aucun habitat permanent ne devrait être admis) que de la Gayolle où la commune devra éventuellement opter pour une reconversion partielle en zone d’habitat.

Les points soulevés par la Relève

Enfin, dans les points que notre groupe avait relevés, nous sommes revenus sur la l’annulation de la vente du terrain de la rue du Moulin.  Suite aux questions que nous avions posées à la tutelle, celle-ci a annulé la décision du conseil communal du mois de mars.  Une fois de plus (après le très lourd précédent de la vente de la Ferme de Tricointe), la commune n’a pas respecté les règles de base en matière de publicité (mise en concurrence) lors d’une vente d’un bien communal.  Espérons que la leçon aura cette fois porté… Au-delà de ce problème de forme, nous avions surtout voulu revenir sur la problématique du logement public à Yvoir.  Le cas de la rue du Moulin ne serait pas allé à la tutelle si le projet de 8 logements publics pour personnes âgées/handicapées y avait été réalisé.  Nous avons voulu relever le fait que, entre la volonté affichée (et sincère -nous l’espérons-) de créer du logement public et les réalisations, il y avait souvent plus qu’un marge.  Nous avons ainsi relevé plusieurs projets importants qui ont connu ou qui connaissent une évolution peu encourageante:

  • la construction de maisons locatives à la rue des Vergers a fait face à une levée de boucliers des riverains imposant une révision du projet.  Nul ne sait aujourd’hui comment ce projet évoluera…
  • le projet de la rue du Moulin (8 logements) a dû être abandonné pour des raisons similaires et ce à un stade avancé de conception
  • le projet de la Gare de Godinne semble très compromis, vu la « gourmandise » financière de la SNCB, propriétaire des lieux…
  • le projet de 10 logements à la rue du Rauysse devra être sérieusement revu suite à la vente inattendue à un privé d’une maison qui devait faire partie du projet…

Une partie de ces difficultés est liée à un manque de volonté de la commune de défendre (avec doigté et intelligence) sur le terrain des projets de logements publics.  Il est évidemment toujours plus facile de battre retraite devant la mauvaise humeur de quelques uns plutôt que d’écouter, de dialoguer et de faire oeuvre pédagogique…

Dans un tout autre registre, nous avions aussi demandé à Monsieur Monin de faire le point devant le conseil quant à la mise en place de la zone de secours de Dinaphi et, en particulier, d’expliquer les raisons pour lesquelles la commune d’Yvoir ne participait pas à la centrale d’appel d’urgence qui s’est mise en place au niveau de Dinant.  Force fut de constater que les explications du Maïeur n’étaient pas ici d’une très grande clarté.  Nous n’en savons donc toujours pas beaucoup plus.  Notre grande crainte dans ce dossier est que notre service Incendie ne se retrouve totalement marginalisé au sein de la future zone…

En résumé, nous sommes sortis de ce conseil du 28 avril, avec une impression désagréable de grand flou sur nombre de dossiers importants comme l’Atelier, l’évolution des finances communales, la réforme des services incendie ou encore la problématique du logement public à Yvoir…

aménagement du territoire, interventions Conseil, Logement, Moins valides

La vente du terrain communal de la rue du Moulin annulée par le Ministre de tutelle

Nous avons évoqué récemment sur ce blog la vente d’un terrain communal, sis rue du Moulin à Yvoir (voir nos articles du 25 février 2014 et du 12 février 2014).  Nous nous interrogions sur la légalité de cette vente et nous avions interpellé dans ce sens la tutelle de la Région wallonne.  Nous venons, tout comme la commune, de recevoir la décision de la Région.  Celle-ci a décidé d’annuler purement et simplement la décision du conseil communal de vendre le terrain dans les conditions évoquées.  Nous constatons que la plupart des points d’interrogation que nous avions soulevés posent effectivement problème aux yeux de la tutelle régionale: absence de publicité suffisante, non-respect des règles de marché public en matière de désignation d’un géomètre-expert, absence d’intérêt pour la commune de réaliser cette vente, etc.  Ce manque de respect des règles est d’autant plus surprenant et regrettable que la commune s’était déjà trouvée en défaut -pour les mêmes motifs- dans un dossier autrement plus important: celui de la vente de la ferme de Tricointe.

