Uncategorized

Attention: risque de dérapage !

Yvoir_Lairbois_carriere_terril

Le conseil de ce 29 mai s’est ouvert sur quelques informations d’intérêt communal.  Le conseil a ainsi appris que le Gouvernement wallon a octroyé, dans le cadre du Plan communal de Développement rural (PCDR) d’Yvoir, un subside de 231.000€ pour la réalisation de « portes » à l’entrée de   divers villages de l’entité.  Malheureusement, la commune ayant rencontré des difficultés dans la désignation d’un auteur de projet, les travaux en la matière ne sont pas attendus avant 2018.  Par ailleurs, le Gouvernement vient aussi d’octroyer un subside de 876.000€ au BEP afin de financer l’acquisition des terrains en vue de la création de la zone économique du Quesval à Spontin.  Nous continuons de croire qu’un tel coup de pouce public aurait pu être mieux utilisé dans le cadre de la reconversion du site des Sources de Spontin.

A l’ordre du jour, la première modification budgétaire de l’année a été longuement discutée.  Il faut bien dire que, les modifications apportées au budget ordinaire (les recettes et coûts récurrents de la commune) font apparaître un mali (les dépenses dépassent les recettes) de plus de 69.000€.  Pour rétablir l’équilibre, il faudra donc prélever cette somme du fond de réserve ordinaire.  Au budget extraordinaire (les dépenses d’investissement -achat de matériel, constructions…), le financement des travaux prévus imposera le recours à de nouveaux emprunts pour près de 1.400.000€ et un prélèvement du même ordre de grandeur sur le fond de réserve; et ce en dépit du report de plusieurs chantiers importants en 2018 (ou au-delà).  Le prélèvement devait être plus important encore si le Collège avait tenu compte -comme il aurait dû le faire selon nous- de l’estimation officielle de la valeur de vente de l’ancien terrain de football d’Yvoir.  Cette estimation est de 170.000€ alors que la valeur espérée selon le budget est de 500.000€, soit une surestimation des recettes de 330.000€…

Nous avions aussi relevé le fait que des augmentations connues de dépenses ordinaires (comme les indexations des salaires de juillet) n’avaient pas été prises en compte dans cette modification, sous-estimant ainsi le mali dont question ci-dessus.  Nous avons une fois de plus regretté l’absence de tout tableau d’amortissement des emprunts en cours et des emprunts attendus.  Un tel tableau permettrait de mieux évaluer l’évolution des charges d’emprunt dans les mois à venir.  Ces charges sont en augmentation régulière et représentent déjà près de 1.000.000€ par an, soit près de 10% du total des dépenses ordinaires de la commune.

Circonstance aggravante, les comptes de l’année 2016 ne sont toujours pas disponibles.  Ils ne sont pas espérés avant septembre 2017.  Cette carence empêche de bien comprendre les conséquences financières globales de la modification budgétaire.

La confection « amateuriste » de cette modification budgétaire a finalement conduit les plus hauts fonctionnaires de la commune (la directrice générale et la directrice financière formant le Comité de Direction de la Commune) à remettre un avis particulièrement critique à l’égard de cette modification.  Le bourgmestre a eu soin de répondre de manière pointilliste aux critiques formulées par son CoDir sans percevoir qu’il y avait aussi -pensons-nous-, dans cette réaction, la manifestation d’une exaspération de l’administration face à un pilotage à (courte) vue du Collège.

De notre côté, n’ayant pas reçu de réponse convaincante aux points précis soulevés, nous avons rejeté les modifications budgétaires tant à l’ordinaire qu’à l’extraordinaire.

Après ce plat principal, les autres points  l’ordre du jour introduits par la majorité ne devaient pas donner lieu à d’aussi longs débats.  C’est ainsi que les points suivants ont été approuvés à l’unanimité:

  • Approbation des modes de passation des marchés pour les travaux d’entretien de voirie sur les rues de la Fenderie (Yvoir) et Bonny d’Au Ban (Durnal).  Concernant cette dernière, il a été précisé que les travaux de réhabilitation de la voirie s’étendraient jusque sur la rue de Mianoye (jusqu’au carrefour Pays de Liège).  De plus, si la convention avec la Région le permet, il sera mis fin au tracé « vélo » (chevrons et passage dans les chicanes) qui a été conçu en contradiction avec les besoins de stationnement des riverains.
  • Approbation du contrat « étude » en vue de l’aménagement de la (belle) cour du CPAS d’Yvoir.
  • Approbation du contrat « étude » en vue des travaux d’égouttage de la rue d’Evrehailles.  A ce sujet, nous avons exigé que l’étude intègre bien la condition mise par le Service Public de Wallonie au financement de ce projet, à savoir, la suppression des stationnements illicites sur les trottoirs du Charreau.  Ceci ne peut bien sûr se faire qu’en prévoyant des espaces de stationnement le long de la voirie à une distance raisonnable des habitations concernées.
  • Abrogation du Plan communal d’Aménagement « des Roches », vu son caractère obsolète

Par contre, nous avons une nouvelle fois exprimé notre opposition au projet d’expropriation de l’ancienne gendarmerie d’Yvoir, au Maka.  Rappelons que la commune va devoir débourser un montant de 200.000€ en vue de disposer d’un bâtiment ancien, totalement hors normes énergétiques, qu’il faudra ensuite aménager à grands frais pour en faire deux logements publics.  Il n’y avait pas selon nous, nécessité de passer par cette opération pour remplir nos objectifs en matière de logements publics.

Fin du premier semestre oblige, l’ordre du jour de ce conseil reprenait tous les points relatifs à la participation de la Commune d’Yvoir à toute une série d’intercommunales (ORES, INASEP, BEP, IMIO…).  A cette occasion, les conseils communaux doivent délibérer et convenir du vote de la commune lors des Assemblées Générales de ces intercommunales.  Dans l’atmosphère « post-Publifin », il n’est pas besoin de préciser que la situation des intercommunales concernées a été, dans la mesure du possible, examinée de près.  Si pour la plupart, cela n’a pas donné lieu à débat, il n’en alla pas de même pour ORES.  Les modifications statutaires proposées par cette intercommunale vont dans le bon sens (réduction du nombre de mandats, transparence, etc.) mais nous sommes beaucoup plus réservés quant à la gestion financière de l’intercommunale: le rachat des parts d’Electrabel fait débat et une instruction judiciaire est même en cours à ce sujet (voir par exemple: http://www.levif.be/actualite/belgique/ores-electrabel-la-justice-ouvre-l-enquete/article-normal-661895.html).  Face à cette situation, nous avons proposé de s’abstenir quant aux comptes 2016 d’Ores.  Cette proposition a été suivie par le groupe EPY et par l’indépendant Robert Lottin.

