CPAS, Emploi, interventions Conseil, la vie dans la commune, Mobilité, participation citoyenne, PCDR, Sécurité, Travaux, Uncategorized

L’information: une valeur démocratique…

LaReleve Info fevrier 2016 V2_p1Loin de nous l’idée que nous soyons les seuls à détenir la vérité… Par contre, nous sommes convaincus que la démocratie ne vit que si elle est nourrie d’informations, d’analyses fouillées et de débats contradictoires.  C’est dans cette optique que notre équipe toute entière -conseillers communaux, conseillers au Centre d’Action Sociale et relais locaux dans nos villages- a élaboré sa 6e feuille d’informations consacrée à quelques grandes thématiques qui concernent la vie de notre commune.

Cette feuille d’informations est distribuée en toutes-boîtes à partir du mercredi 24 février dans toute l’entité d’Yvoir.  Si votre boîte a été malencontreusement oubliée, il vous est possible de télécharger la feuille sous forme d’un fichier PDF d’un simple clic ici-même…

… et si vous collectionnez nos originaux, n’hésitez pas à nous contacter: nous nous ferons un plaisir de vous faire parvenir un exemplaire papier original !

Nous vous en souhaitons en tout cas une agréable lecture !

 

Budget, Culture et patrimoine, Emploi, environnement, interventions Conseil, Mobilité, participation citoyenne, PCDR, Sécurité, Travaux

Le sabordage du GAL de la Haute-Meuse par Anhée et Yvoir

GAL Haute Meuse RIP

Le conseil communal de ce 24 novembre 2014 à Yvoir a été marqué par l’opposition très nette entre deux conceptions différentes de la gestion communale.

De très nombreux points de gestion courante n’ont pourtant appelé de notre part aucune objection (budgets de fabriques d’église, rapport annuel de gestion de l’asbl « La Victorieuse » à Evrehailles, subsides divers à des clubs ou associations locales, convention de reprise des emprunts relatifs au service incendie par la zone de secours DinaPhi), voire ont été salués comme une bonne nouvelle (lancement de la procédure d’acquisition des terrains destinés à réaliser le cheminement doux entre le CHU et Mont, marché public en vue d’installer un module « salle de gymnastique à l’école de Spontin).

Par contre, plusieurs points ont été à l’origine d’une saine confrontation démocratique au sein de notre Conseil…

Comme chaque année à pareille période, le conseil était amené à se prononcer sur le budget communal pour l’année 2015.  A la vision du bourgmestre qui se focalise sur trois chiffres -le boni global du budget ordinaire et les montants des fonds de réserve-, nous opposons une vision plus nuancée.  Bien sûr, nous nous réjouissons aussi de la capacité d’Yvoir à présenter un budget en équilibre (boni à l’exercice propre de 72.602,84€) et de disposer d’une poire pour la soif sous la forme de ses fonds de réserve mais nous regrettons que cette performance se fasse au détriment d’une vision à long terme et d’un minimum de créativité et de pro-activité.  Concrètement, nous avons regretté la vision statique et non prospective de l’exercice budgétaire: une analyse de l’évolution du personnel dans les années à venir tout comme une analyse de l’évolution de la dette nous semblent indispensables.  Ne pas connaître notre capacité d’emprunt ou l’évolution attendue de la charge de la dette n’est pas acceptable.  Sur le plan du personnel communal, nous craignons que l’absence de réflexion prospective ne nous empêche de déceler les départements à renforcer, les embauches et les mouvements de personnel à prévoir, etc.

Les moyens dévolus au développement touristique et au soutien aux entreprises connaissent une nouvelle cure d’amaigrissement.  On ne perçoit pas non plus la volonté de renforcer ou de mieux supporter le personnel des travaux.  De même, des secteurs en développement comme la bibliothèque-ludothèque ne voient pas non plus leurs moyens évoluer en conséquence.

Dans un autre registre, nous avons aussi interrogé le Collège sur la fiabilité des nouveaux chiffres « pompiers ».  Désormais, les frais du Service Régional Incendie ne seront plus constitués que de la quote-part communale dans les frais de la nouvelle zone de secours DinaPhi, à l’image de ce qui se passe depuis quelques années déjà pour la police.  Le problème est ici que le budget a été établi sur base d’un mode de calcul (favorable à Yvoir) qui n’a pas été approuvé par toutes les communes membres.  Il est donc d’ores et déjà certain que le nouveau mode de calcul entraînera une charge plus importante pour Yvoir.

Au niveau du budget extraordinaire (comprenant les dépenses d’investissement), nous avons également relevé plusieurs problèmes ou manques:

  • nous sommes très préoccupés par l’évolution des coûts du nouvel atelier communal: nous sommes maintenant déjà à un montant de 2.850.000€ alors que la première pierre du bâtiment n’a pas encore été posée. Nous parions un large dépassement des 3.000.000€ au final!
  • Sachant que les seuls subsides que l’on peut espérer ici s’élèvent à un peu plus de 400.000€, on imagine la charge de ce projet pour les finances communales.
  • nous estimons que plusieurs postes d’études préliminaires à des projets PCDR n’ont, à tort, pas été budgétisés: l’aménagement des bords de Meuse, et l’aménagement d’une maison de village à Godinne
  • nous nous réjouissons des travaux prévus pour la toiture de la salle du Maka mais nous regrettons que ces (gros) travaux ne soient pas l’occasion de réaliser un aménagement plus convivial de la salle (gradins et nouvelle cafétéria vers le Bocq)
  • nous regrettons la disparition de tout budget pour l’étude d’une re-configuration de la maison communale dont les fonctionnalités sont pourtant d’un autre siècle
  • de même, nous ne comprenons pas qu’aucun budget n’ait été prévu pour la révision du Plan Communal de Mobilité. Cet exercice -entre 15.000 et 20.000€ de charges pour la commune- est indispensable à l’obtention de subsides pour tous travaux futurs dans le cadre de la mobilité (plans trottoirs, etc.)
  • nous avons proposé de réserver au budget un poste destiné à accompagner les futurs travaux de rénovation du corps de logis de la Vieille Ferme (dont la subvention vient d’être octroyée par le Gouvernement wallon)
  • nous avons aussi demandé l’inscription de quelques petits postes budgétaires correspondants à des problèmes souvent évoqués au Conseil et sur lesquels le Collège a toujours marqué son accord de principe mais… n’en a pas tiré les conclusions au niveau budgétaire (aménagements de sécurité pour la plaine de jeu de Godinne, aménagements légers de sécurité sur la rue d’Evrehailles, etc.)

Au final et sur base des manquements constatés à nos yeux, nous avons rejeté le budget communal 2015, adopté majorité contre opposition.

A l’issue des discussions budgétaires, le Conseil devait se prononcer sur le rapport de gestion 2013 et sur l’octroi de subsides à la Maison des Jeunes d’Yvoir.  Vu la très mauvaise qualité du dossier, nous avons obtenu le report de ces deux points à une séance ultérieure du Conseil.  Nous nous réjouissons de ce que le bourgmestre ait enfin reconnu que la gouvernance de cet organe nécessitait une vigoureuse et sérieuse reprise en mains !

Enfin, le dernier point très litigieux concernait la sortie des communes d’Anhée et d’Yvoir du GAL de la Haute Meuse.  Nous avons longuement développé les raisons de notre incompréhension et de notre colère face à cette décision commune des Collèges de Anhée et de Yvoir.

Nous reviendrons dans les heures qui viennent sur cette question au travers d’un article publié sur ce même site.

Au total, un conseil bien animé et plutôt long mais où la courtoisie est restée en vigueur de chaque côté de la table !

aménagement du territoire, Budget, interventions Conseil, la vie dans la commune, participation citoyenne, PCDR, Travaux

Conseil communal du 22 septembre 2014

Large unanimité sur tous les bancs du conseil communal lors de la séance de ce 22 septembre 2014. Il faut bien dire que plusieurs points présentés par la majorité répondaient à des suggestions ou à des souhaits formulés par notre groupe, parfois depuis plusieurs années.

En ouverture de séance, l’architecte Francis Haulot a présenté au Conseil le projet de rénovation partielle et d’extension de l’école de Durnal tel qu’il va être soumis à adjudication dans les prochains jours. Ce projet ne prévoyait à l’origine que la création d’une classe supplémentaire. Suite aux interventions de la Relève (conseil communal d’avril 2012) et pour répondre à la croissance de la population scolaire sur Durnal, le projet a finalement été amendé et porte désormais sur la rénovation d’une classe, la construction de deux classes maternelles et de leurs espaces annexes (repos, lecture,…) ainsi que sur l’amélioration des infrastructures sanitaires et de récréation. Il s’agit d’un projet de qualité intégrant de façon intelligente fonctionnalités pédagogiques et économies d’énergie. Nous avons donc approuvé ce projet tout en souhaitant que les travaux puissent être menés sans trop nuire aux activités pédagogiques qui se poursuivront sur le site. Nous avons aussi demandé que les espaces de jeux et de détente de l’école perdus au profit des nouvelles constructions soient, à l’issue du chantier, remplacés par des surfaces nouvelles équivalentes. (suivi de ce dossier: Chantal Eloin-Goetghebuer)

Le second point à l’ordre du jour portait sur le marché d’achat et d’installation de systèmes de régulation électronique du chauffage dans la plupart des écoles de l’entité. Ce système doit permettre à la fois une gestion plus efficace du chauffage dans divers bâtiments communaux, un suivi centralisé des régulations et des consommations et – au final – des économies d’énergie. De plus, le coût de ce projet est très largement couvert par des subsides UREBA (plus de 70% du coût). Nous avons bien sûr approuvé ce marché. Il en alla de même pour la mise en conformité « Incendie » du bâtiment « Espace 27 » à Godinne. (suivi de ces dossiers: Marc Dewez)

Conformément aux recommandations de la Région wallonne et sur proposition du Collège, le conseil communal a approuvé à l’unanimité un nouveau règlement communal relatif à la salubrité des caravanes et autres abris utilisé à des fins d’habitation au sein des zones dites « d’habitat permanent » (sur Yvoir, il s’agit principalement des parcs résidentiels de la Gayolle (Evrehailles) et Thibault (Godinne)). Ce règlement doit permettre à la commune de prendre toute mesure de police nécessaire en vue de garantir la sécurité des occupants de ces parcs. Ces mesures peuvent aller « de la réalisation de travaux à charge des personnes concernées » jusqu’à « l’évacuation des occupants ». (suivi de ce dossier: Jean-Pol Visée)

Nous nous sommes exceptionnellement abstenus sur la demande d’avis relatif au budget de la fabrique de l’église protestante unie (couvrant de nombreuses communes de la province de Namur). Nous n’avons en effet pas reçu d’explications quant à l’augmentation très importante de ces budgets par rapport à 2014. Nous sommes conscients que l’impact sur les comptes de Yvoir est minime (342€!) mais il s’agit ici d’une question de principe: on ne vote pas ce que l’on ne comprend pas…

L’ordre du jour comprenait également des modifications budgétaires relatives à 2014. Au service ordinaire (dépenses de fonctionnement), les modifications portaient notamment sur une prise en compte plus correcte de la diminution des cotisations patronales sur les rémunérations du personnel « APE » ainsi que sur la prise en compte des interventions définitives des communes protégées en matière Incendie (2007, 2012 et 2013), pour un montant de plus de 300.000€.

Au service extraordinaire, le conseil a été invité à acter les montants définitifs des divers subsides UREBA obtenus par la Commune ainsi que le coût du transfert d’un module scolaire de Dorinne vers Spontin (le module -d’une hauteur sous plafond adaptée- doit permettre à cette école d’enfin bénéficier d’une salle de gymnastique dédicacée).

Compte tenu de la nature des modifications budgétaires tant à l’ordinaire qu’à l’extraordinaire, notre groupe a voté ces diverses modifications. (suivi des matières budgétaires: Chantal Eloin-Goetghebuer & Patrick Evrard)

En fin de séance, ont été abordés les points soumis par notre groupe:

  1. PCDR – Aménagement du centre de Purnode. Nous nous interrogions sur l’état d’avancement de ce projet. Lors de sa dernière réunion plénière du 22 avril 2014, la Commission Locale de Développement Rural (CLDR) d’Yvoir a appris que l’avant-projet en question devait être revu, à la demande de la Région wallonne, de manière assez fondamentale. Il avait été demandé notamment de prévoir plus d’espaces de convivialité, de favoriser la préservation du caractère rural du lieu, de mieux intégrer les éléments de mobilité et de sécurité routière, d’intégrer à la réflexion la promotion du tourisme local. Dès cette réunion, des idées avaient été lancées par les membres présents de la CLDR. Nous souhaitions savoir si des modifications avaient bien été apportées au projet et communiquées à la Région wallonne. Des réponses de Bertrand Custinne, il est apparu que c’était bien le cas. Malheureusement, ces modifications -considérées comme mineures par l’échevin- n’ont pas été présentées à la CLDR (qui n’a plus été convoquée depuis le 22 avril). Une fois de plus, nous avons regretté la manière dont l’échevin en charge considère cet organe: un lieu de passage obligé et formel pour obtenir des subsides mais en aucun cas un lieu de démocratie participative. C’est regrettable mais cela démontre ce que nous savons depuis longtemps. (suivi du dossier: Catherine Vande Walle-Fossion & Patrick Evrard)
  2. Actions Pommes et Poires solidaires. Dans le cadre de la récente crise géopolitique qui touche nombre de producteurs de fruit belges, notre groupe a proposé à la commune d’Yvoir d’exprimer sa solidarité avec ces producteurs en procédant à l’achat de 1000 pommes ou poires à distribuer dans toutes les écoles de l’entité. A partir de cette action ponctuelle et en concertation avec les enseignants, les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes, on peut imaginer de généraliser ce qui se fait déjà aujourd’hui dans certaines écoles de l’entité (un jour « fruit » par semaine, par exemple). Le Collège a promis de retenir et d’explorer avec les enseignants cette idée. (suivi du dossier: Catherine Vande Walle-Fossion)
  3. Yvoir: commune numérique ? Nous avions souhaité connaître l’état d’avancement de quelques projets « commune numérique » inscrits dans le cadre de la Déclaration de Politique générale de la majorité, au début de 2013. Force a été de constater que ni la refonte du site Web de la commune (avec, notamment, un serveur de documents administratifs à destination des habitants), ni le projet de réaliser un portail des Associations (permettant à celles-ci de mieux gérer leurs agendas, la location de leurs salles, etc.) ne semblent avoir avancé d’un iota depuis bientôt deux ans maintenant. (suivi du dossier: Patrick Evrard)
  4. Plaine de jeux de Godinne. Notre groupe est, une nouvelle fois, revenu sur la question de l’accès et le stationnement de véhicules sur la plaine de jeu de Godinne. Après plusieurs mois de réflexions, d’actions à contretemps (placement d’un signal ne correspondant pas à l’arrêté de police pris!), de palabres avec les responsables des infrastructures voisines (tennis, football, Flèche brisée), d’inactions quant à la fermeture physique de la plaine (cadenas, barrières automatiques,…), nous devons bien constater que, sur le terrain, rien n’a changé. Bien sûr, on nous promet maintenant le placement du bon signal C3 (interdiction d’accès à tout véhicule) complété de la mention « sauf fournisseur ». Nous craignons vraiment que cela ne résoudra en rien le problème. Nous avons donc une fois encore proposé de réunir tous les acteurs concernés en vue de mettre en place une solution vraiment contraignante qui puisse sécuriser le site. (suivi de ce dossier: Chantal Eloin-Goetghebuer & Marielle Dewez)
  5. Interdiction de stationnement sur le trottoir de la nouvelle épicerie de Durnal. Le collège avait promis, lors du conseil communal du 19 mai 2014, d’examiner cette question, en concertation avec les personnes concernées (commerçant, propriétaire). On pouvait envisager le placement d’un potelé ou d’un bac à fleurs. Ici encore, rien n’a été fait mais « on va s’en occuper… » (suivi du dossier: Patrick Evrard)
  6. Commémorations du centenaire de 1914-1918. Le week-end des 22-24 août 2014 restera certainement gravé dans la mémoire de tous ceux qui assistèrent aux manifestations organisées à Spontin par les spontinois eux-mêmes dans le cadre des commémorations du début de la Grande Guerre. Compte tenu du caractère exceptionnel de l’événement, de l’engagement des associations locales et des nombreux habitants du village, nous avions proposé au Conseil communal de voter une motion de félicitations et de remerciements à l’attention des organisateurs et de tous les bénévoles qui s’étaient investis dans cette remarquable manifestation. Le Collège n’a pas souhaité appuyer cette proposition « pour ne pas vexer les autres organisateurs d’événements de l’entité (kermesses, marchés artisanaux,..) ». Une opportunité manquée selon nous de saluer un remarquable mouvement citoyen… (suivi du dossier: Patrick Evrard)
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Les Sources de Spontin… suite et pas fin…

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Ce vendredi 27 juin 2014 à 19H, la société MXP avait invité les habitants de Spontin à venir découvrir les activités qu’elle organisait sur le site des Sources (nous renvoyons vers notre article du 20 mai à ce sujet)…  Nul doute que cette invitation n’avait rien de spontané mais était bien le résultat de nos interpellations et des nombreuses protestations d’habitants de Spontin auprès des autorités communales: riverains n’ayant plus accès à leurs bois et terres, pacifiques promeneurs plus ou moins rudement éconduits par de dynamiques managers déguisés en hommes de guerre, anciens spontinois désespérés à la vue de la ruine des Sources de Spontin…

Nous ne pouvons donc que nous réjouir de la pression exercée par le Collège sur MXP pour que cette dernière « bouge »… La communication est en effet un premier pas…

Que retenir de cette (courte) présentation ?

Tout d’abord le public… Bien rares étaient les spontinois(e)s à avoir fait le déplacement… S’il n’y avait eu les membres du Collège et du Conseil ainsi que quelques jeunes, curieux de découvrir en grandeur réelle les « war games », l’assistance eût été bien pauvre.  Cela veut-il dire que la situation des Sources n’intéresse pas les habitants du village ?  Ce serait aller un peu vite en besogne.  Beaucoup ont sans doute estimé sans intérêt de mieux connaître les activités de MXP  alors qu’ils en constatent chaque jour les effets négatifs sur l’état du site et sur l’environnement du village.

Sur le fond, le patron de MXP, Christian Petermann, un homme d’affaire(s) hollandais actif dans le business du luxe, a rappelé que le site avait été loué par sa société au propriétaire des lieux, Monsieur André Becker.  MXP « sous-loue » ensuite le site à des groupes qui s’y livrent à des exercices de simulation militaire, connus sous le nom de « airsoft ».  Outre la mise à disposition des lieux, MXP fournit aussi tout le matériel nécessaire à ses clients.  Il peut s’agir de grandes entreprises qui organisent sous cette forme des « incentives » pour le personnel mais aussi des groupes de militaires ou de policiers qui viennent s’y entraîner ou encore des clubs d’airsoft… La plupart des activités se déroulent uniquement le week-end.  M. Petermann est convaincu que, à terme, la pratique de l’airsoft aux Sources entraînera des retombées commerciales pour les commerçants de Spontin (Horeca, super-marché…).  Enfin, l’organisateur a souligné que l’accord passé entre sa société et le propriétaire visait aussi, grâce à l’occupation des lieux, à limiter les risques de vandalisme sur le site !

Il a encore été précisé que l’accord de la commune avait été donné pour une durée de un an (toute la l’année 2014).  En pratique, cet accord s’est matérialisé sous la forme d’un arrêté de police interdisant toute circulation (véhicules et piétons) sur la voirie qui traverse le site des Sources.

En réponse à la présentation, les habitants ont surtout évoqué l’incompatibilité entre d’une part, l’atmosphère créée aux Sources par la pratique de l’airsoft (hommes armés en treillis se livrant à des exercices violents, ruines, scènes de guérillas, etc.) et, d’autre part, les activités touristiques traditionnelles de Spontin (le chemin de fer du Bocq dont les convois longent le site et le tourisme de randonnée).  D’autres ont aussi évoqué l’attitude de certains « gardiens » des lieux à l’égard des promeneurs qui souhaitent traverser le site… D’autres encore l’impossibilité de se rendre à leurs biens fonciers… Suite à une question précise au sujet du vandalisme, M. Petermann a bien dû reconnaître que celui-ci n’avait nullement cessé et que sa société en était elle-même victime…Tous enfin ont souligné que la co-habitation serait bien plus aisée si la totalité des activités « guerrières » se déroulait à l’intérieur des bâtiments…

Et maintenant ?

Notre analyse de la situation est simple et directe.  Du côté positif des choses:

  • l’airsoft n’est pas, en soi, une activité dangereuse, ni pour ses pratiquants, ni pour l’environnement de Spontin
  • les participants sont très généralement des personnes parfaitement respectables qui n’ont rien à voir avec des hooligans ou avec les organisateurs de rave party…
  • il n’est pas impossible que certains groupes finissent leur journée sur une terrasse spontinoise…

Par contre, on ne peut pas non plus ignorer les éléments suivants:

  • les activités menées sur le site, au grand jour et dans de grands bruits, ne sont compatibles ni avec la vocation historique du site, ni avec les activités touristiques actuelles de Spontin
  • il ne faut se faire aucune illusion quant aux retombées économiques locales de ce type d’activités qui sont -par vocation- « centrées » sur elles-mêmes (esprit du « jeu », groupe d’entreprise, etc.).  Un bar est d’ailleurs mis à disposition des participants sur le site lui-même comme en témoignent les tarifs affichés dans l’ancienne source de la Duchesse.  Jusqu’à présent, aucune des retombées évoquées ne s’est d’ailleurs matérialisée.
  • il ne faut espérer aucun aménagement durable du site (sécurisation, re-construction, …) du fait de ces activités.  Au contraire, c’est précisément l’aspect « ruines et désolations » des lieux qui en fait tout le charme pour MXP et ses clients… Une vraie chance pour la société qui réalise certainement ici une très belle et très rentable opération commerciale (zéro investissement, un loyer de complaisance sans doute, des facilités d’accès depuis la Hollande, des tarifs de location « clients » qui peuvent probablement dépasser le millier d’euros par jour…).
  • la pratique de l’airsoft sur le site ne constitue en aucune manière une protection contre le vandalisme.  Le site est d’ailleurs inoccupé la plupart des jours de la semaine.  Cela est reconnu par l’organisateur lui-même qui s’estime encore aujourd’hui victime d’actes de vandalisme
  • Ni le propriétaire actuel, ni la société MXP n’envisagent la mise à disposition actuelle du site comme un projet à long terme:  le propriétaire envisage un autre futur pour les Sources et M.Petermann voit le site comme une nouveau théâtre sympathique mais temporaire pour ses activités.  Temporaire car une fois l’effet de nouveauté passé (et le site un peu plus ruiné encore…), MXP passera à une autre friche industrielle dont iM.Petermann est peut-être déjà aujourd’hui en train de négocier les droits…

En conclusion:

La commune d’Yvoir doit impérativement et au plus vite modifier les conditions d’accès au site: les activités d’airsoft doivent se limiter à l’intérieur des bâtiments, l’accès à la voirie publique doit être ré-ouvert à tous et en particulier aux riverains, une sécurisation minimale de l’accès aux bâtiments doit être exigée.

Plus fondamentalement, il faut se mettre autour de la table avec le propriétaire des lieux et l’encourager à mettre sur pied un véritable projet porteur pour ce site emblématique du village de Spontin.  L’encourager ne consiste certainement pas à faciliter -comme c’est le  cas aujourd’hui- des projets dont on sait qu’ils ne constituent en aucune manière un avenir pour les Sources.  Nous ne manquerons pas revenir et de revenir encore sur ce dossier aux conseils communaux de la rentrée…

aménagement du territoire, Mobilité, participation citoyenne, PCDR

Nouvelles de la CLDR d’Yvoir et de son programme…

Près de l'emplacement de la future maison rurale de Mont
Près de l’emplacement de la future maison rurale de Mont

La commission locale de développement rural d’Yvoir s’est réunie ce mardi 11 mars 2014.  Ce fut une réunion utile même si un seul point de l’ordre du jour nécessitait un avis formel de la commission.

La réunion fut d’abord l’occasion de présenter et de discuter de façon approfondie le projet de réhabilitation du coeur de village de Purnode (rue de la Brasserie et « grand-place »).  A la différence d’une séance consacrée au même sujet en 2011, le bureau d’études en charge du projet (depuis 2005!) était présent et a commenté le projet actualisé?  Rappelons qu’il s’agit de refaire la voirie (en ce compris les espaces de stationnement et les trottoirs) de la rue de la Brasserie et de la première partie de l’avenue de la vallée et de la rue Goyette.  Le projet actualisé se caractérise par la récupération et la remise en place des pavés anciens de grès sur la partie la plus patrimoniale de la rue (face à la brasserie et à l’église), tant pour la voirie que pour les trottoirs.  Par contre, un revêtement hydrocarboné sera utilisé à l’entrée de la rue de la Brasserie (venant du Prétery) ainsi que sur les tronçons finaux de l’avenue de la vallée et de la rue Goyette.  Le carrefour devant le Café de la Place serait revêtu d’un béton coulé, plus résistant aux manoeuvres du charroi lourd qui y passe.  Des plantations sont également prévues le long des voiries rénovées.  Tel est la philosophie générale de ce projet dont la fiche  serait introduite auprès de la Région wallonne avant les élections du 25 mai.

Nous pouvons comprendre que les contraintes budgétaires imposent de faire des choix en matière de revêtement néanmoins, comme d’autres membres de la CLDR, nous nous interrogeons sur l’utilisation de 3 revêtements différents sur une courte distance (pavés anciens, hydrocarbonés et béton coulé).  Une solution plus simple est peut-être possible.  Des suggestions ont aussi été formulées quant à la sécurité du carrefour (visibilité) ainsi que la réalisation d’un cheminement piétons vers la rue des écoles.  Remarquons encore que de nombreux points doivent encore être éclaircis: remplacement de l’éclairage public sur le secteur concerné et suppression des alimentations aériennes, participation de la Brasserie au projet via la réfection de la cour principale en conformité avec le projet, choix définitifs des coloris de matériaux, participation de certains riverains à la réhabilitation de leurs trottoirs privés, etc.  Le projet doit encore faire l’objet d’une présentation / consultations des riverains.