Notre groupe ne tire aucune satisfaction de cette situation dans la mesure où la véritable erreur de cette saga ne peut plus être réparée aujourd’hui (ou très difficilement).  C’est en effet l’abandon du projet de 6 logements publics pour personnes âgées et/ou handicapées à faibles revenus qui a, en fait , conduit la commune à vouloir se « débarrasser » de ce terrain.  C’est cette décision d’abandon que notre groupe regrette en tout premier lieu.  Le projet n’était sans doute pas parfait, ni facile à vendre mais la politique consiste aussi à défendre et à mener à terme de bons projets collectifs venant parfois en conflit avec les intérêts privés et à courte vue de quelques uns.

aménagement du territoire, CPAS, interventions Conseil, Logement, Mobilité, Moins valides, PCDR, Sécurité

Conseil communal du 24 mars 2014

Bientôt une crèche près de la gare de Godinne ?
Bientôt une crèche près de la gare de Godinne ?

Avec une trentaine de points inscrits à l’ordre du jour, ce deuxième conseil de l’année 2014 s’annonçait chargé.  Il fut pourtant relativement rapidement mené.  Il faut bien dire que de nombreux points concernaient des matières administratives,  des marchés publics de relativement faible importance ou des avenants techniques à l’un ou l’autre marchés publics déjà décidés.  Notre groupe a, sans exception, voté ces points.  Nous nous sommes réjouis en particulier de la décision de réaliser un curage et une endoscopie (examen interne par caméra) du collecteur d’égouts de la rue d’Evrehailles (charreau) à Yvoir.  Le prochain raccordement des eaux usées d’Evrehailles et, à terme, du lotissement du Chenois, imposent en effet de disposer d’un collecteur en bon état pour la conduction des eaux usées vers la station d’épuration de Godinne.

Quelques points suscitèrent pourtant des échanges animés.

Le rapport annuel de la CLDR

Le Conseil communal avait à se prononcer sur le rapport de la Commission Locale de Développement Rural (CLDR) pour l’année 2013.  Nous avons demandé à profiter de cette opportunité pour dresser notre bilan après un an de fonctionnement de la « nouvelle » CLDR d’Yvoir (rappelons en effet que la composition de celle-ci a été considérablement modifiée suite aux élections de 2012).  A l’actif du nouveau mode de fonctionnement, nous avons souligné le dynamisme et la volonté d’avancer du président de la CLDR, Bertrand Custinne.  Pour preuve, les premiers projets (liaison CHU-Mont et sécurité des abords de l’école de Dorinne) se mettent bien en place.  Par contre, nous avons aussi voulu souligner une dérive certaine de la commission qui, sous la houlette de son président, devient avant tout un outil de réalisation de la politique de la majorité en place, au détriment parfois des priorités définies par la CLDR (et approuvées par le conseil communal et la région wallonne) en 2011-2012.  Cette dérive -portée par le dynamisme autoritaire et pas toujours respectueux du travail antérieur de la commission de son président actuel- a créé en son sein un véritable malaise.  Nous avons notamment porté à la connaissance du Conseil le contenu de la récente lettre de démission d’un membre éminent et non politique de la CLDR qui mettait en cause sa « politisation excessive » et sa transformation en « chambre de passage obligé, indispensable à l’ouverture des cordons de la bourse wallonne ».  Nous avons demandé au Conseil et au Collège en particulier d’être attentifs à cet aspect des choses.  A défaut, nous sommes en effet convaincus que d’autres défections de membres de qualité suivront…

Une crèche à Yvoir

Lors de la dernière réunion de la CLDR  nous avions appris que le Collège se préparait à introduire en grande urgence un projet de création d’une crèche sur l’entité d’Yvoir dans le cadre de la phase 1 du Plan Cigogne 3.  Lors de ce Conseil Communal, il est apparu que le site retenu serait l’ancienne école maternelle de Godinne (rue du Prieuré).  Exit donc le projet de « Maison de l’Enfance » dans l’ancienne gendarmerie d’Yvoir… Ce changement de cap se justifie par les retards à l’acquisition du bâtiment de la rue du Maka et par le fait que, pour bénéficier des premiers subsides du Plan Cigogne 3, la structure d’accueil des tout-petits doit être opérationnelle au 31 décembre 2014 !  Une date-butoir qu’il devenait impossible de respecter dans le cadre de l’ancienne gendarmerie.  De notre côté, nous nous réjouissons de l’abandon du site de la rue du Maka.  Nous avions en effet, en son temps (voir le compte-rendu du conseil de juin 2013), exprimé nos réserves quant à l’installation d’un crèche à cet endroit.  Au contraire, la situation de l’ancienne école maternelle de Godinne est idéale à ce point de vue.  L’état du bâtiment est également bien meilleur et devrait permettre de disposer à moindres coûts d’une structure d’accueil dans les délais très courts imposés.  Nous nous interrogeons néanmoins sur la faisabilité de ce projet: certaines pièces essentielles du dossier n’étaient  pas disponibles le 24 mars alors que le dossier doit être rentré pour ce 28 mars au plus tard, certains travaux devront être réalisés par entreprise avec ce que cela entraîne en terme de marchés publics, etc.  Nous espérons sincèrement nous tromper mais nous suivrons bien évidemment avec beaucoup d’attention ce dossier (en grande partie géré par le CPAS).