Enfin, nous avions demandé l’inscription à l’ordre du jour de plusieurs points.

  • En tout premier lieu, nous sommes revenus sur la (très) faible présence du public aux séances du Conseil communal: au cours des derniers mois, plusieurs conseils se sont en fait déroulés… à huis clos (sauf présence de la presse… merci à Freddy Gillain!).  Face à cette situation , nous avons proposé diverses pistes permettant d’intensifier les liens entre les citoyens et la politique communale: des séances du conseil planifiées longtemps à l’avance et bien communiquées, mieux informer les citoyens sur le fonctionnement de la politique communale via le bulletin toutes-boîtes, utiliser les outils modernes de communication, disposer d’une véritable cellule communication communale, etc.  Les réactions du Bourgmestre face à ces propositions ne sont pas très encourageantes: « faut-il vraiment se compliquer la vie avec tout cela ? ».  Dont acte…
  • A l’approche de la fin d’année scolaire, nous avons aussi soulevé la question de la gestion du personnel enseignant: comment aider les directions d’école dans leur mission de management ? comment mieux communiquer avec tous les enseignants ?  comment gérer au mieux les affectations et les nominations ?  La discussion a permis de mettre en évidence à la fois les difficultés intrinsèques à ce sujet mais aussi la nécessité de progresser (notamment au travers d’un cas particulier traité à huis-clos).
  • Enfin, suite aux interpellations de plusieurs habitants d’Yvoir, nous avons évoqué l’apparition, sur les hauteurs d’Yvoir, au bout de l’allée du Lairbois, d’un énorme terril résultant de l’activité de la carrière SECY.  Au-delà de la réaction ferme du Bourgmestre qui a pris un arrêté de police afin à la fois de stopper le rehaussement de ce terril et afin de vérifier également la stabilité et la sécurité du terril -arrêté dont nous nous félicitons-, nous avons voulu aller un peu plus loin dans l’analyse du dossier.  En effet, l’opération contestée s’inscrit tout simplement… dans une zone d’habitat au plan de secteur !  C’est là le résultat d’un imbroglio connu depuis des décennies que l’on peut synthétiser en disant que, à l’heure actuelle, personne ne connaît les limites exactes de la zone d’extraction définie … en 1907.  Nous avons demandé que la commune prenne (enfin) toutes les mesures pour mettre fin à cette situation quitte à porter l’affaire en justice.   Comme on le dit toujours dans ces cas-là: une affaire à suivre…

C’est donc au terme d’une soirée bien remplie que le conseil communal s’est terminé à 22H45.

Uncategorized

La vie est nulle sans bulle… (suite)

Chaussée_de_Dinant_-_Google Maps
Près des accès à la E411, à Spontin, le site possible de décharge de terres de chantier

Au menu du conseil communal de ce lundi 24 avril, un point méritait certainement toute l’attention des conseillers et … de tous les habitants d’Yvoir: la décision de lancer l’étude en vue de la création d’un nouveau complexe sportif à Godinne.  Rappelons que ce dossier est l’aboutissement (provisoire ?) d’une réflexion entamée il y a bien des années déjà avec l’achat d’un terrain à Evrehailles (à côté du nouveau cimetière III) en vue de réaliser le nouveau complexe sportif de l’entité.  De contrainte budgétaire (limitation des subsides Infrasport) en contrainte pratique (choix d’une infrastructure existante à réhabiliter), le projet -du complexe sportif polyvalent qu’il prévoyait au départ- s’est finalement réduit à une réhabilitation des infrastructures existantes de Godinne. 

Telle est donc la base du dossier soumis au Conseil de ce 24 avril.  « Dossier » est d’ailleurs un grand mot dans la mesure où, suivant les seuls documents présentés au conseil, la description du projet se limitait aux éléments suivants:

  • Le site: les infrastructures sportives existantes de Godinne (club de tennis et club de foot de l’Entente Mosane)
  • Le projet: construction de bâtiments
  • Les montants: travaux pour 1.500.000€ (montant HTVA) et études pour 142.000€
  • Choix du bureau d’études: INASEP
  • Subsides prévus: ne seront connus qu’après obtention du permis d’urbanisme

Nous n’avons bien sûr dénoncé le manque de transparence et d’informations au sujet d’un dossier de cette importance.  Suite à nos questions, le conseil a néanmoins appris que le projet porterait sur la construction d’une part, d’un nouveau bâtiment devant héberger une cafétéria commune, des vestiaires et, peut-être, une petite salle sportive polyvalente et, d’autre part, un bâtiment hébergeant deux nouveaux terrains de tennis couverts.  Le projet ne prévoit donc pas d’aménagements spécifiques au niveau des terrains de football (terrain supplémentaire, terrain synthétique…).

En conclusion, nous avons tenu à souligner les réserves que la forme et le fond de ce dossier suscitaient chez nous:

  • Il est inadmissible de présenter un projet de cette importance (de l’ordre de 2.000.000€ TVAC) sur base d’éléments aussi peu précis (pas d’esquisse, pas de descriptif écrit des besoins de la commune, pas de présentation du plan financier…)
  • Ce qui, au départ, était un projet visant à créer un complexe sportif répondant aux besoins du plus grand nombre possible de clubs de la commune se réduit finalement  un projet dont le principal bénéficiaire (le seul ?) sera le Tennis Club de Godinne
  • Compte tenu du « rapport de force » (financier, nombre d’affiliés, etc.) actuel existant sur le site entre les deux clubs utilisateurs (tennis et foot), le risque est grand que projet n’aide nullement l’Entente Mosane à se développer.  Dans le meilleur cas, le club pourra simplement « s’il est gentil et sage » bénéficier de ce que le grand frère du Tennis voudra bien lui laisser…
  • Cette situation est dangereuse aussi dans l’optique du dossier que nous devons rentrer chez Infrasport (Fédération Wallonie-Bruxelles) en vue de l’obtention des subsides.  Cet organisme public sera-t-il prêt à subsidier à une telle hauteur une opération qui, finalement, ne concerne qu’un club de tennis ?
  • plus globalement, il est regrettable que ce projet ne s’inscrive pas dans une vision plus globale de réhabilitation de l’ensemble du site de Godinne (tennis, foot, Flèche Brisée, plaine de jeux…), lieu de convivialité par excellence pour tout le village

Bien sûr,  cela fait très longtemps que notre groupe réclame une mise à niveau des installations du tennis de Godinne, dans le cadre plus global d’un plan d’investissement pluri-annuel au profit de toutes les infrastructures sportives de la commune… Nous n’avons dès lors pas voulu bloquer une opportunité en la matière.  Nous avons voté le lancement de l’étude de ce projet mais nous avons demandé que soient explicitement actées les remarques et réserves diverses que nous venons d’évoquer.