Enfin, le projet est bien sûr conditionné par la réalisation du chantier d’égouttage du village de Purnode ainsi que par un chantier de remplacement de conduites de la Wallonne des Eaux.  Il serait absurde de rénover avant que ces chantiers ne soient terminés.  Si le risque n’existe pas pour la SWDE, il est par contre bien réel pour l’égouttage dont on sait que le financement par la Région est en difficulté.  Notre groupe a insisté à plusieurs reprises pour que ce point soit clarifié et que la Région wallonne confirme la possibilité pour Yvoir de postposer le lancement des travaux au terme des chantiers en question.  Il faut à tout prix éviter d’être forcés à mettre en place les nouveaux revêtements quelques mois avant les saignées d’égouttage…

La réunion de la CLDR de ce 11 mars fut aussi l’occasion de faire le point sur les autres dossiers en cours:

  • liaison « douce » / « en mode actif » entre le CHU de Mont-Godinne et l’église de Mont:  après quelques péripéties budgétaires, ce dossier semble bien reparti.  Se basant sur la fiche « projet » d’origine, la Région voulait imposer la réalisation d’une liaison piétons et vélos.  Cette option (2,5m de largeur pour le cheminement en site propre) faisait exploser le budget.  La Région semble maintenant accepter une version « piétons seulement » qui correspond d’ailleurs aux souhaits de quasiment tous les Montois réunis et consultés à l’école de Mont, le mardi 25 février 2014.  Cette approche permettra aussi de prévoir un éclairage intelligent du parcours hors zone urbanisée, tout en restant dans l’enveloppe budgétaire de départ.  Un compte-rendu de la réunion du 25 février a été donné.  Suite à une intervention tardive, une suggestion supplémentaire a été formulée quant à l’installation d’un passage pour piétons sur la route régionale au niveau de l’embranchement du chemin vicinal n°2 (très emprunté par les marcheurs et balisé par le SI).
  • la sécurisation des abords de l’école de Dorinne a été légèrement revu à la lumière des remarques des réunions précédentes.  On retiendra surtout l’installation d’une chicane (bacs à fleurs) en contrebas du jeu de balle, en venant du Bailoy, complétée encore par un coussin berlinois juste avant le carrefour des Fuaux.  L’accès « piétons » à l’école (pour le élèves venant du centre de Dorinne) sera désormais canalisé par un passage piétons en haut de la rue Chestrée et un autre sur la rue du Bailoy, vers l’entrée principale de l’école.  La sécurisation du carrefour sera essentiellement réalisée par un plateau réalisé en hydrocarboné coloré dans la masse.  A l’heure actuelle, nous constatons que de nombreux parents stationnent près du coin « Bailoy-Chestrée », face à l’entrée de l’école, précisément à l’emplacement du futur passage pour piétons.  Nous avons donc insisté pour que les deux passages soient sécurisés et des obstacles physiques soient posés aux alentours de manière à désormais empêcher ces stationnements indésirables.
  • le projet du très attendu « contournement de Spontin » a aussi été abordé.  Nous avions, dans notre article précédent, relevé et salué l’initiative récente du Collège de mettre en place un groupe de travail consacré à la problématique du charroi lourd dans l’entité.  A la lumière de ce que nous avons attendu lors de la réunion de ce 11 mars, il faut cependant craindre qu’il s’agisse là d’un simple cache-misères ou d’un leurre dans la mesure où nous avons pu comprendre que le projet de contournement de Spontin pourrait ne jamais voir le jour.  Il a en effet été dit que le projet était extrêmement coûteux et qu’il ne résolvait ni les problèmes d’Yvoir-centre, ni de Purnode, ni de Lisogne… On craint de deviner la suite ! Quoi qu’il en soit, nous veillerons à ce que ce groupe de travail … travaille et se penche effectivement sur les problématiques qu’un contournement de Spontin ne résoudra en effet pas mais que des mesures simples pourraient déjà améliorer.  Nous pensons bien sûr à la sécurisation du charreau d’Evrehailles (rue d’Evrehailles à la sortie d’Yvoir), rues du Blacet et du Redeau à Yvoir, rue du Prétery à Purnode etc.  Nous avons rappelé tout cela en réunion de la CLDR.
  • enfin, la priorité de programmation qui avait été (péniblement) définie lors de la réunion de novembre 2013 a été remise en question.  En effet, il avait été prévu en 2013 de reprendre en haute priorité le projet de créer une maison de l’enfance dans l’ancien logement de la gendarmerie, rue du Maka à Yvoir (et ceci dans le cadre du projet de maison rurale de Yvoir).  Nous avons appris ce mardi 11 mars que, d’une part, le projet d’achat de l’ancienne gendarmerie n’avançait pas comme souhaité et que, d’autre part, -si Yvoir souhaitait garder ses droits aux subsides-,  l’ONE imposait le lancement à très court terme (avant le 31 décembre 2014) d’un projet de crèche dans l’entité.  En conséquence de tout ceci, le Collège a décidé de remettre en priorité 2 le projet de la maison rurale d’Yvoir et de le remplacer par le projet de la maison rurale de Mont (avec l’espoir d’un financement à 80% non plafonné dans le cadre de nouveaux subsides européens en faveur du développement rural).  Le projet de création d’une crèche quelque part à Yvoir sera traité quant à lui, en urgence mais hors PCDR.  Même si aucun participant n’a émis d’objections par rapport à cette modification, il eût été correct de faire voter formellement la CLDR sur ce point.

Enfin la réunion s’est terminée sur l’évocation de nouvelles démissions au sein de la CLDR et la question de leur remplacement.  La CLDR a en effet enregistré récemment la démission motivée de l’un des ses plus anciens et plus actifs membres.  Celui-ci expliquait notamment dans sa lettre de démission: « …l’esprit et l’ambiance régnants lors des réunions menées avec énergie et habileté par le Président de séance ont changé et ne permettent plus une réflexion ouverte et une écoute répondant à mon attente. Dans cette pièce pour les membres, le scénario est, à mes yeux écrit d’avance« .  Nous l’avons déjà dit et écrit: l’ambiance de la CLDR a changé et nous comprenons la frustration de ceux qui ont connu un mode de fonctionnement différent.  Néanmoins, nous avons fait le choix de rester des acteurs positifs, vigilants et critiques au sein de la commission et nous espérons fermement que les membres actuels de la CLDR poursuivront leur travail dans le même esprit, sans a priori politique et en visant le bien commun.  C’est de cette manière que nous pourrons éviter l’instrumentalisation totale à des fins politiques de ce bel outil de démocratie participative.

La CLDR s’est rapidement mise d’accord sur les recommandations à formuler au Conseil Communal quant au remplacement des deux membres démissionnaires.

interventions Conseil, Logement, Mobilité, Moins valides, participation citoyenne, PCDR

Quelques dossiers d’actualité à Yvoir

CHU Mont Godinne photo

La vie politique à Yvoir ne se limite pas aux séances des conseils communaux… même pour l’opposition !  En voici pour preuve trois dossiers sur lesquels nous travaillons.

  1. Nous avions évoqué dans notre dernier article la vente d’un terrain communal, sis rue du Moulin à Yvoir.  Cette vente a été décidée majorité contre opposition lors du dernier conseil communal du 10 février 2014.  Nous avons pris le temps de ré-examiner plus attentivement le contexte de cette vente.  Nous avons été particulièrement choqués par le fait que le projet de la Dinantaise sur ce terrain prévoyait la construction de 8 logements pour personnes âgées et/ou handicapées.  Quand on sait la difficulté que l’on a, dans le logement public, à trouver des logements adaptés pour ce type de public, on ne comprend pas ce qui a poussé le Collège à torpiller ce projet et à, aujourd’hui, se débarrasser du terrain pour une bouchée de pain.  Nous avons donc attiré l’attention de la tutelle (Région wallonne) sur cette opération dont nous pensons qu’elle n’est pas réalisée dans l’intérêt de la commune.  Nous ré-interpellerons encore le conseil à ce sujet lors du conseil de mars.
  2. Nous nous réjouissons de l’initiative prise par le Collège d’organiser une table ronde sur le thème de la gestion du charroi des poids lourds, en particulier dans les traversées de Purnode et de Spontin (voir article de l’Avenir du 22 février 2014).  Des limitations plus stricte de vitesse sont sans doute souhaitables à certains endroits.  Dans le cas de Spontin cependant, la seule solution durable consiste dans l’établissement d’un contournement routier du centre du village.  Le projet existe et fait partie de l’ensemble des projets du Plan Communal de Développement Rural (PCDR) d’Yvoir.  Compte tenu des budgets qui sont en jeux ici (plusieurs millions d’euros), il est évident qu’il faudra chercher d’autres sources de subventionnement que le seul « Développement Durable ».  Nous avons proposé au Collège d’étudier la possibilité d’introduire, avec l’aide du BEP, un dossier dans le cadre de la future programmation de subsides européens (fonds structurels, etc.).  Plusieurs communes ont déjà initié ce type d’exercice.  Si on ne veut pas rater le train de la programmation 2014-2020, c’est maintenant qu’il faut agir.
  3. A l’issue du dernier conseil communal, nous étions inquiets quant au futur du premier projet du PCDR d’Yvoir.  Rappelons que ce projet vise à réaliser une liaison douce sécurisée entre le village de Mont (église-école) et le CHU de Mont-Godinne.  Nous savions que ce projet, fortement soutenu par l’ancienne CLDR et voté à l’unanimité (moins une voix) par l’ancien Conseil communal, n’était que moyennement apprécié par la majorité en place actuellement.  L’annonce par le Collège, lors du conseil du 10 février, d’une explosion des budgets du projet nous avait fait craindre son abandon pur et simple.  Très heureusement, il n’en est rien et nous nous en réjouissons.  Ce mardi 25 février, une réunion d’informations était organisée à l’intention des habitants de Mont.  Ceux-ci ont donc pu prendre connaissance du recadrage du projet qui, en fait, correspond plutôt aux attentes de la majorité des utilisateurs potentiels.  En effet, l’explosion des budgets annoncées s’expliquait par le choix initial de réaliser une piste cyclo-pédestre de 2,60 mètres de large entre le CHU et l’entrée du village.  Le projet adapté et recadré ne retient plus qu’un site propre pour piétons seulement sur ce même tronçon.  Cette option permet de limiter la largeur du site propre à 1,5m.  Il en résulte de solides économies qui permettront de garder le budget global sous contrôle.  Beaucoup d’utilisateurs estimaient la solution cyclo-pédestre peu réaliste: une majorité de cycliste continueraient en effet probablement à utiliser la route…  Lors de cette réunion, une série de remarques intéressantes ont été formulées par la nombreuse assistance.  On a notamment relevé: la sécurité des passages pour piétons (éclairage, positionnement), le choix des matériaux de trottoirs dans le village (privilégier la continuité avec les trottoirs du haut de la rue du Centre), la problématique des rétrécissements de chaussée, la sécurité du carrefour de la rue du Centre et du Tienne de Mont, etc.  De notre côté, nous ne manquerons pas de continuer à suivre ce dossier lors de la prochaine réunion de la CLDR du 11 mars 2014.
aménagement du territoire, environnement, participation citoyenne, PCDR

Plan de Développement Rural d’Yvoir: chronique d’une dérive annoncée…

Ecole de Dorinne
Ecole de Dorinne

La Commission Locale de Développement Rural d’Yvoir se réunissait ce mardi 26 novembre au soir.  A l’ordre du jour, essentiellement deux points: les aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne et la définition des projets prioritaires pour les années 2014, 2015 et 2016.

Le premier point portait sur la «ratification» de la décision prise en urgence par le Collège de faire passer en projet de seconde convention la fiche-projet des aménagements de sécurité des abords de l’école de Dorinne.

Rappelons que le projet de première convention (ce qui sera réalisé en premier lieu) concerne l’aménagement d’une liaison piétons (et vélos?) en grande partie en site propre entre le CHU de Mont-Godinne et le centre de Mont.  La Région wallonne disposait encore, en cette fin d’année 2013, d’un solde disponible de subside «développement rural».  Le Collège a donc saisi cette opportunité pour demander cette année encore la signature d’une deuxième convention destinée à réaliser des aménagements de sécurité aux abords de l’école de Dorinne, fraîchement rénovée et agrandie.  Cette possibilité avait déjà été évoquée lors de la réunion d’octobre de la CLDR et nous avions soutenu cette démarche sous certaines conditions.  Lors de la réunion de ce 26 novembre, le projet a été replacé dans le contexte plus global des travaux de voirie et de trottoirs de la rue d’En Haut.  En synthèse, il nous semble effectivement réaliste aujourd’hui

  • De mettre au frigo le projet «trottoirs» (dont la confirmation des subsides est arrivée trop tard à la commune)
  • De tenter de ré-utiliser dans le projet «sécurité des abords» une partie des études réalisées dans le cadre du projet «trottoirs»
  • De rentrer le projet «sécurité des abords» dans le cadre du PCDR qui comprend bien une fiche-projet classée en première priorité

La CLDR a donc soutenu à l’unanimité la démarche du Collège et demande l’inscription en seconde convention de ce projet «Dorinne».  Néanmoins, plusieurs membres de la CLDR ont aussi insisté pour que la mission donnée au bureau d’études soit la plus ouverte possible.  Il ne nous semble pas opportun de définir, à l’avance, les détails des aménagements.  C’est là la mission (et la valeur ajoutée) d’un bureau d’études spécialisé dans le domaine de la mobilité et de la sécurité routière.

Le second point à l’ordre du jour se révéla moins consensuel…

Bertrand Custinne a introduit la question des priorités des projets à venir par un exposé philosophique dont la conclusion peut se résumer ainsi: «le PCDR doit permettre à la majorité politique en place de réaliser et de financer ses projets».  Ceci signifie qu’il est tout à fait possible de considérer les 60 projets inventoriés par la CLDR comme un catalogue dans lequel on piochera au gré de la déclaration de politique générale de la majorité en place sans tenir compte des priorités définies dans le PCDR approuvé en 2012.  Une tâche d’autant plus facile que la CLDR en place a été renouvelée et que de nombreux nouveaux membres sont des proches d’EPY.  Nous avions prévu cette dérive et c’est la raison pour laquelle nous nous étions opposés avec tant de fermeté à la procédure de «renouvellement» de la Commission.  Ajoutons encore à ce sombre tableau la façon dont Bertrand Custinne gère la réunion: aucun document remis à l’avance, pas de document papier remis en séance, présentation illisible sur écran…tous les ingrédients de la manipulation sont bien réunis ici.

Nous ne pouvons pas accepter cette manière de faire.  Nous pouvons accepter de modifier certaines priorités lorsque les circonstances le justifient mais en aucun cas pour des raisons purement politiques.

Bertrand Custinne a finalement présenté les projets jugés prioritaires par le Collège pour les années 2014 à 2016.  La liste proposée ne fait heureusement pas table rase du passé et tient compte de plusieurs projets considérés comme prioritaires par l’ancienne commission.  L’attitude ferme de plusieurs membres de la CLDR a sans doute permis ici d’éviter le pire… De même, la discussion des modifications de priorité proposées pour 2014-2016 a permis de ré-introduire certains projets qui n’avaient pas été retenus.  Nous pouvons notamment citer:

  • Le maintien de la fiche-projet «réseau de déplacement actif intra- et inter-villages»: rappelons en effet que cette fiche ne se résume pas à la seule liaison CHU-Mont..
  • Le maintien de la fiche-projet «Infrastructures sportives et récréatives de quartier»
  • Le maintien de la fiche-projet «mise en valeur du patrimoine bâti, paysager et naturel»

Nous avons, de notre côté, approuvé des modifications de priorité justifiées par les circonstances extérieures: aménagements de sécurité à l’école de Dorinne, accélération du projet «rue de la Brasserie» à Purnode, passage de 2ème en 1ère priorité du projet «maison rurale de Godinne» (justifiée par la disponibilité des bâtiments de l’ancienne école de Godinne).