Si le choix de l’école maternelle de Godinne est positif pour la future nouvelle crèche de l’entité d’Yvoir, il n’en va  pas de même pour le monde associatif de Godinne… Notre groupe a en effet rappelé que, depuis plusieurs années, le bâtiment en question avait été « promis » aux Associations de Godinne par l’ancienne majorité.  Les nombreuses et dynamiques associations du village ne disposent en effet pas de locaux corrects et ce, malgré le grand nombre de bâtiments publics dans le village.  De même, il avait aussi été question de mettre ces locaux à dispositions du Patro de Godinne, un peu à l’étroit dans les bâtiments voisins… Tout ceci s’évanouit bien sûr avec l’option « Crèche »… Nous avons donc demandé (et apparemment obtenu…) que cette question soit examinée par le Collège et qu’une solution durable d’hébergement correct puisse être trouvée, en accord avec les associations de Godinne.

Plusieurs points introduits par la Relève

  • Nous avions souhaité revenir sur la vente du terrain communal, sis rue du Moulin à Yvoir.  Nous avons en effet introduit une demande d’avis auprès de la tutelle concernant cette décision du Conseil communal du 10 février.  Nous nous en sommes expliqué mais nous avions aussi proposé au Conseil, dans l’attente de cet avis, d’annuler la décision du vente.  Nous sommes en effet convaincus que, sur de multiples points, cette décision ne se fait pas dans l’intérêt à terme de la commune (prix beaucoup trop bas, diminution de la réserve foncière, risque de contestation de la vente, etc.).  Nous avions été particulièrement choqués par le fait que ce terrain communal était destiné à accueillir 8 logements publics pour personnes à mobilité réduite et que cette particularité du projet n’avait pas été mise en évidence dans le cadre du traitement de la demande de permis de bâtir.  La majorité a préféré attendre l’avis de la Région wallonne suite à notre demande.  Le bourgmestre a précisé qu’il n’avait aucun problème à ce que la Région annule la vente…
  • nous avions aussi introduit une motion demandant un moratoire à l’expulsion des demandeurs d’asile afghans sur notre territoire.  Cette motion a déjà été approuvée par plusieurs autres communes belges.  la majorité a préféré attendre ici aussi… les résultats des élections de mai 2014…
  • nous avions aussi introduit un point demandant la convocation d’urgence d’une réunion concernant la sécurité de la plaine de jeux et des installations sportives de Godinne.  Malgré la barrière à cadenas censée empêcher le passage abusif de véhicules à l’intérieur du complexe, la présence de voitures sur la plaine de jeux reste très fréquente.  Nous avons donc proposé de réunir tous les partenaires du complexe et des représentants de la commune afin de régler définitivement ce problème.  Le bourgmestre nous a informé qu’un rapport de police avait été demandé à ce sujet et que, dès que celui-ci sera disponible, une réunion sera effectivement convoquée.
  • nous avions encore suggéré de conditionner l’octroi d’un permis d’urbanisme à Mont à la ré-ouverture au public de la voirie carrossable entre la rue des Fraichaux et la ferme Servotte (tronçon de l’ancien sentier n°42 de Godinne-Mont).  Cette modification permettrait, à terme et si nécessaire, de disposer d’un accès supplémentaire au futur lotissement des Féchères.  L’échevin de l’urbanisme s’est engagé à examiner mais sans grande conviction…
  • Enfin, nous avions souhaité connaître la position qui sera défendue par le Collège lors d’une prochaine réunion avec la commission du Patrimoine relative où sera examiné la demande de lotissement (36 logements) d’un terrain situé à Houx, en bordure de Meuse, en amont des vignes de Bon Baron.  Même si le Collège affirme avoir de nombreuses questions et réserves au sujet de ce dossier, il ne souhaite pas prendre position à ce stade de la procédure.