Pour le reste, l’ordre du jour de ce 24 avril ne comportait pas trop de points « lourds ».  Le conseil a tout d’abord pris connaissance du rapport d’activité 2016 du Plan de Cohésion Sociale d’Yvoir.  Notre groupe a souligné l’excellent travail fait dans ce domaine depuis quelques années maintenant (ateliers divers visant à la ré-insertion sociale et professionnelle largement ouverts à diverses populations fragilisées, nombreuses activités en partenariat, etc.) et a souhaité que ce programme puisse se poursuivre dans le cadre nouveau que la Région wallonne prépare dans ce domaine (à partir de 2019).

Parmi les points plus techniques, outre quelques marchés publics (chauffage de l’église de Houx, notamment), le Conseil a approuvé à l’unanimité la convention avec le BEP en vue de la réalisation de l’étude de mobilité « charroi poids lourds » dans le triangle Vallée de la Meuse – N4 – Route Charlemagne, un secteur marqué entre autres par une intense activité extractive.  Cette étude devrait notamment permettre de dégager des alternatives pratiques à la traversée des villages par le charroi carrier (Yvoir, Purnode, Dorinne, Spontin…).  Nous en avons profité pour demander que soit inclus dans cette étude le projet (non encore approuvé par la Région wallonne) d’utiliser un terrain situé entre le camping du Quesval à Spontin et les accès à la E411 comme zone de décharge de terres de chantiers et ce pendant 5 à 8 ans, avec une perspective de circulation supplémentaire de poids lourds sur le secteur à hauteur de +/- 30 camions par jour.  Il va de soi que, par ailleurs, notre groupe a émis d’ores et déjà de nettes réserves sur ce dernier projet.  Réserves sur lesquelles nous reviendrons en temps opportun (enquête publique normalement prévue dans les prochains mois).

Par ailleurs, nous nous sommes réjouis de la convention passée avec l’Intercommunale IMIO (services informatiques au bénéfice des pouvoirs locaux wallons) en vue de créer un nouveau site internet pour la commune.  Un rafraichissement s’impose en effet…

Enfin, nous avons aussi voté les nouveaux critères d’attribution de subsides aux clubs sportifs de l’entité (en fonction du niveau de leurs dépenses).  Déjà motivée par la volonté d’introduire plus de justice dans cet exercice, une première version avait été mise en oeuvre en 2016.  Nous avions alors exprimé plusieurs critiques portant sur des anomalies graves du concept (notamment, la non-prise en compte des recettes issues de la sous-location de leurs installations par certains clubs).  La nouvelle version proposée cette année rencontre la plupart des critiques formulées l’an passée.  Nous avons donc voté également ce point tout en regrettant que le système soit à la fois lourd à mettre en oeuvre tant pour la commune que pour les clubs tout en n’étant toujours pas parfaitement équitable… Tout cela pour des subsides somme toute modestes (8500€ par an pour l’ensemble des clubs sportifs de la commune).  D’autres pistes de soutien des clubs sportifs sont sans doute possibles…

Le conseil s’est terminé vers 22H.

Uncategorized

Faire ce que l’on dit…

transparence-plantu

Lors du dernier Conseil communal d’Yvoir, notre groupe avait demandé que les informations relatives aux mandats telles demandées par le Ministre des Pouvoirs Locaux soient présentées au Conseil.  Le Collège n’avait pas souhaité réserver une suite positive à cette requête.  Nous l’avions regretté.  Ceci ne nous empêche bien sûr pas de nous soumettre nous-mêmes à l’exercice demandé…

Quelques remarques pratiques:

  • il s’agit des données 2015 (basées sur les dernières déclarations de mandats rentrées au Service Publique de Wallonie, en juin 2016)
  • nous y avons repris non seulement les mandats dérivés de notre mandat communal primaire (ce qui correspondait à la demande du Ministre) mais aussi d’autres mandats qui n’ont généralement rien à voir avec la politique communale… dans un souci de transparence
  • nous n’y avons pas repris les données relatives à Marielle Dewez qui n’est plus conseillère depuis le 1er janvier 2017, ni celles relatives à Pascal Vancraeynest qui n’était pas conseiller en 2015.

Toutes les informations à consulter ici-même…

Uncategorized

La question des médecins à Yvoir…

Le_rendez-vous_de_midi_-_YouTube_🔊

Nous avons évoqué lors du conseil communal de ce 13 mars la pénurie de médecins généralistes sur Yvoir et le risque de voir cette pénurie s’aggraver.  Suite à cette intervention, la télévision locale MaTélé a interrogé notre conseillère, Catherine Vande walle-Fossion qui a ainsi eu l’occasion d’exposer très clairement le problème et des pistes de solutions possibles

Uncategorized

Implication citoyenne et transparence: deux piliers de la démocratie !

Pour_une_Wallonie_Plus_Propre_🔊

Le dernier conseil communal d’Yvoir a illustré la difficulté de cultiver les deux notions essentielles à toute démocratie que sont l’implication citoyenne et la transparence. Nous reviendrons en conclusion de cet article sur la question de la transparence.  Quant à la participation des citoyens à la vie démocratique, il est clair, depuis pas mal de séance du conseil déjà, qu’elle ne passe plus par le Conseil communal… Hier soir, sur les bancs du public, on comptait UNE citoyenne !  Nous saluons bien sûr ici sa présence (régulière d’ailleurs) mais il est clair que la participation citoyenne à la vie politique ne passe plus aujourd’hui par le conseil communal…

Cette constatation préliminaire faite, le conseil s’est penché sur plusieurs points de marché publics (marchés d’études en vue du remplacement des chaudières de la maison communale, en vue de l’installation d’un ascenseur au Maka, acquisition d’un véhicule utilitaire pour le service des Travaux, acquisition de 44 poubelles publiques).  Ces points ont généralement été approuvés à l’unanimité sauf le premier point sur lequel notre groupe s’est abstenu.  Nous estimons en effet qu’il eût été préférable de faire au préalable une étude énergétique globale de la maison communale, incluant les questions d’isolation, de régulation, d’utilisation des énergies alternatives plutôt que de se limiter au seul remplacement des chaudières.