Nous nous interrogeons par contre sur le passage en première priorité du projet «maison de l’enfance» à Yvoir.  Cet amendement est justifié par l’acquisition (par expropriation) des logements de l’ancienne gendarmerie d’Yvoir.  Nous souhaiterions au préalable voir clair dans le projet global relatif à l’avenir de ce bâtiment.  Nous ne sommes en effet pas convaincus que la cohabitation d’une crèche avec du logement de transit, à cet endroit, soit une solution souhaitable ou praticable.

Pour des raisons assez proches, nous ne sommes pas non plus favorables au passage en  première priorité du projet «création d’un pôle sportif pour toute l’entité».  Nous avons déjà dit qu’il nous paraissait indispensable -vu l’état des finances communales-, avant de lancer ce projet-mammouth, de disposer d’une analyse des besoins et des ressources actuelles en ne se limitant pas au seul territoire communal.

Enfin, nous ne pouvons pas accepter la mise au frigo définitive (du moins jusqu’à la fin de cette législature…) par le Collège du projet de «Parc Naturel».  En présentant ce projet comme la transformation d’Yvoir en une réserve naturelle, la majorité fait preuve de malhonnêteté intellectuelle.  Non seulement, le travail et la vision de la CLDR ne sont pas respectés (rappelons que ce projet était le 4ème projet prioritaire du PCDR d’Yvoir) mais, en plus, le projet est présenté pour ce qu’il n’est pas… Il est possible de télécharger la fiche de ce projet (tel qu’approuvée au PCDR d’Yvoir) ici-même.  Sa lecture démontre qu’il s’agit d’un projet fort, permettant de développer une approche inter-communale, à vocation de développement rural et économique… Ajoutons encore que la Liste du Bourgmestre, composante essentielle de la majorité actuelle, avait approuvé le «PCDR 2012» en ce compris son 3ème projet prioritaire.  Mais Etienne Defresne semble avoir à ce sujet des trous de mémoire…

Pour toutes ces raisons, malgré notre accord sur certaines modifications justifiées, nous avons rejeté la liste finale des projets 2014-2016 telle que proposée par Bertrand Custinne.

Culture et patrimoine, environnement, la vie dans la commune, participation citoyenne

Semaine de l’Arbre à Yvoir…

Jean-Pol Visée était momentanément absent lors du passage du photographe...
Jean-Pol Visée était momentanément absent lors du passage du photographe…

Il n’y avait pas de distribution communale d’arbres cette année à Yvoir… Alternance oblige avec les autres communes voisines.  En l’occurrence, c’est à Profondeville que cela se passait en 2013.  Nos amis et co-listiers écolo de la Relève avaient pourtant organisé une bien sympathique distribution d’arbustes fruitiers sur le petit marché d’Yvoir .  Catherine, Chantal, Jean-Pol, Philippe, Gérald et Hugo ont ainsi bravé le froid glacial de ce samedi 23 novembre pour distribuer aux visiteurs du marché matinal groseilliers ou cassis ainsi qu’un petit fascicule de recettes de saison…

L’après-midi, c’est l’arsenal des pompiers d’Yvoir qui accueillait la très officielle signature de la Charte du Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) d’YVoir.  Cette charte marque l’approbation  par la Région wallonne du PCDN d’Yvoir tel qu’il a été conçu et proposé par de nombreux partenaires locaux: apiculteurs, naturalistes, groupe Sentiers, etc.  A la différence du PCDR, le PCDN vise à soutenir avant tout des initiatives locales ciblées et portées totalement par de simples citoyens ou groupes de citoyens: plantations de haies, de variétés locales anciennes de fruitiers, mise en valeur du patrimoine naturel, etc.  Le Plan permet de mobiliser de petits subsides pour contribuer à la réalisation de ces projets.

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La signature de la Charte -à laquelle ont participé le Collège Communal, de nombreux conseillers communaux mais aussi plusieurs citoyens partenaires du PCDN- a été suivie d’une visite du site aménagé aux abords du nouvel arsenal dans le cadre d’un projet BiodiBap (projet en faveur de la biodiversité).  Ce site comprend notamment des ruches « gérées » par les élèves de l’école de Dorinne et leur instituteur, Christophe Galet.

La visite s’est poursuivie par une distribution de bulbes de printemps et par le vin chaud vendu au profit l’action Télévie d’Yvoir.  Une après-midi agréable même si on peut regretter qu’il n’y ait pas eu plus de citoyens pour fêter cet événement !

aménagement du territoire, Budget, interventions Conseil, la vie dans la commune, Logement, Mobilité, participation citoyenne, PCDR, Sécurité, Travaux

La commune d’Yvoir: notre intérêt commun…

La Gayolle: un endroit où il devrait faire bon vivre...
La Gayolle: un endroit où il devrait faire bon vivre…

A Yvoir, les conseils se suivent et ne se ressemblent pas toujours… Au conseil houleux, très «politique» et très bref du mois d’octobre a donc succédé, ce mardi 12 novembre, un conseil long (nous nous sommes quittés à près de minuit) mais marqué par la volonté de chacun d’écouter les arguments et les réflexions des autres.  Nous ne pouvons que nous en réjouir et espérer que cette évolution se confirme dans les mois qui viennent.  La démocratie et notre commune ne peuvent qu’y gagner !

Le conseil s’est d’ailleurs ouvert par une intéressante interpellation citoyenne relative au Parc Résidentiel de la Gayolle.    L’interpellation faisait suite à une série de vols commis chez plusieurs résidents mais aussi à des cas d’incivilité (tapage, coups et blessures, non-respect du code de la route).  Ces événements ont suscité le sentiment que la Gayolle devenait une zone de non-droit peuplée de citoyens de seconde zone.  Au vu du grand nombre d’habitants présents lors de la séance du Conseil de ce 12 novembre,  il est clair qu’il s’agit là d’un sentiment partagé par beaucoup.  Leur porte-parole a clairement développé leurs attentes en terme de vie en commun, de sécurité à l’intérieur du domaine mais aussi sur les voies d’accès au parc depuis Yvoir (rues du Redeau et de la Gayolle).  Le bourgmestre, secondé par Michel Stas, inspecteur principal de police, a répondu point par point à l’interpellation.  Le tout s’est déroulé dans un excellent climat.

Nous en avons retenu notamment

  • La confirmation que les habitants de la Gayolle doivent bénéficier et bénéficient des mêmes droits et doivent respecter les mêmes obligations  que tous les autres habitants de la commune
  • Suite à la série de vols, la Gayolle est désormais reprise dans les zones prioritaires bénéficiant la nuit de patrouilles de police et une séance d’information «prévention des vols domestiques» sera organisée par la police dans le domaine
  • L’importance pour les victimes de systématiquement porter plainte en cas d’infraction et de se faire reconnaître comme personne lésée (de façon d’être tenu au courant du suivi du dossier par la Justice)
  • Il ne sera pas facile de résoudre rapidement les problèmes de sécurité routière pour les piétons sur les rues du Redeau et de la Gayolle.  En particulier, il est peu probable que la rue de la Gayolle (entre les Pêcheries et les premières maisons de la Gayolle) puisse bénéficier d’un éclairage public.  Par contre, il a été confirmé que des travaux de réfection de la rue de la Gayolle sont prévus en 2014
  • Éviter les domiciliations abusives sur la Gayolle est très difficile.  Une loi fédérale empêche pratiquement le refus de domiciliation par une commune.  L’installation d’une famille nombreuse dans une petite caravane ne peut donc pas être empêchée par cette voie.  Par contre, la commune peut, plus tard, prendre un arrêté d’insalubrité mais, dans ce cas, elle a aussi l’obligation de proposer un nouveau logement (dit d’urgence) à la famille ainsi «expulsée».  Une situation bien compliquée donc dans une commune qui ne dispose que d’un seul logement d’urgence pour faire face à ce type de situation.
  • En conclusion, le bourgmestre a également promis de poursuivre ces réflexions avec les représentants des résidents dans les semaines qui viennent

L’interpellation citoyenne ne permettant pas le débat, notre groupe n’a pas pu intervenir directement.  Globalement, nous partageons les positions prises par MM. Monin et Stas.  Néanmoins, nous pensons que, en matière de logements d’urgence, la commune devrait mener une politique plus volontariste, largement justifiée par la présence sur le territoire communal du parc de la Gayolle mais aussi d’autres logements proches de l’insalubrité.  Un à deux logements d’urgence supplémentaires (localisés de façon intelligente) devraient permettre de mener une politique plus énergique en la matière.  Cette politique devrait aussi s’appuyer sur une utilisation optimale de toutes les armes dont peut disposer un bourgmestre en matière de salubrité, troubles de l’ordre public, etc.  Nous ne manquerons pas de relancer cette discussion dans le cadre de la Commission Locale de Développement Rural: la problématique de la Gayolle fait en effet partie des premières priorités du PCDR.

Les points suivants de l’ordre du jour du conseil portaient sur des matières financières: l’approbation des comptes communaux pour l’année 2012 ainsi qu’une modification budgétaire pour l’année 2013.

Le Conseil, à l’unanimité, a salué le travail et la présentation de Madame Amélie Laloux, notre nouvelle receveuse régionale.  En ce qui concerne notamment les comptes 2012, Madame Laloux s’est livrée à un vaste travail de remise en ordre du service extraordinaire (les investissements décidés en 2012 ou avant et non encore totalement exécutés ou financés).
Nous avons principalement relevé le résultat courant comptable en déficit de 250.504€ pour l’année 2012.  Ce chiffre indique clairement que les dépenses courantes de la commune (personnel, fonctionnement, …) ont dépassé de ce montant les recettes courantes (taxes, subsides, ….).  En 2012, cette situation peut s’expliquer par un décalage du moment de perception des additionnels communaux à l’impôt des personnes physiques (provoquant une diminution de ce poste de 745.000€ par rapport à 2011).  Il n’empêche, comme le montrera l’évolution du budget 2013, que, derrière cette situation ponctuelle, se dessine une tendance structurelle pour notre commune à connaître une stagnation des recettes et une hausse sensible des dépenses. Pour l’instant, ces déficits à l’exercice propre sont comblés par les réserves du passé (les boni accumulés au cours des années précédentes) mais ce pot peut rapidement s’épuiser.

En conclusion de ce point, le Conseil a, comme de tradition, voté à l’unanimité les comptes 2012.

La situation a été plus contrastée en ce qui concerne la modification budgétaire 2013.  Il s’agissait ici d’approuver une série d’augmentations du budget 2013 relatives à de nombreux frais de personnel et de fonctionnement (chauffage, électricité,…) ainsi qu’une série de modifications de recettes attendues.  De ce côté, on enregistre plutôt des bonnes nouvelles : une augmentation des recettes d’additionnels communaux ainsi que de la participation de la commune d’Anhée aux frais des pompiers d’Yvoir.

Malgré ces bonnes nouvelles et malgré le fait que le Collège n’a pas encore intégré la revalorisation éventuelle des «petits barèmes» (conformément aux négociations sociales menées au niveau de la fonction publique wallonne), le déficit à l’exercice propre 2013 est attendu à près de 529.000€.  Grâce aux résultats positifs des années antérieures (plus de 1.872.000€ en réserve), le résultat général du budget restera néanmoins positif.  Il est clair que ce bas de laine sera vite épuisé si une telle situation doit encore se répéter dans les années à venir.  Notre groupe a rejeté cette modification budgétaire à l’exercice ordinaire.  Les modifications relatives au service ordinaire (le budget de fonctionnement courant) incluait en effet une augmentation de rémunération du bourgmestre à hauteur de plus de 30.000€ sur un an.  Nous avions, en son temps,  contesté cette proposition soumise au Conseil. Vu la situation générale des finances communales, nous estimions en effet que M.Monin se devait de renoncer à ce complément de rémunération.

Les modifications proposées à l’exercice extraordinaire (investissements, gros travaux,…) étaient bien plus nombreuses que de coutume.  Elles comprenaient en fait deux volets.  Le premier concernait un énorme travail de nettoyage et de remise en ordre des projets repris aux exercices extraordinaires antérieurs. Ce nettoyage permettait notamment de retrouver la juste valeur du fond de réserve extraordinaire, véritable réserve de guerre de la commune pour lui permettre de réaliser, sur fonds propres, des grands travaux d’investissement.  Nous nous réjouissons de ce travail de clarification opéré par Amélie Laloux.

Le deuxième volet des modifications relevait plus de la «grosse gomme» pour reprendre les paroles de Chantal Eloin-Goetghebuer, notre conseillère en charge des questions financières…  En effet, la philosophie suivie par le Collège fut ici très simple: tous les projets qui ne démarreront pas avec certitude avant la fin de cette année 2013 (c’est-à-dire «demain»…) ont été gommés.  Certains ont été supprimés, plusieurs seraient reportés en 2014 ou au-delà.  Dans la grande majorité des cas, nous n’avions pas d’objection dans la mesure où ces projets seront effectivement repris dans le budget 2014 qui doit être soumis au conseil du mois de décembre.  Nous avons néanmoins regretté que la politique financière de la commune consiste trop à laisser filer les dépenses ordinaires, à constater que les recettes n’évoluent pas en proportion et à sabrer dans les dépenses d’investissement sans réfléchir au long terme.  Nous pensons qu’il est indispensable d’investir à Yvoir dans des projets permettant de réaliser des économies de fonctionnement (dans le domaine de l’énergie, d’une gestion à long terme du patrimoine immobilier communal,…).   Le projet de nouvel atelier communal illustre bien ce manque d’ambition.  Si l’on doit se réjouir d’un projet permettant une organisation plus efficace du service des Travaux, on doit regretter que le projet n’ait pas intégré les recommandations de l’audit énergétique réalisé dans le cadre des études préliminaires.