Malgré le nombre de points traités, le conseil s’est terminé vers 22H00, huis-clos inclus…

 

 

interventions Conseil, Logement, Mobilité, Moins valides, participation citoyenne, PCDR

Quelques dossiers d’actualité à Yvoir

CHU Mont Godinne photo

La vie politique à Yvoir ne se limite pas aux séances des conseils communaux… même pour l’opposition !  En voici pour preuve trois dossiers sur lesquels nous travaillons.

  1. Nous avions évoqué dans notre dernier article la vente d’un terrain communal, sis rue du Moulin à Yvoir.  Cette vente a été décidée majorité contre opposition lors du dernier conseil communal du 10 février 2014.  Nous avons pris le temps de ré-examiner plus attentivement le contexte de cette vente.  Nous avons été particulièrement choqués par le fait que le projet de la Dinantaise sur ce terrain prévoyait la construction de 8 logements pour personnes âgées et/ou handicapées.  Quand on sait la difficulté que l’on a, dans le logement public, à trouver des logements adaptés pour ce type de public, on ne comprend pas ce qui a poussé le Collège à torpiller ce projet et à, aujourd’hui, se débarrasser du terrain pour une bouchée de pain.  Nous avons donc attiré l’attention de la tutelle (Région wallonne) sur cette opération dont nous pensons qu’elle n’est pas réalisée dans l’intérêt de la commune.  Nous ré-interpellerons encore le conseil à ce sujet lors du conseil de mars.
  2. Nous nous réjouissons de l’initiative prise par le Collège d’organiser une table ronde sur le thème de la gestion du charroi des poids lourds, en particulier dans les traversées de Purnode et de Spontin (voir article de l’Avenir du 22 février 2014).  Des limitations plus stricte de vitesse sont sans doute souhaitables à certains endroits.  Dans le cas de Spontin cependant, la seule solution durable consiste dans l’établissement d’un contournement routier du centre du village.  Le projet existe et fait partie de l’ensemble des projets du Plan Communal de Développement Rural (PCDR) d’Yvoir.  Compte tenu des budgets qui sont en jeux ici (plusieurs millions d’euros), il est évident qu’il faudra chercher d’autres sources de subventionnement que le seul « Développement Durable ».  Nous avons proposé au Collège d’étudier la possibilité d’introduire, avec l’aide du BEP, un dossier dans le cadre de la future programmation de subsides européens (fonds structurels, etc.).  Plusieurs communes ont déjà initié ce type d’exercice.  Si on ne veut pas rater le train de la programmation 2014-2020, c’est maintenant qu’il faut agir.
  3. A l’issue du dernier conseil communal, nous étions inquiets quant au futur du premier projet du PCDR d’Yvoir.  Rappelons que ce projet vise à réaliser une liaison douce sécurisée entre le village de Mont (église-école) et le CHU de Mont-Godinne.  Nous savions que ce projet, fortement soutenu par l’ancienne CLDR et voté à l’unanimité (moins une voix) par l’ancien Conseil communal, n’était que moyennement apprécié par la majorité en place actuellement.  L’annonce par le Collège, lors du conseil du 10 février, d’une explosion des budgets du projet nous avait fait craindre son abandon pur et simple.  Très heureusement, il n’en est rien et nous nous en réjouissons.  Ce mardi 25 février, une réunion d’informations était organisée à l’intention des habitants de Mont.  Ceux-ci ont donc pu prendre connaissance du recadrage du projet qui, en fait, correspond plutôt aux attentes de la majorité des utilisateurs potentiels.  En effet, l’explosion des budgets annoncées s’expliquait par le choix initial de réaliser une piste cyclo-pédestre de 2,60 mètres de large entre le CHU et l’entrée du village.  Le projet adapté et recadré ne retient plus qu’un site propre pour piétons seulement sur ce même tronçon.  Cette option permet de limiter la largeur du site propre à 1,5m.  Il en résulte de solides économies qui permettront de garder le budget global sous contrôle.  Beaucoup d’utilisateurs estimaient la solution cyclo-pédestre peu réaliste: une majorité de cycliste continueraient en effet probablement à utiliser la route…  Lors de cette réunion, une série de remarques intéressantes ont été formulées par la nombreuse assistance.  On a notamment relevé: la sécurité des passages pour piétons (éclairage, positionnement), le choix des matériaux de trottoirs dans le village (privilégier la continuité avec les trottoirs du haut de la rue du Centre), la problématique des rétrécissements de chaussée, la sécurité du carrefour de la rue du Centre et du Tienne de Mont, etc.  De notre côté, nous ne manquerons pas de continuer à suivre ce dossier lors de la prochaine réunion de la CLDR du 11 mars 2014.
Budget, CPAS, Emploi, interventions Conseil, Mobilité, Moins valides, PCDR, Travaux