L’acquisition de poubelles publiques supplémentaires sera subventionné dans le cadre du plan Be WaPP du Ministre di Antonio.  Notre groupe a voté ce point tout en soulignant la nécessité de bien penser la localisation des nouvelles poubelles, leur intégration dans l’environnement, leur durabilité…  Nous avons aussi rappelé que « plus de poubelles » entraînera aussi et encore plus de travail pour les ouvriers communaux…

Un point important de l’ordre du jour concernait l’arrêt de la procédure d’élaboration du Plan Communal d’Aménagement de la zone de loisirs du Launois, à Yvoir.  Rappelons que le promoteur-propriétaire des terrains du Launois envisageait, dans ce cadre, la réalisation d’un grand village de vacances sur les hauteurs d’Yvoir (voir notamment notre article du 21 octobre 2014 ).  Suite à l’enquête publique et aux réactions de la Commune et de la Région, le promoteur a finalement renoncé à son projet et va introduire, dans le cadre de la nouvelle législation wallonne (« CoDT »), une demande de reconversion de la zone de loisir en zone résidentielle.  En soi, ce n’est pas une piste inintéressante.  Nous avons néanmoins rappelé que cette nouvelle zone d’habitat allait être contigüe à celle du Chenois qui pourra accueillir entre 140 et 180 logements (voir notre article du 25 janvier 2012 à ce sujet).  On peut donc s’attendre, à terme, à la création de 200 à 300 logements à l’entrée d’Yvoir.  Il est donc impératif de très soigneusement préparer l’accompagnement de ces projets (en terme de mobilité, en terme de services -écoles, commerces, santé-…).  Il est d’autant plus regrettable que la commune d’Yvoir n’ait pas introduit sa candidature dans le cadre de l’appel à projet « Quartiers Nouveaux » lancé en 2015 par la Région wallonne.  Ce projet visait précisément à aider les communes à monter des dossiers complexes de création de nouveaux quartiers (voir notre article du 25 novembre 2015).

Le Conseil a ensuite approuvé le rapport annuel de l’opération de développement rural de la commune (Plan Communal de Développement Rural -PCDR).  Si le rapport fournit une relation fidèle de ce qui s’est fait dans ce domaine en 2016, il n’en reste pas moins que nous regrettons le pilotage du PCDR à Yvoir: non-respect des priorités définies et approuvées à l’origine du plan (la plupart des projets transversaux sensés soutenir la réalisation du Plan ne sont toujours pas réalisés -Agence de Développement Local, Portail de la Vie Associative, Schéma de Structure Communal-, projet important mis au frigo, …), tentative d’instrumentaliser le PCDR à d’autres fins que ce pourquoi il était conçu (infrastructures sportives), choix déraisonnable pour certains projets comme la maison de village de Mont, etc.  Nous avons aussi relevé, pour plusieurs projets qui « branchaient » moins la majorité, une frilosité certaine.  Enfin, force est aussi de constater que, en dehors d’un aménagement de carrefour à Dorinne, aucun projet n’a encore été réalisé sur le terrain.

Le conseil a ensuite approuvé une série de subsides tant au bénéfice des associations de la commune (point sur lequel notre groupe s’est abstenu, regrettant toujours un manque d’objectivation des subsides alloués) que du Syndicat d’Initiative d’Yvoir, du Contrat de Rivière haute Meuse et du Centre Culturel de Dinant.

Notre groupe avait enfin introduit quelques points spécifiques.

A notre demande, l’échevin des Sports a brièvement développé la vision du Collège en matière d’infrastructures sportives à Yvoir.  Cette « présentation » nous avait déjà été promise pour l’été 2016.  A vrai dire, nous restons toujours avec beaucoup d’interrogations.  Il n’est cependant (définitivement ?) plus question d’un méga-centre sportif à Evrehailles (sur un terrain pourtant acheté à cet effet).  On mise donc tout sur la création d’un mini-centre sportif sur le site de Godinne mais l’ampleur exacte du projet reste très floue.  Pour le reste, « on n’oublie pas » les infrastructures des villages du « dessus »… Pas franchement très clair même si, globalement, c’est une thèse que notre groupe défend depuis plusieurs années !

Nous avions aussi suggéré de réfléchir ensemble, au sein du Conseil, à la question de « l’offre » de médecins généralistes sur Yvoir.  En effet, Yvoir est déjà répertoriée comme « commune en pénurie » (moins de 1 généraliste pour 1000 habitants).  Or, sur Yvoir, la plupart des généralistes ont plus de 50 ans.  Il est vrai que l’existence d’une maison médicale à Mont constitue une réponse intéressante à cette problématique mais ne faut-il pas aller plus loin ?  La commune ne devrait-elle pas favoriser / faciliter la création d’une deuxième structure du même type sur le secteur Yvoir-Godinne, sur les villages du dessus ?  Un échange intéressant sur lequel nous aurons sans doute l’occasion de revenir.

Enfin, il y a quelques semaines, le Ministre P-Y Dermagne a demandé aux pouvoirs locaux de transmettre à la Région la liste des participations de la commune dans des institutions supra-communales, les noms des représentants délégués par la commune au sein des organes de ces institutions ainsi que le caractère rémunéré ou non du mandat attribué.  Dans un souci de transparence -nous y sommes !- et de bonne gouvernance, nous avions demandé au Collège de remettre aux conseillers communaux une copie de cette liste.  Le Collège a considéré notre démarche comme populiste et a donc refusé d’y donner suite, nous renvoyant ainsi que tous les citoyens vers le site Cumuleo.be…  Nous n’en faisons pas une affaire d’état mais nous ne comprenons pas et nous regrettons profondément cette décision.  Convaincus de la correction de tout le personnel politique yvoirien, notre démarche ne visait qu’à donner une image positive des hommes et des femmes impliqués dans la politique locale.  Peut-être ne faut-il alors pas s’étonner d’un certain désamour entre politiques et citoyens ?  La boucle est (malheureusement) bouclée…

Uncategorized

Des valeurs que nous partageons…

SONY DSC

Pascal Vancraeynest, élu du groupe La Relève, siège au Conseil communal d’Yvoir depuis le début de cette année.  Avocat, Pascal est très impliqué professionnellement dans l’accompagnement des demandeurs d’asile.  Il n’a pu que réagir vigoureusement aux propos tenus par Théo Francken, Secrétaire d’Etat à l’asile, à l’égard des avocats spécialisés dans ce domaine… A lire le compte-rendu qu’en a donné l’Avenir de ce jour…

Nous partageons bien sûr son inquiétude et ses réactions.