Nous avons finalement approuvé cette modification budgétaire à l’extraordinaire moyennant un engagement clair du Collège à ré-intégrer dans le budget 2014 un certain nombre de projets prioritaires mais aussi d’y inclure des projets réellement générateurs d’économies de fonctionnement. Nous serons bien sûr particulièrement attentifs à tous ces points lors de la présentation du budget 2014, en décembre 2013.

Dans le cadre de la discussion de cette modification de budget, nous avons aussi formulé plusieurs remarques:

  • Nous ne comprenons pas la logique du Collège par rapport à l’antenne de Durnal de la Maison des Jeunes d’Yvoir.  Lors de la modification budgétaire de juin, un poste de 10.000€ avait été prévu pour, notamment, mettre en place un système de chauffage performant dans l’ancien local de la balle-pelote de Durnal.  Le 21 octobre 2013, une convention a été passée avec la Maison des Jeunes en vue de leur confier la gestion de ce local, avec faculté pour l’ASBL de donner la salle en location à des privés.  Aujourd’hui, on justifie la suppression de ce budget en invoquant un déplacement du local des jeunes vers l’étage de l’ancienne maison du Maître à Durnal… Difficile à suivre !  D’autant que les travaux à l’école de Durnal ne sont plus prévus avant 2015: ces locaux devront donc peut-être être utilisés par l’école.
  • Nous avons une nouvelle fois rappelé au Collège (dont les membres ne semblent ne pas se souvenir du contenu des fiches PCDR) que le projet «dispositif de sécurisation de la rue d’Evrehailles» avait été prévu en parallèle au projet de «voie propre piétons» de Mont jusqu’au CHU.  Il n’y a donc aucune raison de supprimer les 20.000€ prévus pour ce projet.  Il conviendrait au contraire d’en accélérer la mise en place qui ne porte que sur des aménagements légers de sécurité dans l’attente des travaux d’égouttage.  Pour rappel, la fiche du PCDR précisait: «…les travaux concernant la mise en place physique d’un espace de circulation pour les déplacements actifs ne peut être envisagé en toute première phase.  Une bande vélo sera réalisée de chaque côté de la chaussée. Par ailleurs, des solutions seront recherchées avec et proposées aux riverains en matière de stationnement des véhicules de façon à rendre aux trottoirs leur vocation première.»
  • Nous avons aussi attiré l’attention du Collège sur le fait que la suppression du budget prévu (200.000€) pour l’expropriation de l’ancienne gendarmerie, rue du Maka à Yvoir, nous semblait discutable.  En effet, le conseil communal a voté, en juin 2013, l’expropriation de ce bâtiment.  Cette décision formelle nous semble imposer le maintien de la dépense correspondante au budget 2013.

Un autre point sensible au menu de ce conseil: l’avis du conseil communal relatif à la cartographie éolienne soumise à enquête publique par le Gouvernement wallon.  Rappelons tout d’abord que cette enquête s’est clôturée pour le public au 31 octobre 2013.  Toutes les informations relatives au dossier sont encore disponibles sur le site de la région wallonne.  Les conseils communaux pouvaient encore remettre un avis durant le mois de novembre.  Le représentant de la Relève au sein de la Commission Consultative de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité (CCATM) a suggéré que ce point soit examiné au préalable par la CCATM.  Lors du conseil de ce 12 novembre, nous avons bien dû constater que le Collège, en la personne de l’échevin en charge de l’urbanisme, n’avait préparé, en dehors de l’avis de la CCATM, aucune proposition de résolution sur ce dossier sensible.  Sur insistance du bourgmestre, il apparut -finalement et dans une certaine confusion- que la proposition de la majorité était de rejeter en bloc et sans justification sérieuse la cartographie éolienne telle que proposée sur Yvoir.  La position de notre groupe est clairement différente:

  • Nous défendons avec vigueur le développement des énergies renouvelables
  • Nous sommes conscients que, aujourd’hui, toute énergie renouvelable a un coût pour la collectivité
  • Dans l’état actuel des techniques et des prix de l’énergie, l’éolien terrestre constitue néanmoins aujourd’hui en Belgique la source la moins chère de renouvelable
  • Le vent constitue une source de renouvelable permettant à la Belgique de jouir d’une certaine autonomie énergétique.
  • Nous ne défendons néanmoins ni l’installation anarchique de mâts au travers de tout le territoire wallon, ni une subsidiation déraisonnable de l’industrie éolienne
  • Nous reconnaissons volontiers que l’ensemble du dossier «éolien» (phasage, méthodologie des enquêtes d’incidences, régularité de l’enquête publique, etc.) pose de multiples questions d’ordre juridique
  • Nous pensons que ni l’enquête publique, ni l’avis demandé aux communes sur la cartographie éolienne se résument à un référendum «pour ou contre l’éolien» … comme si on organisait demain un référendum «pour ou contre les chemins de fer» …
  • Nous aurions donc souhaité défendre avec la majorité une position précisant sur quelles zones de la commune il pouvait être envisagé d’installer des mâts supplémentaires et sur quelles zones cela devait être exclu.  Une telle attitude aurait, pensons-nous, renforcé la crédibilité de la commune d’Yvoir dans les étapes ultérieures du processus.

Concrètement, nous aurions défendu l’idée qu’une extension (1 ou 2 mâts) du parc existant de Dorinne-Lisogne en direction de l’autoroute était non seulement envisageable mais était aussi une opportunité d’imposer aux futurs promoteurs éoliens une participation financière significative à la réalisation de la route de contournement de Spontin dont le projet passe précisément dans le parc de Dorinne.  C’était aussi l’occasion pour la commune d’Yvoir et ses habitants de participer financièrement au projet et d’en retirer un bénéfice financier.

Nous pensons sincèrement que la position prise par la majorité est une erreur stratégique car en rejetant en bloc toute la cartographie il nous sera plus difficile demain de refuser un projet vraiment invasif (par exemple plus proche de Purnode ou d’Evrehailles).   Une occasion manquée donc de protéger plus efficacement les habitants de Purnode et d’Evrehailles.

Les autres points du Conseil portaient principalement sur de gros travaux de chauffage dans trois églises de l’entité (Durnal, Spontin et Evrehailles).  Il est vrai que la facture est lourde à porter pour la commune: près de 70.000€. Nous avons regretté que le Collège n’ait pas anticipé cette situation de façon à pouvoir rentrer les dossiers dans le cadre des travaux subsidiés Ureba.  La situation étant aujourd’hui urgente, une telle solution n’est plus possible.  C’est ainsi que nous pass(er)ons sans doute à côté de subsides…   Nous pensons qu’il conviendrait aussi de lancer une large réflexion sur la gestion pluri-annuelle du patrimoine immobilier communal (en ce compris les églises) de manière à pouvoir y dégager des économies de fonctionnement.  Compte tenu de la situation d’urgence (chauffage en panne) dans les trois édifices concernés, nous avons néanmoins approuvé les 3 points à l’ordre du jour.  Remarquons que les 3 représentants de EPY -y compris l’échevin Bertrand Custinne- se sont ici abstenus.

Le Conseil a aussi été l’occasion d’évoquer les problèmes de pollution d’un puits de la brasserie du Bocq à Purnode.  Ces problèmes sont vraisemblablement liés au très mauvais état des égouts dans certaines parties du village.  Une action en urgence a donc été demandée à l’INASEP afin d’anticiper, dès 2014, les travaux de remplacement de certains collecteurs, en ce compris le collecteur de la rue de la brasserie.  Nous soutenons bien sûr toutes les démarches qui sont entreprises dans ce sens par le Collège et la commune.

De notre côté, nous avions également inscrit quelques points à l’ordre du jour:

  • Nous avons lancé plusieurs pistes d’actions afin d’améliorer la qualité de vie des enseignants et des enfants à l’école de Spontin (document disponible au téléchargement ici-même).  En particulier, nous avons évoqué l’idée d’installer un petit module «hall sportif» à la fois au profit de l’école et des clubs sportifs locaux.  Ces propositions ont été bien accueillies par le Conseil et un premier type d’intervention a déjà eu lieu pour ce qui concerne les problèmes d’humidité.
  • Nous avions ré-interpellé le Collège concernant le chauffage du local de la balle-pelote à Durnal (voir ci-dessus, dans le cadre du point «modification budgétaire»)
  • Nous avons voulu comprendre la logique de la transformation en parking (en test et réservé au personnel communal et enseignant) d’une partie importante de la zone piétonne de la place de l’Hôtel de Ville.  Nous reconnaissons qu’il peut y avoir des problèmes de stationnement à Yvoir mais nous nous interrogeons sur la pertinence de la solution (la place n’a pas été conçue pour remplir cette vocation, il existe des alternatives à proximité, …).  Nous avons dès lors suggéré (ce qui a été accepté) que cette question du stationnement dans le centre soit abordée à la CCATM qui puisse ainsi tirer les enseignements du test actuel, examiner les alternatives possibles et faire des propositions au Collège et au Conseil.
  • Le Collège s’est engagé à examiner la question de la stérilisation des chats errants…

Suite à l’évocation d’un accident de la route récent rue du Pont à Godinne, l’échevin des Travaux nous a signalé qu’il y avait un accord du SPW pour réaliser des aménagements de sécurité sur cette voie.  Il est même question que le dossier du pont de Rouillon de débloque…

Dans le même secteur, la question de la sécurité à la plaine de jeu de Godinne a à nouveau été évoquée.  L’échevin en charge des sports a confirmé que la barrière empêchant l’accès «voiture» resterait fermée et serait munie bientôt d’un cadenas.

Un long conseil aux échanges corrects et intéressants…

humeur, interventions Conseil, participation citoyenne

« Est-ce ainsi que les hommes (politiques…) vivent ? »

Louis Aragon
Louis Aragon

Le conseil communal de ce mardi 22 octobre s’annonçait plutôt bien: un ordre du jour plutôt court et quelques points importants sur lesquels un consensus pouvait être réalisé.  Les choses ne se sont malheureusement pas déroulées de la manière attendue…

Le premier point concernait la présentation par Anne-Pascale Leboutte, assistante sociale à la commune, (et la ratification par le conseil) du Plan de Cohésion Sociale (PCS) d’Yvoir.  L’introduction de ce plan auprès de la Direction Interdépartementale de la Cohésion Sociale de la Région wallonne doit permettre à Yvoir d’obtenir les subsides lui permettant de mettre en oeuvre son PCS.  Le document d’une centaine de pages constitue un travail remarquable qui synthétise les attentes et les besoins en matière d’accompagnement social à Yvoir, tels qu’ils sont perçus par la quasi-totalité des acteurs de terrains: commune, CPAS, aides-familiales, FOREM, aides-familiales, associations d’aide aux plus démunis, etc.

Sur base de cette analyse de terrain, les mêmes acteurs proposent un PCS pour Yvoir autour de 6 actions:

  • mise en place d’une structure de coordination des acteurs de terrain,
  • «blog réseau – agir pour demain» (travail de ré-insertion sur le long terme au travers d’ateliers),
  • «Papy-Mamy surfeurs» (travail d’enrichissement inter-générationnel rassemblant 10 jeunes et 10 seniors)
  • «Conseil communal des enfants»
  • Mise en place d’un comité culturel à la Gayolle (lutte contre l’isolement, animations)
  • Ateliers informatiques pour enfants précarisés

Notre groupe a tout d’abord félicité Anne-Pascale (et à travers elle les divers acteurs de terrain) pour l’excellent travail réalisé.  Nous avons également formulé quelques questions ou suggestions pour compléter ou développer certaines des actions proposées.  En matière de travail de ré-insertion à long terme, Jean-Pol Visée a évoqué la possibilité de mettre à disposition un local d’accueil permanent offrant informations, convivialité, contacts, activités.  On pense par exemple à des concepts de «bar à soupe».  De son côté, Chantal Eloin-Goetghebuer a développé quelques pistes en matière d’accompagnement et de garde d’enfants pour les familles précarisées.  Des lieux existent et pourraient être mis à disposition d’accueillantes afin d’augmenter l’offre de service dans ce domaine.  Notre groupe a également souligné l’importance de la lutte contre toutes les assuétudes (drogues mais aussi alcool ou tabac) auprès des jeunes.  Des collaborations avec les travailleurs de la Maison des Jeunes sont indispensables.  Elles auraient pu être mieux mises en avant dans le cadre du PCS.

A l’issue d’une petite dizaine de minutes d’échanges courtois et positifs sur cette matière, Monsieur le Bourgmestre nous pressait déjà de passer au vote, laissant même échapper que le sens de notre vote ne lui faisait ni chaud ni froid… Par respect pour la qualité du travail et conscient de l’importance du PCS pour la commune et ses habitants les plus précarisés, nous avons approuvé sans réserve le point.

Dès le deuxième point les choses malheureusement dégénérèrent… Ce point concernait le Plan d’Ancrage Communal 2014-2016.  Ce plan reprend tous les projets de créations de logements publics pour les prochaines trois années.  On sait que Yvoir  (comme beaucoup de communes wallonnes) ne dispose pas d’un nombre suffisant de logements publics.  Outre la menace de sanctions financières de la part de la Région wallonne, la situation du marché immobilier dans notre région (prix relativement élevé et marché locatif limité) nous impose de nous attaquer de façon résolue à ce problème.  Le Collège a, cette année présenté, un plan d’ancrage de qualité, que ce soit en terme de nombre de nouveaux logements prévus (21), de localisation (le plus proche possible des noyaux d’habitat de Yvoir et de Spontin), de critères économiques et énergétiques (une majorité de constructions neuves répondant aux meilleures normes énergétiques), etc.  Nous avions néanmoins, ici encore, quelques questions et/ou suggestions.  Nous avons tenté de les formuler, après avoir clairement précisé que nous soutiendrions le plan…

Mal nous en a pris… Nous voulions évoquer les points suivants:

  • Un projet de logements sociaux rue du Moulin à Yvoir, prévu dans un précédent plan d’ancrage, a été abandonné par le Collège, sous la pression des riverains.  Nous espérons que le même sort n’attendra pas les projets du plan d’ancrage 2014-2016.  Le Collège doit aussi expliquer et défendre ses projets de logements sociaux
  • Le projet de création d’un logement social dans l’ancienne gendarmerie (rue du Maka) ne va-t-il pas à l’encontre des motivations avancées par la commune en vue d’obtenir l’expropriation du bâtiment pour un prix de 200.000€ ?  La justification de l’utilité publique ne portait en effet que sur la création d’une maison de l’enfance.
  • La rénovation d’une maison de Houx appartenant à la commune nous posait question dans la mesure où une alternative aurait pu être de vendre ce bien et de remplacer ce logement public par une nouvelle construction sur le site de la Haie-Collaux, par exemple.  Cette solution est en effet souvent plus économique et plus efficace
  • Nous avions également une question comparable concernant l’aménagement d’un logement social à l’étage de l’ancien presbytère de Godinne.