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Le site des Sources de Spontin
Le site des Sources de Spontin

Comme de coutume une fois l’an, le conseil communal et le conseil du CPAS d’Yvoir se sont réunis ensemble ce lundi 16 décembre pour prendre connaissance du rapport relatif aux économies d’échelle réalisées et projetées grâce à la mise en commun de certains moyens entre la commune et le CPAS (service des travaux, marchés publics communs, service juridique, etc.).  Une attention particulière a été portée au Plan «Habitat Permanent».  Anne-Pascale Leboutte, l’assistante sociale de la commune qui travaille en étroite collaboration avec le CPAS, a présenté les neuf axes de travail de ce plan consacré à cette problématique d’habitat dans des zones de loisirs.  La commune d’Yvoir est particulièrement concernée au travers du Parc Résidentiel de la Gayolle (Evrehailles) et du Parc Thibaut (Godinne).  Notre groupe a salué le travail de terrain de qualité réalisé par les collaborateurs de la commune mais il a aussi regretté le manque de clarté de la Région quant aux objectifs à atteindre dans ce domaine.  Nous avons suggéré que les bourgmestres concernés par cette problématique (par exemple, via le groupe de travail Prospect15) interpellent de façon ferme le gouvernement wallon et défendent quelques pistes de travail réalistes et respectueuses des droits des résidents «habitat permanent» (suivi de ce dossier: Jean-Pol Visée).

L’ordre du jour du conseil communal proprement dit a surtout été consacré à la discussion des budgets 2014.  Le budget ordinaire du CPAS s’élève à plus de 2.202.000€ de dépenses dont 1.050.000€ sont couverts par l’intervention de la commune.   Cette intervention est en augmentation de 135.000€ par rapport à 2012 mais en léger retrait par rapport au budget 2013.  Nos représentants au Conseil du CPAS (Jean Pierre Marinx, Anne-Catherine Cochart et Hugo Nassogne) avaient déjà eu l’occasion de regretter le manque de nouvelles initiatives du CPAS en terme de coordination des divers acteurs sociaux ainsi que le manque de clarté quant à l’utilisation des points APE (subsides) par la commune et/ou le CPAS.  Nous avons donc confirmé en conseil communal le vote négatif de nos représentants au CPAS.

La discussion des budgets ordinaire (fonctionnement) et extraordinaire (investissements) de la commune pour 2014 fut plus approfondie (suivi des dossiers « budget »: Chantal Eloin-Goetghebuer et Patrick Evrard)

A l’exercice propre (les dépenses et les recettes relatives au sens strict à 2014), le déficit s’élève officiellement à 76.501,7 €, un montant assez raisonnable en ces temps de crise…  Toutefois, une analyse plus fine des comptes montre que le déficit reste limité grâce à une petite astuce comptable recommandée par la Région…La commune a en effet prévu des recettes forfaitaires supplémentaires à hauteur de 158.630€ correspondant à une sur-évaluation probable des dépenses.  Sans cette «ficelle», le déficit à l’exercice propre s’élève à 235.131,7 €, soit un peu plus de 2,5% du budget ordinaire.  Ce montant reste bien sûr sous la barre des sacro-saints 3%  mais il illustre néanmoins une tendance structurelle inquiétante des finances communales.  Tendance d’autant plus inquiétante qu’on atteint ce niveau de déficit en dépit d’une augmentation des taxes de l’ordre de 220.000€ !  Tendance très inquiétante aussi lorsqu’on analyse, au-delà de 2014, les risques financiers liés à la réforme des services Incendie ou encore à la problématique des pensions du personnel communal…

Face à cette situation, nous estimons que la majorité en place ne fait pas suffisamment preuve de créativité, ni de courage.  Le cas plus emblématique reste la question de la rémunération des mandataires politiques.  Nous l’avons déjà évoquée sur ce site: la majorité aurait pu éviter une part importante de la majoration de 46,75% (soit + 90.618,86€ par rapport à 2012) de la charge salariale des mandataires en renonçant à certains avantages, certes légaux mais non obligatoires.  Nous avons aussi mis en évidence d’autres sujets où des économies significatives peuvent sans aucun doute être réalisées (frais de téléphonie, dépenses énergétiques, gestion plus rationnelle du patrimoine immobilier communal, approche supra-communale de certains sujets, etc.).  Pour toutes ces raisons, nous n’avons bien sûr pas approuvé le budget ordinaire pour 2014.