Uncategorized

« The times they are a-changin »(*)…

lareleve_web_070217_bandeau

(*) « Les temps changent… »

Il y avait comme du Bob Dylan dans l’air au conseil communal d’Yvoir ce lundi 6 février… L’ordre du jour s’y prêtait

Code de la démocratie locale oblige, l’ordre du jour s’est ouvert par la prestation de serment de Pascal Vancraeynest qui remplace Marielle Dewez dans les rangs de notre groupe politique. 

Le premier « plat consistant » du menu du jour concernait le décompte final des travaux de réhabilitation du corps de logis de la Vieille Ferme de Godinne.  Ce fut l’occasion pour Marie Verbeek, archéologue au Service Public de Wallonie, de présenter les recherches, études et trouvailles réalisées par son service sur cet important chantier au coeur de l’un des plus beaux ensembles patrimoniaux classés de la haute Meuse.  La présentation de ce travail archéologique est disponible au téléchargement ici-même.

Le décompte proprement dit des travaux s’élève à un montant de plus de 1.870.000€ (TVA et honoraires d’architecte inclus) dont une partie importante est subsidiée par la Région vu le caractère classé du bâtiment.  Rappelons que le corps de logis réhabilité et ré-aménagé héberge maintenant les bibliothèque, ludothèque et espace public numérique de la commune.  Le nouvel ensemble sera officiellement inauguré ce vendredi 10 février 2017 à 15H30, en présence du Ministre du Patrimoine, Maxime Prévot.  C’est donc une nouvelle vie qui s’ouvre pour ce superbe témoin de l’architecture du 17e siècle… Une renaissance qui, selon nous, ne doit pas se limiter au simple « déménagement » de la bibliothèque mais qui doit se traduire par une nouvelle dynamique sur le site de la Vieille Ferme, dynamique impliquant bien sûr la bibliothèque, le musée, les associations, toutes les forces vives de Godinne et d’Yvoir… Nous ne manquerons pas de revenir sur le sujet au cours des prochains conseils communaux… «The times they are a-changin »… 

En phase aussi avec le message du grand Bob, le conseil avait ensuite à discuter et à approuver le lancement de la révision du plan communal de mobilité (PCM). Rappelons que le PCM est un document de référence établi au niveau d’une commune qui, pour un horizon d’une dizaine d’années, définit les lignes directrices en matière de mobilité: comment améliorer la mobilité dans la commune, quel mode de déplacement favoriser, comment améliorer la sécurité de tous les types d’usagers, etc.  Ce plan directeur doit servir de fil conducteur et de référence lors de la réalisation de travaux d’infrastructures, dans les projets d’urbanisation mais aussi, dans les contacts avec les services de transport public, dans le cadre des actions de sensibilisation du public, etc.  Le plan actuel de mobilité de la commune a été mis en place il y a plus de 15 ans.  Depuis, des travaux ont été réalisés dans la commune (nouveaux trottoirs, ralentisseurs,…), les transports publics ont modifié leur offre (nouveaux horaires, nouveaux modes de transport,…), de nouveaux quartiers se sont développés, etc.  «The times they are a-changin »…

La commune sera épaulée dans son travail par un bureau d’études spécialisé dont le coût sera couvert à 75% par la Région wallonne.  En préparation de ce travail, les services communaux, la commission consultative pour l’aménagement du territoire et pour la mobilité (CCATM) et la Commission Locale de Développement Rural ont déjà réalisé un pré-diagnostic de l’état de la mobilité à Yvoir et de son futur (projets de nouvelles zones d’urbanisation, d’une zone d’activité économique, etc.).  Les représentants de notre groupe, actifs dans ces divers organes, avaient alors déjà insisté sur la nécessité impérieuse de donner des impulsions nouvelles en matière de mobilité: comment promouvoir les véhicules partagés, comment mieux utiliser les centrales de mobilité existantes sur la commune, comment favoriser -véritablement- l’usage du vélo dans une commune comme Yvoir, etc.  En conseil, nous avons souligné le fait que ces inflexions étaient d’ailleurs en phase avec la volonté de la Région wallonne et qu’il convenait donc au pouvoir politique local d’initier, de développer et d’encourager ces changements de mentalité et de vision.  La majorité nous est malheureusement apparue trop souvent frileuse par rapport à ces enjeux… et pourtant… «The times they are a-changin »…

Après la mobilité, l’énergie… Autre domaine où les choses changent… ou devraient changer… Le point à l’ordre du jour concernait la proposition d’adhésion de la commune d’Yvoir à la Convention des Maires et à l’appel à projet « Pollec 3 ».  L’objectif de cette double démarche est l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan d’Action pour l’Energie durable et le Climat au niveau communal (pour plus d’information à ce sujet).  Nous ne pouvons que nous réjouir de cette démarche … que nous avions d’ailleurs proposée (voir le compte-rendu du conseil de novembre 2016).  Un pas est donc fait dans la bonne direction mais il faudra maintenant que tout cela se traduise rapidement par des actions concrètes en faveur des économies d’énergie et du climat.  «The times they are a-changin »…

Enfin, pour clôturer cette séance, les conseillers avaient à approuver le projet de fusion des Maisons du Tourisme de Namur et de Dinant, projet qui doit ainsi donner naissance à la plus grande structure de la sorte en Wallonie et -nous l’espérons- à l’une des plus actives et des plus dynamiques: notre (magnifique) région le mérite bien!  La délibération du conseil portait à la fois sur l’adhésion de la commune à la nouvelle Maison du Tourisme mais aussi sur l’approbation de ses nouveaux statuts.  Le principe de la fusion et de l’adhésion de la commune d’Yvoir n’a posé en soi aucun problème.  Notre groupe soutient pleinement cette initiative qui doit permettre de mieux soutenir le secteur touristique, un secteur vital pour l’économie de la haute Meuse.   Il n’en va pas de même pour le projet de statuts.  A ce sujet, notre groupe a soulevé plusieurs objections: le projet prévoit en effet que la gestion journalière de la nouvelle structure sera assurée par un bureau de direction de 9 personnes (dont 5 mandats publics, c’est-à-dire politiques) alors que la nouvelle maison du tourisme compte aujourd’hui… 7 employés !  Même si nous savons qu’il n’est nullement question ici de gros sous, nous ne pensons pas qu’une telle structure de gouvernance puisse se justifier sur le plan de l’efficacité.  Nous avons également regretté que ce projet de statuts n’ait pas au préalable été présenté aux conseils d’administration des maisons du tourisme existantes.  A l’issue de cette discussion, et compte tenu d’autres choix discutables dans les nouveaux statuts, le conseil communal d’Yvoir a finalement approuvé à l’unanimité l’adhésion de la commune à la nouvelle maison du tourisme mais a refusé, à l’unanimité également, le projet de statuts.