Hélas, dès le troisième de ces points, le bourgmestre nous asséna que nous parlions pour nous entendre parler et que tout ceci n’avait aucun intérêt… Une extraordinaire leçon de démocratie au conseil communal d’Yvoir !
L’envie de quitter la séance nous a effleurés.  Nous ne l’avons pas fait par respect pour les citoyens, pour le public présent et aussi pour les autres membres du conseil communal.  Par contre, nous avons montré que nous avions bien compris la leçon du professeur Monin. Nous étions là pour voter: oui ou non !  C’est donc ce que nous avons fait pour le reste des points de ce conseil communal.  Pour certains points, nous avions des questions ou nous ne comprenions pas certaines logiques.  Dans ces cas, nous avons rejeté la proposition du Collège:

Nous aurions souhaité mieux comprendre l’intérêt de la commune à subsidier une ASBL fondée en vue de développer des logiciels pour les «Espaces Numériques Publics».  Il n’était pas facile non plus de savoir si d’autres communes wallonnes contribuaient au financement.  De plus, nous aurions aimé voir dans ce dossier l’avis de la Directrice Financière de la Commune (ex-Receveuse Communale)
Le Règlement d’Ordre Intérieur (ROI) de la nouvelle commission communale consultative des sports était, à notre avis, mal rédigé.  A titre d’exemple, il nous paraissait inopportun, dans un tel règlement, de préciser le mode de répartition des sièges «politiques».  Une telle rédaction impose en effet de revoir totalement le ROI à l’issue de chaque élection communale.  Une telle pratique ne se rencontre dans aucun autre ROI de la commune…

Nous avons approuvé les autres points à l’ordre du jour.  Une nouvelle formulation de la taxe sur les déchets a ainsi été approuvée.  A quantité de déchets comparable, la taxe sera quasiment identique à la taxe actuelle et la formulation, plus claire, met mieux en évidence le prix réel des services «gratuits» offerts au citoyen, comme les parcs à conteneurs et les ramassages sélectifs.  De plus, suite aux remarques de notre groupe en 2012, une légère amélioration a été introduite au profit des familles nombreuses.

Nous avons également approuvé un avenant de plus de 80.000€ (taxes comprises) pour permettre de finaliser avant l’hiver les travaux de la rue d’En-Haut à Dorinne.  Nous restons néanmoins avec un goût amer en bouche face à ces travaux dont la gestion a été chaotique.  Il est en effet probable qu’en bout de course, plusieurs dizaines de milliers d’euros auront été gaspillés dans ce projet par manque d’une approche globale du problème dès le début.

Notre groupe avait aussi introduit quelques questions écrites supplémentaires.  Ici aussi, nous nous sommes contentés d’écouter les réponses données.  Nous avons donc appris que les travaux à l’école maternelle libre d’Evrehailles (dépendant du Pouvoir Organisateur -PO- libre d’Yvoir) pourrait commencer en 2014 et que tout se passait comme prévu.  Nous aurions voulu revenir sur le montage complexe prévu dans ce dossier (voir les détails dans notre compte-rendu du conseil communal du 12 novembre 2012).   Il apparaît en effet maintenant que l’intervention de la commune dans les travaux d’aménagement (146.000€) sera en fait un subside au PO.  Cette manière de faire entraînera pour la commune une perte de contrôle sur les travaux réalisés alors que les aléas financiers futurs resteront pleinement à sa charge.  Nous nous interrogeons également sur les conséquences potentielles de la fusion des PO d’Yvoir et de Neffe sur le montage de l’opération.

Enfin, nous avons soulevé un point supplémentaire d’actualité.  Le conseil communal du mois de juin 2013 avait en effet approuvé une convention d’occupation de l’ancienne maison communale par une ASBL en formation à Dorinne.  Le maintien de l’occupation était conditionné par la mise en place d’une nouvelle ASBL et la signature d’une convention d’occupation, réglant notamment la question des factures d’électricité impayées.  Nous avions très récemment appris que les jeunes de Dorinne, en dépit de ce montage, avaient été expulsés des bâtiments qu’ils occupaient.  Bertrand Custinne a affirmé qu’il n’y avait pas eu d’expulsion mais bien une mise en demeure de fournir les documents demandés (statuts, convention signée) avec, à défaut, interdiction pour les jeunes d’utiliser les locaux.  Nous vérifierons bien sûr de près ce point et continuerons à suivre ce dossier.

En guise de conclusion, nous voulons souligner que les questions ou suggestions que nous formulons démontrent:

  • Notre travail de fond sur les dossiers présentés par le Collège
  • Notre volonté de collaborer de façon constructive à la bonne marche de la commune
  • Notre volonté, dans un contexte financier difficile, d’éviter à la commune des dérapages budgétaires provoqués par une mauvaise préparation des dossiers

Certain(s?) ne l’entendent visiblement pas de cette oreille et ne veulent entendre qu’une voix au sein du conseil communal.  Nous ne comprenons pas cette attitude et ne savons pas comment l’expliquer.  Avec Louis Aragon, nous ne pouvons que nous interroger:

«La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent»

aménagement du territoire, Budget, interventions Conseil, Logement, participation citoyenne, PCDR, Travaux

Conseil communal du 17 juin 2013

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Le conseil de ce lundi 17 juin avait tout d’abord à se prononcer sur un ensemble de modifications budgétaires tant à l’ordinaire qu’à l’extraordinaire.  A l’ordinaire (recettes et dépenses de fonctionnement de la commune), nous avons relevé plusieurs augmentations des dépenses qui nous paraissaient mériter une  discussion: envolée annoncée des coûts du chauffage, prise en charge par la commune des coûts de protection sociale de deux échevins, en plus de leurs rémunérations, subsides à une ASBL nouvellement créée…  Ces divers éléments contribuent à creuser un peu plus encore le déficit attendu de l’exercice 2013 qui s’élèverait maintenant à plus de 600.000€.  Fort heureusement, les premiers mois 2013 ont aussi enregistré une hausse considérable des recettes (380.714,68 €) grâce au déblocage du dossier des contributions «Incendie» des communes protégées.  Depuis 2007 et suite à une décision du Conseil d’Etat relative à la Province de Namur, Yvoir, en tant que commune «centre de groupe incendie», ne percevait plus qu’une contribution annuelle provisoire en contrepartie de la protection assurée dans les communes voisines ne disposant pas d’un service «incendie».  Depuis quelques semaines, les contributions définitives de 2007 à 2011, basées sur des critères stables, ont enfin été communiquées aux communes namuroises.  Cette opération de régularisation permet d’améliorer très sensiblement la balance (en excédent à un peu plus de 900.000€) du budget ordinaire (exercice propre + exercice antérieurs) de la commune d’Yvoir.  Nous nous en réjouissons.

Nous estimons cependant que le résultat à l’exercice propre (budget de la seule année 2013) représente l’indicateur fondamental de la santé financière de la commune.  Nous n’avons pas été convaincus par les explications fournies aux questions évoquées ci-dessus.  Nous estimons en effet que notre commune n’a pas fait suffisamment d’efforts, au cours des dernières années, dans le domaine des économies d’énergie.  Une attitude plus pro-active dans ce domaine aurait sans doute permis de limiter les hausses de factures énergétiques attendues.  Le Collège a alors mis en avant sa participation à l’appel à projets UREBA extraordinaires (subsides en vue d’effectuer des investissements économiseurs d’énergie dans les communes) en cours (point 4 -pour information- de l’ordre du jour de ce conseil).  Notre groupe s’est félicité de cette initiative mais regrette que cette initiative se réalise dans l’urgence et sans plan «énergie» global pour la commune.  Un tel plan (comme il en existe dans beaucoup de communes wallonnes) aurait permis de constituer à l’avance un portefeuille de projets à lancer et aussi de mettre en place des structures d’accompagnement et de sensibilisation aux économies d’énergie de tous les utilisateurs des bâtiments communaux (suivi des dossiers «énergie»: Catherine Vande Walle-Fossion et Marc Dewez).

Nous avons aussi clairement combattu le principe de la prise en charge par la commune des coûts de sécurité sociale des mandataires non protégés.  Ces coûts doivent selon nous être supportés par les mandataires eux-mêmes.  Pour ces diverses raisons (énergie, mandataires,…), nous nous sommes abstenus sur les modifications du budget ordinaire.

Nous avons encore profité de la discussion des modifications budgétaires pour attirer l’attention du Conseil sur la lettre du 16 mai 2013 du Gouverneur de la Province.  Cette lettre demande en effet que, conformément à la loi du 31 décembre 1963, les modes de calcul des quote-parts des communes «centre de groupe» et des communes protégées soient présentées au Conseil Communal et soient approuvées par celui-ci.  Cette recommandation n’a pas été respectée par le Collège d’Yvoir.

A l’extraordinaire, nous avons discuté en profondeur l’ajout d’une dépense de 200.000€ liée à l’expropriation d’un bien immobilier faisant partie du complexe de l’ancienne gendarmerie d’Yvoir (rue du Maka).  Cette expropriation faisait d’ailleurs l’objet d’un point spécifique à l’ordre du jour du Conseil.  Le Collège a défendu les aspects positifs de ce projet qui doit permettre à la commune, à un coût raisonnable, de disposer d’un bâtiment de bonne qualité en plein centre du village.  La création d’une maison communale d’accueil de la petite enfance est le motif justifiant la procédure d’expropriation à l’encontre de la Régie des Bâtiments, toujours propriétaire des lieux.  Notre groupe soutient bien sûr une politique dynamique d’accueil de la petite enfance à Yvoir mais s’interroge néanmoins sur le choix de la localisation (bâtiment au milieu de parkings) ainsi que sur la division du bien telle que proposée (qui rend difficile une extension harmonieuse du parking du Maka).  Nous avons également défendu, pour ce quartier, une réflexion plus globale prenant aussi en compte le départ de l’atelier communal et, à terme aussi, un départ probable d’une partie des activités de police vers Dinant.    Moyennant ces réserves, nous avons approuvé le projet d’expropriation (point 5 – suivi de ce dossier: Patrick Evrard).

A budget extraordinaire toujours, nous avons relevé quelques points d’attention.  Nous avons par exemple demandé au Collège d’être très attentif lors de l’acquisition des terrains de Mont permettant la réalisation de la liaison piétons-vélos entre le CHU et le centre du village.  Les montants budgétés ici nous semblent en effet bien trop élevés.  Nous avons aussi regretté le retrait du projet «étude en vue de l’extension de la Maison Communale».  Le Collège justifie ce retrait par la nécessité de faire des économies.  Une motivation que nous saluons mais nous pensons qu’une première réflexion fonctionnelle (organisation physique des services) aurait pu se faire à moindre coût et être très utile dès aujourd’hui.  Le Collège a encore justifié la non prise en compte au budget 2013 des travaux à l’école libre d’Evrehailles par le fait que son pouvoir organisateur n’envisageait plus ces travaux avant 2014 (au plus tôt…).  Moyennant ces diverses précisions, nous avons finalement approuvé, avec la majorité, les modifications budgétaires à l’extraordinaire.

Rappelons que les sujets «finances communales» sont plus spécifiquement suivis par Chantal Eloin-Goetghebuer et Patrick Evrard.