Au budget extra-ordinaire (qui recouvre schématiquement les dépenses d’investissements de la commune), nous saluons bien sûr les très nombreux projets d’économies d’énergie introduits dans le cadre des subsides UREBA.  Nous avons insisté pour que ces projets ne soient pas tous abandonnés en cas de non-obtention des subsides…  Nous avons également réagi par rapport à l’inscription au budget d’un poste de 146.400€ au titre de «Transformation bâtiment Ecole Libre d’Evrehailles».  Nous avions déjà évoqué ce dossier dans notre compte-rendu du conseil communal du 12 novembre 2012 et nous y avions exprimé à la fois notre soutien à l’objectif poursuivi (continuer à offrir un enseignement maternel de qualité à Evrehailles) et nos préoccupations quant à la manière dont le dossier avait été monté. Les choses ne se sont malheureusement pas clarifiées… au contraire puisque le Collège n’était visiblement pas en état de préciser si ce poste de 146.400€ devait être considéré comme un subside ou un poste de travaux.  Une analyse plus fine de ce dossier montre également que les efforts financiers de la commune et du pouvoir organisateur libre d’Yvoir ne sont pas du tout équilibrés.  Cerise sur le gâteau, le conseil a aussi été invité à approuver en extrême urgence un allongement du bail emphytéotique en faveur du PO d’Yvoir, à défaut d’empêcher tout versement de subsides par le fond des constructions scolaires au profit du PO… En dehors des projets UREBA et de dossiers du Plan Communal de Développement Rural d’Yvoir (le cheminement piétons-vélos Mont-CHU et les aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne), le projet de budget extra-ordinaire 2014 d’Yvoir est«prudentissime».  Au point que des dossiers présentés comme urgents par la majorité n’y apparaissent même pas… nous pensons notamment au projet d’aménagement de la rue de la Brasserie et de la place de Purnode.  Nous regrettons aussi qu’un projet structurant (et potentiellement apporteur d’économies et de recettes) comme la création d’une Agence Locale de Développement à Yvoir n’ait toujours pas été inscrit au budget 2014.  Pour toutes ces raisons, nous avons également rejeté le budget extraordinaire pour 2014.

Hors budget, un point spécifique de l’ordre du jour concernait les aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne.   Nous avions soutenu, en CLDR, la proposition du Collège de faire passer en extrême urgence, sur 2013 encore, ce projet en deuxième convention-exécution du PCDR d’Yvoir (voir notre article à ce sujet).  Ce point devait néanmoins être formellement approuvé par le Conseil Communal.  Nous avons donc eu l’occasion de découvrir le dossier dans sa totalité (ce qui n’avait pas été le cas lors de la discussion en CLDR).  Le moins que l’on puisse dire est que le dossier introduit auprès de la Région wallonne (en date du 8 novembre) pose problème.  La preuve: le bourgmestre doit dès aujourd’hui introduire une demande à la Région pour amender le texte envoyé en extrême urgence au début du mois de novembre 2013.  Un amendement qui est loin d’être un détail puisque il s’agit d’expliquer à la Région wallonne que le projet proposé ne portera plus que sur les deux tiers des travaux initialement annoncés… Pour le coup, nous nous sommes bien sûr abstenus sur un montage que nous considérons comme «bricolé».  Espérons que la Région wallonne fasse preuve de compréhension en la matière…  (suivi des dossiers PCDR: Catherine Vande Walle-Fossion et Patrick Evrard)

Ce n’est probablement pas la dernière fois que le très «dynamique» échevin en charge du PCDR met ainsi en position difficile le bourgmestre et la majorité en place !