Le conseil s’est terminé à 22H.

Uncategorized

La relève assurée… à la Relève d’Yvoir !

Voilà une année qui se termine et un nouvelle année qui s’annonce déjà…

Cette période de fêtes, de voeux et de bonnes résolutions prend cette fois un caractère un peu particulier pour la Relève.  Le passage à l’an neuf verra en effet notre amie Marielle Dewez « s’envoler » pour une commune toute proche mais, hélas, autre que Yvoir !  Comme le veut la loi, Marielle a donc été amenée à donner sa démission comme conseillère communale à Yvoir, après plus de 5 ans de mandat et plus de 10 ans d’engagement politique à Yvoir.  A partir de l’an prochain, Marielle sera donc remplacée par Pascal Vancraeynest au Conseil communal d’Yvoir.

Nous tenons à remercier chaleureusement Marielle pour son engagement communal tout au long de ces dernières années.  Cet engagement venait de surcroît en « plus » d’engagements familiaux, professionnels et sportifs particulièrement lourds.  Merci de tout coeur et bon vent à elle dans sa nouvelle vie à Lustin !

Bienvenue aussi à Pascal Vancraeynest au conseil communal d’Yvoir.  Engagé depuis de nombreuses années en politique, il est d’ailleurs loin d’être un inconnu au conseil communal de notre commune: il y a en effet déjà siégé de 2000 à 2011.

Nous profitons aussi de l’occasion de ce petit billet « mondain » pour souhaiter à toutes les habitantes et tous les habitants d’Yvoir de très agréables fêtes de fin d’année ainsi qu’une très belle année 2017, faite de beaucoup de partages, de solidarité, et même d’un peu de rêve!

Uncategorized

Yvoir: un budget 2017 (hélas) sans (bonne) surprise…

10147899

La pièce de consistance du dernier conseil communal de 2016 fut, comme le veut la tradition, la discussion des budgets pour l’année 2017: budget du CPAS et de la commune elle-même.  (Longue) discussion il y eut mais point de surprise… l’analyse et la discussion du budget 2017 confortent les analyses que notre groupe formule depuis plusieurs années déjà.  Voyons cela en détails.

Après de longues années de sous-investissement dans les infrastructures communales (l’époque de Ovide Monin), nous avons vu le lancement quasi simultané de quelques grands chantiers comme l’Arsenal des Pompiers, le nouvel atelier communal et la réhabilitation de la Vieille Ferme de Godinne.  Sans surprise, ces projets qui ne sont que partiellement subsidiés pompent sur le fond de réserve de la commune qui, au terme de l’exercice 2017, se situera à son plus bas niveau depuis 10 ans (moins de 1 million d’euros si l’on ne tient pas compte de la vente hypothétique d’un bien communal).  De plus, les projets évoqués conduisent aussi la commune à recourir à l’emprunt.  Sur une année, la charge de remboursement des emprunts (intérêt et capital) a donc augmenté de plus de 40% pour atteindre près de 10% des dépenses totales du budget ordinaire de la commune.  Cette évolution va se poursuivre dans les prochaines années: les emprunts souscrits sont pour la plupart des emprunts à long terme et, surtout, la mise en exécution des projets du Plan Communal de Développement Rural (cheminement du CHU à Mont,  centre de Purnode, maison de village,…) va également imposer à la commune la conclusion de nouveaux emprunts et donc un nouveau cumul de charges de remboursement pour de longues années.  Nous percevons déjà la pression de ces charges sur le budget ordinaire: il devient plus difficile de garder ce dernier en équilibre.  A titre d’exemple, le budget ordinaire 2017 présente péniblement un boni proche de .. 0€…  Il est plus que probable que présenter un budget en équilibre en 2018 et au-delà sera bien plus difficile encore vu l’évolution de la charge des emprunts (et, bien sûr, compte tenu d’autres éléments qui ne facilitent pas non plus la vie financière des communes…).  Tout ceci entraînera la nécessité de sabrer dans des dépenses de fonctionnement dont beaucoup sont déjà aujourd’hui très compressées… ou de puiser dans les réserves communales.  C’est le bien connu effet « boule de neige » de toute dette…

Pour faire face efficacement à cette évolution, nous plaidons régulièrement pour obtenir une vision plus prospective des finances communales: évolution attendue du personnel (besoins futurs, départs, recrutement,…), évolution attendue de la charge de la dette sur les 5 à 10 ans à venir, évolution des recettes fiscales… Si nous avons salué l’effort du bourgmestre de présenter de manière un peu plus moderne les grandes lignes du budget communal, nous sommes restés totalement sur notre faim quant à la présentation d’un vrai tableau de bord qui permettrait à la commune d’orienter plus efficacement ses actions.

Compte tenu des risques financiers évoqués ci-dessus, nous avons étudié et analysé le budget et les projets présentés par le Collège de manière approfondie.  Chaque projet devrait faire l’objet d’une analyse coût / bénéfice particulièrement rigoureuse: coût du projet, part subsidiable, impact financier sur les réserves de la commune, sur la dette, impact sur les frais de fonctionnement futurs (en ce compris la charge des emprunts et les charges salariales éventuelles); bénéfices attendus en terme de services aux citoyens, en terme d’économies de fonctionnement, voire en terme de recettes nouvelles (mise en location, etc.)…