Parmi les autres points de l’ordre du jour, nous sommes plus spécifiquement intervenus sur les sujets suivants:

  • Point 6: nous nous sommes abstenus quant à l’acquisition par la commune à un propriétaire privé d’une bande de terrain à Yvoir, en vue d’élargir le sentier vicinal n°32 d’Yvoir et de réaliser un accès au terrain communal sur lequel le nouvel atelier des travaux sera construit.  Nous restons ici avec plusieurs questions aux réponses insatisfaisantes (pourquoi élargir le chemin sur une aussi grande longueur, pourquoi ne pas avoir réglé ce problème au moment de l’acquisition du terrain sur lequel l’atelier sera érigé, le prix payé tient-il suffisamment compte de la plus-value réalisée par le propriétaire privé sur la partie «terrain à construire» de son bien grâce à un accès de qualité à la voirie ?) (suivi de ce dossier: Marc Dewez)
  • Point 7 («maison du Maître» à Evrehailles: bail emphytéotique à conclure en faveur de la Dinantaise ): nous avons proposé et obtenu une modification du bail de telle sorte que la Dinantaise puisse utiliser la totalité du bâtiment en vue de réaliser un logement social supplémentaire.  Sur base de notre analyse du dossier, le conseil en effet reconnu la levée des obstacles à une telle extension qui existaient jusqu’à présent.  Cette adaptation du bail permettra à la Dinantaise de bénéficier seule de la totalité du bâtiment et évitera la (souvent) difficile cohabitation entre du logement et d’autres activités… (suivi de ce dossier: Patrick Evrard)
  • Point 9 (création d’un Conseil Consultatif des Sports): nous nous réjouissons de cette initiative (promise en décembre 2012) du Collège.  Nous avons cependant regretté le déséquilibre entre les «politiques» (5 personnes) et la «société civile» (10 personnes seulement) et avons plaidé pour une plus large représentation des «civils».  En particulier, nous avons défendu la vision d’un Conseil qui soit plus qu’une «assemblée générale» des clubs sportifs de l’entité.  La présence de véritables experts du sport et de la pratique sportive est donc très importante.  Le Collège s’est engagé, en fonction des candidatures reçues, de proposer aussi au Conseil la désignation de suppléants de façon à rencontrer nos préoccupations.  Moyennant ces précisions, nous avons approuvé ce point (suivi du dossier: Marielle Heurion-Dewez)
  • Points 11 à 16 (divers points relatifs à la politique «Jeunes» de la Commune): notre groupe a approuvé les divers points soumis pour décision (rapport d’activité et comptes 2012 de l’ASBL «Maison des Jeunes d’Yvoir» (MdJY), convention d’occupation de bâtiments communaux avec cette même ASBL et avec une nouvelle ASBL «Jeunes» en formation à Dorinne).  Le plan quadriennal établi par la MdJY et déjà communiqué aux services compétents de la Communauté Wallonie-Bruxelles était lui présenté pour information au Conseil.  Nous avons remis, sur ce dernier point, un avis totalement négatif.  Nous ne pouvons en effet pas cautionner plusieurs déclarations faites dans ce très officiel plan et nous ne comprenons pas comment le Conseil d’Administration de l’ASBL -au sein duquel des représentants du Collège siègent- ont pu entériner de tels propos.  Exemples extraits du rapport: « La stabilité politique n’a d’égal que la bonne tenue de la commune. Depuis 20 ans, les libéraux sont au pouvoir, ce qui est logique quand on se réfère au passé de la cité. Yvoir étant un village où il fait bon vivre, il est aisé de comprendre pourquoi la commune est en perpétuelle expansion.» Mais, un peu plus loin: « Souvent, les gens viennent s’installer à Yvoir pour des facilités professionnelles, d’où une problématique sociale qui commence à apparaître. Yvoir n’étant pas réputée pour son ouverture d’esprit et sa convivialité, elle se voit confrontée à une opposition radicale de couches de population en son sein. Le problème se pose plutôt dans la transmission des traditions et l’implication des nouveaux arrivants dans les diverses activités locales car Yvoir perd son âme et devient une cité dortoir.»  Nous avons approuvé les autres points soumis à décision dans la mesure où il s’agissait d’éléments factuels décrivant les activités menées en 2012 ou réglant administrativement la mise à disposition de locaux au profit de l’ASBL.  Notre préoccupation fondamentale se situe au niveau de l’absence d’une véritable politique communale de la jeunesse à Yvoir.  Aussi longtemps que cette politique se résumera à suivre passivement les  initiatives (?) d’une ASBL ou de mouvements de jeunesse, sans définir une véritable vision communale dans cette matière, nous continuerons à exprimer notre insatisfaction. (suivi de cette matière: Jean-Pol Visée)

Enfin, nous avions formellement demandé l’inscription de quelques points supplémentaires à l’ordre du jour de ce conseil.

En premier lieu, nous avons interrogé le Collège quant aux résultats de l’inventaire amiante réalisé dans les bâtiments communaux.  Nous avons appris que les résultats existent et sont disponibles au service technique de la commune.  Voilà ce qui s’appelle de la transparence !

Nous sommes aussi revenus sur la saga de la Commission Locale de Développement Rural (CLDR).  Constatant que nous n’avions toujours pas de réponse suite au recours introduit contre la décision du conseil communal de mars 2013, nous avions voulu proposer à la majorité de nous remettre autour de la table, dans le cadre d’une commission de travail, afin de parvenir à une solution de compromis entre nos deux visions (plus de détails sur ce point sur ce même site).  Le Collège n’a pas souhaité répondre à cette main tendue… dont acte !

Enfin, nous avions souhaité suggérer au Collège d’améliorer la communication et l’information des citoyens lors de projets d’urbanisme publics ou para-publics.  Deux exemples récents en matière de projets de logements publics sur Yvoir illustrent bien cette nécessité.  Nous plaidons pour que, dès les premières phases d’élaboration du projet, commune, maître d’oeuvre et architecte informent les riverains, bien avant la phase d’enquête publique.  Nous sommes conscients que ceci n’évitera pas tous les conflits mais   une telle façon de travailler permettrait au «promoteur» de mieux présenter son projet mais aussi de «sentir» les points d’accrochage avec les riverains et d’aménager éventuellement son projet en conséquence.

Notre groupe est enfin encore intervenu sur quelques questions d’actualité:

Notre groupe a regretté le fait que, pour le projet de logements publics à la gare de Godinne, le Collège n’ait pas tenu compte de l’avis unanime de la CCATM en ce qui concerne le bâtiment annexe à la gare.  Le projet tel que présenté risque en effet d’être particulièrement choquant au regard du bâtiment principal (classé) de la gare
Nous avons aussi signalé le présence de nombreux nids de poule sur le rue de Spontin à Durnal (entre le carrefour Baty-de-Crock et le camping)
Nous avons aussi signalé une forme d’inondation permanente (due à la présence d’une source très active pour l’instant) de la route régionale «Sources de Spontin – E411» à hauteur du carrefour avec la rue de Spontin

N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, suggestions ou observations en relation avec nos prises de position ou la vie de votre village !

Culture et patrimoine, interventions Conseil, Mobilité, participation citoyenne, PCDR, Travaux

Elève gentil mais faisant trop peu d’effort…

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Nous entrons dans la période des examens et cette phrase «magistrale» nous vient spontanément à l’esprit après avoir vécu le dernier conseil communal de ce 27 mai 2013… car comment qualifier autrement un Collège qui accumule connaissance limitée de ses dossiers, approximations et erreurs de procédure ?

Sur un ordre du jour de 17 points assez légers, 5 concernaient des décisions plutôt administratives en matière de marché public (avenant justifié, décompte final de travaux, réfection de la croix de l’église de Purnode financée par un subside «petit patrimoine»,…).  Sur ces 5 points, nous avons néanmoins épinglé un point aux conséquences qui pourraient se révéler plus importantes pour la Commune.  Ce marché porte sur une étude de sol à réaliser sur le site du futur atelier communal, au charrau d’Evrehailles.  Nous constatons tout d’abord (avec un certain plaisir) que l’avis que nous avions donné à ce sujet lors du conseil du 28 décembre 2012 est partagé par les professionnels du secteur.  C’est en effet le bureau chargé des études de stabilité du futur atelier qui a imposé à la commune la réalisation d’une étude sophistiquée de sol afin d’en évaluer les risques karstiques.  Ce point fut également l’occasion de rappeler la problématique des remblais rocheux (provenant du chantier de l’Arsenal des Pompiers) qui encombrent le site.  Au coût de traitement de ces remblais (que nous avions déjà évoqué) vient maintenant s’ajouter le fait que la société réalisant l’étude de sol invoque déjà ce problème pour décliner toute responsabilité dans des erreurs de mesure aux endroits où les déblais sont stockés.  Un point que nos élèves un peu dissipés n’avaient visiblement pas «capté» ! (suivi de ce dossier: Marc Dewez).  Les 5 points de marché public ont été approuvés à l’unanimité du conseil.

Le conseil a ratifié à l’unanimité la signature par le Collège de la première convention-exécution passée avec la région wallonne dans le cadre du Plan Communal de Développement Rural.  Ceci marque la première étape concrète dans la réalisation d’une liaison piétons-vélos sécurisée entre le CHU de Mont-Godinne et le centre de Mont.  Notre groupe a souligné qu’il s’agissait là aussi d’une forme de reconnaissance du travail  réalisé par la Commission Locale de Développement Rural d’Yvoir.

Le conseil avait aussi à se prononcer sur la cession à la commune d’Yvoir, par des particuliers et à titre gracieux, de trois biens immobiliers: deux terres agricoles et une chapelle.  Nous avons été assez surpris de constater que aucun membre du Collège ne s’était rendu compte que la cession ne portait que sur la moitié des terres agricoles et sur un quatorzième de la chapelle (indivision).  Vérification de ce détail faite, le bourgmestre s’est empressé de reporter le point…  On le comprend ! (suivi: Patrick Evrard)

Suite au cafouillage du conseil du 29 avril (voir notre article à ce sujet), le point relatif à la location de la salle du Maka au club de volley d’Yvoir avait dû être reporté à ce conseil de mai.  La présentation était en effet plus claire… puisque le Collège proposait simplement la reconduction des conditions de location de 2011, sans indexation.  Nous avons donc soulevé à nouveau la question de l’égalité de traitement entre les clubs que ce soit en terme de prix de location ou en terme de disponibilité des salles.  Notre groupe ne conteste nullement le soutien apporté à un club local évoluant au niveau national mais il estime que cela ne peut se faire au détriment des autres clubs à l’ancrage local souvent bien plus important.  Nous avons donc, une nouvelle fois, rejeté la proposition du Collège, approuvée majorité contre opposition. (suivi: Marielle Heurion-Dewez)

Les tutelles des fabriques d’église et du CPAS n’ont donné lieu à aucun débat et ont été «entérinées» sans commentaires à l’unanimité.

Le renouvellement de la Commission Consultative de l’Aménagement du Territoire et de la Mobilité (CCATM) illustre également notre (gentil) jugement liminaire… Qu’on en juge plutôt: la décision du conseil communal du 25 mars à ce sujet (voir notre article à ce sujet) a été cassée par la tutelle car 4 candidats retenus dans la nouvelle composition avaient rentré leur candidature hors délais… Un peu d’effort d’attention donc !  Le conseil a donc dû se prononcer sur une nouvelle composition de la CCATM.  Le point n’est nullement anecdotique puisque, suite à l’erreur commise, un nouveau président a dû être désigné, un conseiller de la majorité a dû céder son siège dans le quart communal pour faire de la place à l’ex-candidat président évincé (car ayant rentré sa candidature en retard… vous nous suivez ?), etc.  Sur le fond, nous avons malheureusement constaté que le Collège n’avait pas fait de ce problème une opportunité et nous avons donc, à nouveau, dû regretter le manque de femmes au sein de la CCATM (1 !) et une répartition par village discutable.  Ces deux points pouvaient être facilement corrigés à l’occasion de cette modification.  De plus, nous avons toutes les raisons d’être inquiets quant au possible conflit d’intérêt dans le chef d’un membre de la CCATM.  Nous avions attiré l’attention du Collège sur ce point le 25 mars et la réponse apportée ce 27 mai ne nous rassure pas du tout.  Attendons-nous donc peut-être à un nouveau recours contre la composition de la CCATM d’Yvoir… jamais deux sans trois !  Nous n’avons bien sûr pas voulu entériné cette nouvelle proposition. (suivi: Chantal Eloin-Goetghebuer)

Si le point relatif à un nouveau règlement-taxe relatif «au contrôle et à l’indication sur place de l’implantation des nouvelles constructions» a bien été approuvé à l’unanimité ce n’est pas grâce à l’échevin en charge qui semblait ne pas avoir lu le dossier !

Le conseil communal a également approuvé à l’unanimité le renouvellement du Conseil Consultatif des Aînés (CCCA).  Notre groupe a cependant regretté le manque de candidatures dans plusieurs villages de l’entité.  Nous pensons qu’une action plus énergique auprès des clubs de 3X20 de l’entité aurait pu déboucher sur des candidatures plus nombreuses.  L’appel à candidature était en effet particulièrement discret dans le numéro de février 2013 du bulletin communal.  Il ne mentionnait pas la moindre date limite de dépôt des candidatures… A nouveau, un travail très approximatif !  Nous avons aussi plaidé pour que le CCCA soit véritablement considéré comme un Conseil Communal Consultatif des Aînés et pas comme un club 3X20 supplémentaire.  Cela implique notamment que ce conseil doit être consulté sur de nombreuses matières d’intérêt communal et doit remettre son avis au Collège et au Conseil Communal. (suivi: Jean-Pol Visée)

Le Conseil a finalement approuvé à l’unanimité un projet rentré par la Collège dans le cadre d’un appel du CGT consacré au «Tourisme mémorial» ou «tourisme de la mémoire».  Ce projet vise à ériger, à proximité du monument aux morts de Spontin, une stèle en pierre du pays rappelant les événements d’août 1914.  Dans la foulée, notre groupe a félicité le Collège, le personnel communal, le Syndicat d’Initiative et les associations de Spontin pour la très réussie inauguration du Centre Géographique de Wallonie à Spontin, ce samedi 25 mai 2013.

Notre groupe avait aussi introduit trois demandes d’information complémentaires:

  • Le Conseil a ainsi été informé que le candidat acquéreur évincé de la ferme de Tricointe a renoncé à poursuivre son action au Conseil d’Etat contre la commune.  Une excellente nouvelle dont nous nous réjouissons.  Les actes de vente avec l’acquéreur retenu ont d’ailleurs été passés.
  • Les dossiers de réhabilitation de la zone de loisirs du Launois (PCA) et d’affectation de la ZACC du Chenois (Yvoir) sont tous les deux toujours en examen à la Région Wallonne.  Ceci explique que ces dossiers n’évoluent pas sur le terrain.
  • Le bourgmestre a commenté l’état d’avancement de la mise en place de la pré-zone de secours Dinaphi et les tentatives de la commune pour rejoindre la zone de Namur-Gembloux (pré-zone NAGE). Nous reviendrons plus en détails sur ce point important dans un prochain article.

 

interventions Conseil, participation citoyenne, PCDR

La Commission Locale de Développement Rural: l’état de la question

Nous avions exposé sur ce site nos reproches par rapport à la manière dont le nouvel échevin en charge du PCDR avait voulu recomposer la CLDR d’Yvoir (voir l’article relatif au conseil communal du 25 mars 2013 et le compte-rendu complet de ce conseil disponible sur le site).