Enfin, notre groupe avait soulevé quelques questions supplémentaires, notamment:

  • Nous avions remis au Conseil Communal un petit dossier mettant en lumière l’état désastreux dans lequel se trouve le site des Sources de Spontin: portes fracturées, carreaux cassés, locaux probablement squattés, risques pour la santé publique, etc.  Nous  avons suggéré à la commune d’adopter une attitude très ferme vis-à-vis du propriétaire des lieux qui, visiblement, ne les entretient pas  et les laisse se transformer en chancre.  Le bourgmestre peut, en la matière, prendre des arrêtés et les faire appliquer, aux frais du propriétaire des lieux.  Nous pensons qu’il faut faire bouger les choses de façon à rendre à ce site un avenir qui s’inscrive de façon cohérente dans un plan d’aménagement du village de Spontin, autrefois «perle de la vallée du Bocq».  Nous avons toujours défendu l’idée que ce site constitue une véritable opportunité de développement d’une zone d’activités économiques.  Pour arriver à cet objectif, il faut bien sûr croire au dossier, mettre autour de la table de nombreux acteurs et jouer véritablement le rôle de pilote… Toutes choses que la majorité en place ne semble pas prête à faire… (suivi du dossier: Marc Dewez et Patrick Evrard)
  • Nous avons aussi demandé quelques éclaircissements concernant les travaux de sécurisation prévus sur la rue du Pont à Godinne ainsi que sur les travaux de réfection du pont de Rouillon.  A ce sujet, nous avons répété notre souhait de voir instaurer une zone «30» à hauteur du site sportif et récréatif de Godinne.   Nous avons aussi plaidé pour que la réfection du pont soit l’occasion de la suppression d’un des trottoirs du pont et la création, d’un seul côté du pont, d’un trottoir unique, plus large et véritablement accessible aux PMR.  L’échevin en charge de travaux nous a promis d’évoquer le sujet avec les responsables du SPW en charge du chantier du pont. (suivi du dossier: Chantal Eloin-Goetghebuer)

Enfin, nous continuons à suivre une série d’autres dossiers comme les locaux de l’antenne de Durnal de la Maison des Jeunes ou encore des aménagements de sécurité pour les piétons sur la rue Fostrie à Evrehailles (dossier qui sera rentré à la première CCATM de janvier 2014).

Nous souhaitons à toutes nos lectrices et à tous nos lecteurs de très belles fêtes et une excellente année 2014 !

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humour, Logement, Mobilité, Moins valides, participation citoyenne, programme

Ça passe par ma commune: «le petit train citoyen»…

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Très chouette initiative de la Ligue des Familles ce dimanche 22 avril 2012 à Yvoir… C’est à un véritable happening convivial et ludique que la Ligue des Familles avait invité les représentants politiques locaux et les habitants d’Yvoir.

La journée a démarré avec un petit-déjeuner équilibré offert sur la place de la Maison Communale d’Yvoir.  L’atmosphère était certes différente du «p’tit-dej» traditionnel du dimanche -ne serait-ce que par la température de ce frisquet matin d’avril- mais très conviviale tout de même…

A 10H, les choses sérieuses commencent… Un petit quizz communal pour démarrer et pour vérifier si chacun connaît ses classiques !  Eh bien non, les résultats resteront bien sûr secrets mais le pourcentage de logements sociaux sur Yvoir, à la virgule près, n’est pas encore bien enregistré sur le disque dur de chacun d’entre nous…  Une bien agréable façon de réfléchir de bon matin à quelques indicateurs fondamentaux de notre bien-vivre dans la Commune.

Après cela, distribution contrôlée des billets de train par une Céline Jaumotte, plus «garde-SNCB» que jamais…  Les places sont chères et le «petit train citoyen» se remplit à toute vitesse.  Tous les wagon(net)s bénéficient de la clim… au point que d’aucunes, vertes de froid, devront avoir recours à une couverture (sociale, forcément) rouge éclatant !

La montée vers Purnode donna amplement (nous avions visiblement hérité d’un train de plaine…) l’occasion à Edith de commenter le paysage mais surtout quelques enjeux importants de notre vie communale, notamment en terme de mobilité.  Le charrau d’Evrehailles constitue en effet un magnifique exemple de zone à risque, en particulier pour les usagers les plus faibles !