  • Au crible de cette analyse, nous nous interrogeons sur les priorités du budget 2017 et/ou l’approche de certains des projets qui y sont repris:le Collège poursuit une politique de « bricolage » quant à l’indispensable rénovation de la maison communale d’Yvoir: 130.000€ qui ne vont en rien résoudre les problèmes fondamentaux (manque de place, locaux peu fonctionnels, accueil « compliqué » des citoyens, isolation des bâtiments, etc.).  Nous défendons depuis plusieurs années une étude complète et sérieuse des besoins de l’administration et des possibilités offertes par l’ancien arsenal des pompiers contigu à la maison communale 
  • divers travaux de voirie prévus en 2017 pèchent encore par un manque d’attention pour les piétons ou les vélos.  Par exemple: les travaux prévus rue d’Evrehailles à Yvoir (route régionale vers Spontin) prévoient bien la réfection de certains trottoirs mais ne répondent pas aux besoins des cyclistes tels que décrits dans l’un de projets du PCDR; de même, sur la liaison Godinne-Mont, par la rue de Mont, on se contente de refaire le revêtement à hauteur de la Pichelotte, sans résoudre le problème du cheminement des piétons depuis le rond-point du Spar…
  • le Collège prévoit un nouveau subside de 80.000€ pour le Syndicat d’Initiative d’Yvoir en vue de poursuivre des travaux sur l’île d’Yvoir.  Ce subside communal devrait compléter un subside de 120.000€ du Commissariat Général au Tourisme.  Si nous additionnons l’argent public investi sur l’île d’Yvoir ces dernières années, nous atteignons un montant de l’ordre de près d’un demi-million d’euros. Nous nous interrogeons vraiment sur l’opportunité de telles dépenses au profit d’un site en aléas d’inondation hyper-élevé et dont les retombées profitent quasi-exclusivement à un opérateur privé (le concessionnaire de l’île).  Le rapport coût/bénéfice dont nous parlions ci-dessus ne nous paraît vraiment pas optimal…
  • le Collège confirme sa volonté de mettre en oeuvre rapidement le projet de maison de village à Mont (études budgétées en 2017 à hauteur de 200.000€).  On se souviendra qu’une version XXL de ce projet avait été présentée en début d’année dans le cadre d’un appel à projet européen.  Ce projet n’ayant pas été retenu, force est de revoir ses ambitions à la baisse.  Un maison de village à 2.000.000€ nous semble cependant encore et toujours déraisonnable.  Nous plaidons donc pour re-dimensionner le projet et en diminuer la charge financière (investissement mais aussi fonctionnement) pour la commune.
  • la saga du sport à Yvoir se poursuit… Après des années d’inaction et de non-investissement (voir l’état des installations sportives), nous enregistrons depuis quelques années beaucoup de fébrilité à ce sujet.  Fébrilité et inaction:  achat d’un vaste terrain (en zone agricole) à Evrehailles en vue d’y construire LE centre sportif du 21e siècle, abandon de ce projet par manque de moyens financiers (mais le terrain est toujours là…), recherche d’un partenariat avec le Collège de Godinne, abandon de cette piste (pour des raisons philosophico-idéologique ?), bricolage pour remettre en état les deux terrains de tennis sinistrés de Godinne… et maintenant un nouveau projet (XS celui-ci…) de « complexe sportif » à Godinne tout en maintenant le « bricolage » des terrains de tennis.  Perte de temps (et donc d’argent), gaspillage d’argent (le « bricolage »), concentration de tous les services sur Godinne (au détriment des villages « du dessus », oubliés dans l’opération…): cela fait beaucoup d’éléments négatifs pour un seul projet !

Au niveau du budget « ordinaire » (celui concerne les dépenses courantes annuelles), on ne peut que regretter un budget « copié-collé » des années précédentes, sans prise en compte de certaines réalités communales ou sans grande créativité.  A titre d’exemples:

  • plusieurs services administratifs de la commune connaissent une situation tendue en matière de personnel mais nous ne constatons aucune tentative d’amélioration à ce niveau (alors que cela a bien été fait -heureusement- pour le secteur des travaux)
  • l’installation de la bibliothèque, de la ludothèque et de l’EPN dans les magnifiques bâtiments réhabilités de la Vieille ferme à Godinne ne s’accompagne d’aucune réflexion quant à une politique d’accessibilité de la bibliothèque (horaires) et à d’éventuels besoins nouveaux
  • la même réflexion vaut aussi, dans une certaine mesure, pour le Musée de la Haute-Meuse Préhistorique à Godinne
  • aux rayons des recettes, nous avons regretté que le Collège n’ait pas répondu favorablement à l’appel de la Région wallonne de suspendre la taxe communale de répartition sur les carrières (au titre de compensation pour la taxe kilométrique qui touche fortement le secteur).  L’avantage de cette mesure était que la commune pouvait alléger de 75.000€ les charges du secteur carrier sur Yvoir tout en bénéficiant d’un subside compensatoire de la Région d’un même montant.  En d’autres mots: une mesure gagnant-gagnant pour Yvoir et les carrières.  Difficile après cela de dire que la commune fait tout ce qui est possible pour soutenir l’économie à Yvoir…

Il va sans dire que le budget communal 2017 a finalement été approuvé majorité contre minorité…

Outre ce point qui a donc fait l’objet de longs échanges, l’ordre du jour comptait quelques points plutôt techniques (convention de location ou de mise à disposition de biens communaux divers) dont certains avaient d’ailleurs été abordés dans le cadre de la discussion budgétaire.

Notre groupe a néanmoins encore posé, en fin de conseil,  une question d’actualité en relation avec la situation au sein de la zone de secours DINAPHI.  En effet, suite au conseil de zone DINAPHI qui s’est tenu le 7 décembre, l’existence d’un projet de rattachement des communes d’Yvoir et de Anhée à la zone de Namur (NAGE) plutôt qu’à DINAPHI a été publiquement évoquée par certains mandataires politiques.  Nous étions déjà au courant de manière informelle de cette réflexion.  Les motivations en étaient à la fois fonctionnelles, financières et humaines.  Le Conseil de zone de DINAPHI du 7 décembre a apporté un certain nombre d’éclaircissements par rapport aux soucis de la commune d’Yvoir: installation d’une ambulance à Yvoir (avec garde 12H en semaine et 24H le week-end), reprise des charges des emprunts liés à la construction de l’Arsenal,  nouveau centre d’appel unique pour la province, etc.  Nous souhaitions donc savoir si la piste (intéressante sous certains aspects mais complexe à mettre en oeuvre) du rattachement à NAGE « vivait » encore de manière officieuse (puisque rien d’officiel dans toutes ces « démarches ») ou pas.  Le Bourgmestre, représentant la commune au sein du Conseil de zone, a refusé de répondre à la question… arguant que les pompiers (d’Yvoir) devaient d’abord se rendre compte de la manière dont les choses allaient se passer sur le terrain et que la décision finale, en quelque sorte, leur reviendrait.  Belle réponse politicienne et démagogique à laquelle nous ne pouvons pas adhérer car nous sommes convaincus qu’elle ne contribuera nullement à ramener la sérénité et la clarté au sein du poste d’Yvoir.