Comme nous l’avions laissé entendre, nous avons introduit un recours auprès de la Région Wallonne à l’encontre de la décision du conseil communal du 25 mars.  Suite à ce recours -toujours pendant à l’heure où nous écrivons ces lignes- le Collège a jugé prudent de postposer les désignations de nouveaux membres de la CLDR.  Il en a informé par lettre les candidats en invoquant la prudence dans l’attente de la décision de la Région Wallonne.  Le Collège n’a bien sûr pas manqué d’imputer la responsabilité de ce retard aux responsables du recours…  Nous avons tenu à réagir face à ce courrier et nous avons, de notre côté, envoyé un courrier circonstancié aux membres de la CLDR et aux nouveaux candidats.  Ce courrier peut être téléchargé ici même (sauf le recours lui-même).  Nous y avons joint la copie complète du recours introduit auprès de la RW afin de montrer que notre démarche n’avait pas été décidée à la légère et que nous disposions d’arguments solides pour contester la décision du 25 mars 2013.  Nous avons aussi souligné que, à plusieurs reprises, nous avons tendu la main à la majorité en vue de trouver une solution de compromis plus respectueuse des membres en place de la CLDR et compatible avec le légitime souhait du Collège de rendre la CLDR la plus représentative possible de toutes les catégories de population de l’entité.  Malheureusement, ces propositions d’ouverture sont restées lettres mortes du côté du Collège.  Nous le regrettons vraiment.

CPAS, Culture et patrimoine, interventions Conseil, Logement, participation citoyenne

« Beaucoup de bruit pour rien !  » … vraiment ?

Rallye des Ardennes 2013

Tel est -en résumé- le reproche que Ovide Monin a formulé à l’égard de l’opposition tout au long de ce conseil…

Mais est-ce vraiment le cas ?  Nous laisserons le lecteur de cet article en juger par lui-même…

L’un des premiers points discutés concernait le procès-verbal du Conseil Communal du 25 mars 2013.  En effet, ce PV indiquait que la Relève (et un conseiller de la majorité) avait voté contre le projet de cheminement piétons à Dorinne.  En réalité (et comme nous l’avions indiqué dans un article précédent), notre groupe (et le conseiller de la majorité) s’était simplement abstenu de façon motivée sur ce point.  Une nuance tout de même significative…

Le conseil communal a ensuite approuvé à l’unanimité deux marchés publics: le premier concerne la réfection de la toiture du clocher de l’église de Dorinne (suite à un dégât de tempête) tandis que le second porte sur du mobilier pour la ludothèque communale.

Le conseil est ensuite revenu (point 3 de l’ordre du jour) sur la vente de l’électricité excédentaire (par rapport aux besoins du complexe du Maka) produite par la centrale hydro-électrique du Maka et des certificats verts octroyés à la production de la centrale.  Celle-ci n’est malheureusement toujours pas opérationnelle… D’où la nécessité de relancer un marché de mise en concurrence des acheteurs potentiels.  Nous avons conseillé au Collège d’être prudent dans la formulation de l’appel au marché.  En effet, le rachat de petites quantités de certificats verts entraîne souvent des frais et commissions; il est dès lors judicieux de demander une remise de prix nets (tous frais inclus).  Une remarque jugée superflue par Ovide Monin vu la faiblesse des montants en jeu.  Nous avons déjà vu le bourgmestre plus attentif aux deniers de la commune mais suivant que vous serez majorité ou opposition… Nous restons bien sûr favorables au développement des énergies «vertes» et plus spécialement au projet de turbine hydro-électrique du Maka; nous avons donc voté le lancement de ce marché public.

Le conseil a également traité (point 4) de divers projets d’arrêtés relatifs aux subsides octroyés aux clubs et associations de la commune.  Depuis toujours la Relève plaide pour plus de transparence et de cohérence dans ce dossier.  Nous pensons que la fixation de quelques  critères simples (nombre d’activités par année, nombre d’adhérents, existence ou non d’un support logistique apporté en plus par la commune, etc.) faciliterait finalement les choses, à la fois pour les associations et pour le Collège amené à décider de la hauteur des subsides.  Mais, à nouveau, ce sont là des détails inutiles pour Ovide Monin.  Nous nous sommes donc abstenus sur ce point.  Nous avons par contre approuvé sans réserve  l’arrêté relatif aux subsides octroyés au GAL de la Haute-Meuse, au Contrat de Rivière et au BébéBus.

Toujours dans le même domaine, la discussion a été plus animée au sujet des subsides octroyés au Syndicat d’Initiative d’Yvoir.  Le 25 mars, le Conseil Communal avait approuvé à l’unanimité l’octroi d’un subside de 2500 € au SI correspondant à la prise en charge par la commune d’une partie de la rémunération de l’employée du SI.  Ce 29 avril, le dossier était présenté à nouveau car il s’avérait que le montant à prendre en charge était de 6400€ et non plus de 2500€.  Lorsque nous essayons de comprendre les raisons de cette augmentation, Ovide Monin s’énerve car nous discutons de détails…  Toujours en liaison avec ce subside, nous avons aussi rappelé que nous avions assorti notre accord du 25 mars à la suggestion d’élargir les horaires d’ouverture du SI d’Yvoir (grâce notamment à cette prise en charge par la commune d’une partie des coûts de fonctionnement).  Nous avons donc rappelé ce point et nous avons aussi suggéré une concertation avec le Syndicat d’Initiative d’Anhée (tout proche) afin d’optimaliser les heures d’ouverture au public.  Nous avons finalement voté cette révision à la hausse du subside sur base de notre vote du 25 mars, des explications du passage de 2.500€ à 6.400€ (erreur d’écriture) et de la promesse de réfléchir à une amélioration de l’accessibilité du SI.

Un autre arrêté concernait l’octroi d’un nouveau subside de 20.000€ au SI d’Yvoir pour le «financement de l’aménagement du Centre Géographique de la Wallonie (CGW) à Spontin (complément) et de l’aménagement de l’accès à l’île d’Yvoir».  Nous savions que le subside de 25.000€ déjà octroyé en vue du CGW serait insuffisant mais nous nous sommes étonnés du fait qu’il s’agissait maintenant aussi de supporter l’aménagement de l’accès à l’île d’Yvoir (sur un terrain qui n’appartient pas à la commune).  Le bourgmestre lui-même estimait que deux arrêtés étaient ici nécessaires, le secrétaire regrettait de son côté le manque de formalisme du SI dans ce dossier (trop peu de demandes documentées par écrit)… Par ailleurs, nous aurions apprécié de voir détaillée dans les documents soumis au conseil l’importance relative des deux postes… Nous nous sommes donc abstenus devant ce dossier présenté de façon assez chaotique.

Deux points (points 6 et 7) concernaient la présentation pour information de rapports d’activités 2012.  L’un portait sur la Commission Communale de l’Accueil.  L’autre portait sur le plan «Habitat Permanent» (habitants domiciliés en camping ou parc résidentiel de loisir).  Nous avons pu constater que la situation restait préoccupante, en partie car le nombre de «résidents permanents» en zone de loisir continue à augmenter et, en partie, du fait du manque de clarté quant aux objectifs véritablement poursuivis par la Région Wallonne dans ce domaine.  Nous avons proposé de discuter ce rapport plus en détails avec Marie-Bernard Crucifix en dehors du conseil communal.

La présentation des conditions de location des salles du complexe du Maka (point 8) a également donné lieu une discussion assez vive.  A nouveau, la question principale portait sur l’égalité de traitement de tous les locataires de salles communales dans l’entité.  Egalité de traitement entre villages d’abord puisque de nombreuses salles communales sont gérées par des associations locales pratiquant des tarifs différents (même si l’on tient compte des caractéristiques différentes des salles).  Egalité de traitement des associations locataires dans la mesure où certains événements caritatifs bénéficient de la gratuité et d’autres pas !  Si, en soi, nous n’avons pas de problème avec le niveau des prix proposés et les modifications (justifiées) apportées par rapport à 2012 (détails disponibles au téléchargement), nous avons néanmoins voté contre cet arrêté dans la mesure où nous n’avons perçu aucune ouverture quant à cette question d’égalité de traitement.  Notons toutefois que le collège s’est engagé à examiner de plus près l’ensemble des conditions de location des salles avant que celles-ci ne soient publiées sur le futur portail Internet des associations, clubs et salles de l’entité… C’est le minimum que l’on espère !

Ce même arrêté comportait deux articles: outre le point évoqué, un second article portait sur les conditions spécifiques de location pour le club de volley d’Yvoir.  Ce point avait déjà donné lieu dans le passé à de vifs débats.  La Relève a en effet toujours estimé que les conditions faites à ce club étaient, en comparaison avec d’autres clubs, beaucoup trop favorables.  A ce problème récurrent s’ajoutait encore cette fois une confusion totale dans la présentation des chiffres.  La volonté du Collège semble être de conserver les mêmes conditions que l’an passé mais les chiffres annoncés dans le projet d’arrêté ne correspondaient en rien aux derniers chiffres votés par le conseil en septembre 2011 et se révélaient même en général encore inférieurs à ces derniers… Un détail matériel sans importance à nouveau pour Ovide Monin qui, devant la confusion de la discussion, a pourtant finalement proposé de reporter le vote de cet article à une séance suivante du conseil.  Une proposition que nous avons bien sûr acceptée…

Outre une série de points concernant le personnel enseignant de la commune, le Conseil a aussi discuté divers points qui avaient été demandés par notre groupe (point 15 et questions orales):

  • Les modalités d’un inventaire «amiante» pour tous les bâtiments communaux ont été présentées clairement par une note du service des Travaux
  • Les conséquences financières précises d’une erreur dans la taxation d’office d’éditeur de toutes-boîtes publicitaires ont été également bien exposées dans une note du service Finances
  • La question d’une revalorisation éventuelle des tickets-restaurant du personnel communal a été abordée à nouveau.  Il avait été prévu de faire une petite étude comparative en la matière dans d’autres communes wallonnes.  Cette étude n’est pas encore terminée mais il est aussi souhaitable qu’elle intègre la possible revalorisation souhaitée par la région wallonne pour les barèmes les plus bas.  Un point à suivre donc…

Suite à notre demande encore, le Collège a annoncé qu’il se réunissait ce mardi 30 avril pour répondre à la lettre du Ministre Henry demandant aux communes un premier avis indicatif quant au nouveau cadre éolien et à la cartographie tels qu’ils viennent d’être publiés.  Nous avons vigoureusement regretté à ce sujet
Le manque de réaction du Collège face à notre proposition (formulée lors du conseil du 25 mars) de réunir un petit groupe majorité-minorité afin d’élaborer un projet de réponse sur ce sujet très important pour la Wallonie et pour ses habitants.  Force est donc de constater que les approches les plus constructives que nous mettons sur la table ne sont plus appréciées que l’analyse en profondeur des dossiers que nous réalisons, conseil après conseil…
La non présentation de cette réponse au Conseil Communal avant son envoi au Ministre
Le caractère très tardif de cette démarche (le 30 avril étant la date limite de rentrée de ces réponses auprès du Ministre Henry).

Enfin, nous sommes aussi revenus sur le passage du rallye des Ardennes sur le territoire d’Yvoir le dimanche 24 mars 2013.  Une étape démarrait du centre de Dorinne.  Plusieurs problèmes ont été signalés par les riverains: certains sont restés bloqués chez eux durant toute la journée du dimanche, l’accès au cimetière était quasiment impossible alors que nous étions le dimanche des Rameaux, certaines informations reprises sur le feuillet toutes-boîtes distribué par l’organisateur n’étaient pas pertinentes (numéro de téléphone de l’organisateur).  La Relève a demandé que, à l’avenir, on tienne mieux compte de certaines contraintes de calendrier (dimanche des Rameaux), que les passages dans les centres de village soient limités au maximum et que les informations diffusées par l’organisateur soient plus fiables.  Par ailleurs, il semble bien que la décision d’autorisation de passage du Rallye a Yvoir n’ait pas été formellement actée au PV du Collège du 24 décembre 2012.  La veille de l’Avent ne justifie pas tout…

En conclusion de ce conseil, nous avons pu une nouvelle fois mesurer à quel point le Bourgmestre non seulement a des difficultés à supporter une opposition qui fait son travail mais, en plus, ne souhaite pas enrichir le débat avec les propositions constructives venant des bancs de l’opposition.  Tout cela est bien dommage…

aménagement du territoire, la vie dans la commune, participation citoyenne, Sécurité, Travaux

Informer, communiquer, participer… à Bauche aussi !

CFBocq en-tête

Notre groupe a toujours défendu et voulu promouvoir la participation citoyenne.  Nous pensons en effet qu’il est plus facile et plus agréable de vivre ensemble lorsque les habitants d’un village sont correctement informés des projets en cours et qu’ils ont la possibilité d’être écoutés et entendus.

L’arrivée imminente (au sens ferroviaire du terme : en 2014 … -) …) du chemin de fer du Bocq à Bauche constitue à nos yeux un bon exemple d’une situation où il est important d’informer, de communiquer et d’être à l’écoute.  C’est ainsi que, avec l’aide et la participation de l’ASBL « Patrimoine Ferroviaire et Tourisme » (qui exploite le train touristique), une réunion de « hameau » a réuni ce jeudi 28 mars en soirée une grosse trentaine d’habitants de Bauche.  Une telle prise de contact s’imposait à nos yeux dans la mesure où, pour la première fois depuis son « départ » de la gare de Ciney, le chemin de fer du Bocq allait maintenant « traverser » une zone d’habitat.  Les riverains -dont les jardins, voire certaines pièces d’habitation, sont mitoyens à la voie de chemin de fer- devaient être informés de ce qui les attendait dans les mois à venir.  Les courageux bénévoles de l’ASBL « PFT » devaient, de leur côté, être conscients des contraintes qu’une entrée dans le village représentait.  Nous pensons sincèrement que ce double objectif a pu être atteint au travers de cette première réunion d’information et d’échanges.  Ajoutons encore que, cohérents avec les positions que nous défendons, nous n’avions pas manqué d’inviter également les membres du Collège et du Conseil Communal  intéressés.

Pour les visiteurs de notre site qui le souhaitent, le compte-rendu de la réunion est disponible d’un simple clic ici-même.

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