A Purnode, après avoir joyeusement salué les marcheurs Adeps du jour, le petit train, ne reculant devant aucune côte, grimpe jusqu’aux écoles du village.  C’est là que le thème de l’alimentation scolaire est abordé… une fois encore de façon très ludique.  Ouf, tous les élus et candidats politiques présents ont pu reconnaître, à l’aveugle, l’eau du robinet de l’eau minérale (vous savez, celle en plastique, vendue 1000 fois plus cher !).  C’est aussi la mobilité des personnes à mobilité réduite qui fut abordée ici.  L’occasion de se rendre compte que même les aménagements les plus récents de voirie ne sont pas toujours pensés «PMR»…

A Evrehailles, sur le terrain du jeu de balle, les deux listes présentes (ben oui, la liste du Bourgmestre n’était visiblement pas d’humeur ludique ce dimanche matin: aucun représentant du Collège, aucun mandataire, aucun candidat… moins on ne peut pas faire !) furent interpellées sur la question du logement.  Notre groupe s’est fixé un double objectif: multiplier par deux le nombre de logements publics à Yvoir (il n’y en a que 45 aujourd’hui -chiffres Ligue des Familles) et promouvoir les lotissements économes de nos ressources (facilement accessibles, moins consommateurs de terrain et d’énergie).

A Evrehailles toujours, mais sur le parking du «Temps d’une Pause», grosse animation par les demandeurs d’asile des Centres d’Accueil de la Croix-Rouge à Yvoir.  Quelques demandeurs d’asile ont présenté, de façon imagée et rythmée, les multiples raisons qui poussent des êtres humains à devoir ou à vouloir quitter leur terre natale.  Les représentants de «la Relève» et de «Ensemble Pour Yvoir» ont évoqué leur vision d’une société ouverte, solidaire et tolérante à Yvoir aussi…

Plus loin encore, nouvelle halte, au pied du futur lotissement du Chenois, à mi-côte du Charrau d’Evrehailles.  Ici, c’est la difficile question de l’accueil de la petite enfance qui a été abordée.  Un domaine où les bons chiffres officiels dissimulent une réalité plus nuancée.  En effet, l’immense majorité des places d’accueil de la crêche du CHU est occupée par des enfants venant d’autres communes que Yvoir… Faciliter la mise en place de structure d’accueil, y compris via des accueillantes privées reconnues, est donc une priorité…

Notre «petit train citoyen» n’a pas fait exception à ce qui devient trop souvent la règle «SNCB».  C’est en effet avec une grosse heure de retard sur l’horaire qu’il a rejoint Yvoir où un apéritif offert par les Centres d’Accueil de la Croix-Rouge a été servi aux voyageurs de ce périple ludique…

Petit clin d’oeil au passage, Denis Lambert, Directeur de la Ligue, a remis aux représentants politiques présents un pack de documentation au profit de la Liste du Bourgmestre, absente de l’événement… Un pack qui fut remis tout aussi solennellement au Collège lors de la séance du Conseil Communal du 24 avril 2012.

Soulignons enfin que cette organisation a été rendue possible grâce à l’appui enthousiaste et efficace  de la locale d’Yvoir de la Ligue et plus spécialement de Edith Latour, Marie-Dominique Marinx, Céline Jaumotte, Marc Eloin, Carole Grandjean,  Bénédicte Moreau, Françoise Ghosez, Bernadette Demets, Virginie Pourignaux et Emmanuëlle Wiart…

Moins valides

Accueil des moins valides à Yvoir

Ce lundi 23 janvier 2012, la liste « Ensemble pour Yvoir » a mené une action des sensibilisation à l’accueil des moins valides dans les bâtiments communaux et dans les locaux du CPAS d’Yvoir.  L’action visait à rappeler que, malgré les engagements pris en son temps par la Commune, la circulation des moins valides reste très problématique à beaucoup d’endroits sur les sites communaux.

Cette action a fait l’objet d’un petit reportage sur la télévision locale MaTélé. Pour visionner ce reportage, cliquer ici.

Parallèlement à cette action, le conseiller communal Bertrand Custinne avait fait inscrire un point à l’ordre du jour du Conseil Communal de ce 24 janvier 2012 visant à agir concrètement sur les points les plus problématiques.  Le groupe de la Relève au Conseil Communal a appuyé les propositions de travaux formulées.  Toutefois, nos conseillers n’ont pas souhaité la création d’un Conseil Consultatif de la Personne Handicapée au sein de la Commune.  Plutôt que de créer un nouvel organe consultatif au sein de la Commune et d’y « confiner » les problématiques des personnes handicapées, la Relève souhaite que les personnes handicapées puissent être représentées formellement dans toutes les commissions consultatives existantes.  De cette façon, les solutions (que ce soit en terme de mobilité, de pratique sportive, d’actions sociales) pourront intégrer, dans une même approche,  aussi bien les besoins des personnes moins valides que des autres groupes de citoyens.

Les propositions de Bertrand Custinne ont été rejetées par la majorité…