Uncategorized

R(ou si peu).A.S… (*)

(*) Rien (ou si peu) à Signaler…

rue_du_ctre_-_google-maps
Un nouveau projet d’établissement pour l’école de Mont

Le conseil communal de ce 21 novembre ne restera pas dans les annales comme un conseil marquant: la matière lui manquait tout simplement…

Le conseil s’est ouvert par l’évocation de la réponse du Ministre Maxime Prévot à la pétition relative aux travaux sur le pont de Rouillon-Godinne. Cette pétition avait été suscitée par la commune elle-même. La réponse du Ministre est de nature à rassurer les citoyens concernés (tant à Yvoir que dans les communes voisines): le démarrage des travaux est toujours bien prévu pour le printemps 2017, une phase de travaux étant à exécuter lors du chômage de la Meuse à l’automne 2017. De notre côté, nous avons une nouvelle fois insisté pour que les vélos ne soient pas oubliés lors des des travaux de finition. Il avait en effet été demandé qu’une partie de l’élargissement du pont soit réservée au vélo (un trottoir piétons d’un côté, une voie « vélos » de l’autre côté). Enfin, la suppression de la limitation des tonnages sur le pont rénové est évidemment une bonne nouvelle pour l’entreprise Deblire de Godinne (autocars) mais il conviendrait néanmoins de garder une limitation pour éviter le passage des poids (très) lourds (plus de 20 tonnes par exemple). Le Collège s’est engagé à défendre cette idée auprès de la Région. Dont acte.

La quasi-totalité des points inscrits à l’ordre du jour du conseil concernait soit des marchés publics relativement mineurs, soit l’exécution de décisions déjà discutées dans le cadre des budgets: comme par exemple l’octroi d’une subvention de 5000€ à l’ASBL gérant les Bébébus (halte-garderie mobile destinée aux enfants de parents sans emploi). L’acceptation de l’augmentation de la dotation 2016 d’Yvoir à la zone de secours DINAPHI était moins anecdotique dans la mesure où la nouvelle dotation porte à 45€ par habitant le coût des services de secours. Conscient des efforts réalisés par la nouvelle présidente de zone et son chef de zone ad interim, notre groupe a voté cette augmentation mais nous restons bien sûr très attentifs aux évolutions de ce dossier difficile.

Le conseil avait aussi à se prononcer sur les traditionnels ordres du jour des Assemblées Générales des intercommunales dont notre commune fait partie: ORES Assets, Idefin, BEP, INASEP, etc. Certains membres du conseil (dont l’échevin Custinne lui-même) ont tenu à exprimer, par une abstention ou un vote négatif, soit leur mécontentement soit leurs inquiétudes face à la gestion de certaines de ces structures. Ce fut le cas de notre groupe également pour l’INASEP dont le déficit structurel est inquiétant et nécessite selon nous des actions de « remédiation » énergiques mais aussi pour ORES Assets dont la position de monopole pour certains travaux et études ne justifie pas l’application de taux d’honoraires supérieurs à ceux du marché.

Pour le reste de l’ordre du jour, nous avons voté un nouveau règlement d’ordre intérieur pour l’école communale d’Yvoir, fruit d’un travail réalisé avec l’Université de Mons sur la violence et le harcèlement dans les écoles. Nous avons plaidé pour que ce nouveau règlement soit présenté, dans le contexte de ce travail de fond, de façon claire aux parents et aux enfants. Dans le domaine de l’enseignement également, nous avons salué la qualité du nouveau projet d’établissement de l’école communale de Mont, suggérant ici aussi de faire bénéficier de cette réflexion les autres écoles de l’entité, dans le cadre, par exemple, des journées pédagogiques.

Enfin, le conseil s’est clôturé par l’évocation des points rentrés par notre groupe.

Nous avons reçu la confirmation que les travaux menés par le Syndicat d’initiatives sur l’île d’Yvoir (destinés notamment à créer de nouveaux espaces de jeux pour les enfants et subsidiés par la Province de Namur et la commune d’Yvoir) se déroulaient conformément aux attentes et qu’aucun dépassement de budget n’était à craindre.

Nous avions également interpellé le Collège quant à son attitude par rapport au troisième appel à projet « Pollec » (Politique Locale Energie Climat) lancé par la Région wallonne pour aider les communes à mettre en oeuvre une politique énergétique durable au niveau local (économies d’énergie, mise en place de nouvelles sources d’énergie renouvelable, etc.) En particulier, nous voulions savoir si, dans ce cadre, la commune d’Yvoir comptait répondre positivement au BEP qui a proposé aux 15 communes de l’arrondissement de Dinant de les accompagner dans cette démarche. La question est à l’étude.

Enfin, nous avions souhaité faire le point sur trois dossiers importants en terme d’aménagement du territoire.

  • Le projet d’affectation en zone d’habitat (capacité théorique de 180 nouveaux logements) d’une vaste Zone d’Aménagement Communal Concerté (ZACC) au Chenois (sortie est d’Yvoir) avait fait l’objet d’une décision positive du conseil communal en … janvier 2012 ! Force est de constater que l’on n’en est toujours pas beaucoup plus loin aujourd’hui: les études doivent être recommencées sur le plan de l’égouttage et il faut donc s’attendre à une nouvelle enquête publique. Nous regrettons que la Commune n’ait pas été plus proactive et volontariste dans ce dossier prometteur pour Yvoir.
  • Au tout début de 2015, le projet de réhabilitation du Launois (zone de loisirs contigüe au Chenois dont nous venons de parler) avait été remis en question par la CCATM d’Yvoir et par la Commune vu la densité déraisonnable du projet (capacité de 1000 lits). Nous sommes bientôt deux ans plus tard et nous sommes toujours dans l’impasse. Selon le bourgmestre, les promoteurs seraient depuis peu disposés à relancer un projet mieux calibré… Nous ne demandons qu’à le croire. Ici encore, a-t-on toujours fait preuve de suffisamment de pro-activité ?
  • Le dernier de ces grands projets concerne l’affectation en zone d’activité économique (mini-zoning) de la ZACC du Quesval à Spontin. Le dossier d’affectation est maintenant prêt pour signature chez les deux ministres concernés (di Antonio et Prévot). Dès que ce document aura été signé, le BEP pourra lancer les procédures d’acquisition des terrains (à l’amiable ou via une expropriation pour cause d’utilité publique). Nous avons profité de ce point pour souligner à nouveau qu’il était regrettable que, au même moment, le site des Sources de Spontin apparaissait une fois de plus sous un jour catastrophique dans la presse régionale (voir article disponible au téléchargement ici même).
Uncategorized

Des choix discutables…

vicigal_yvoir_esquisse
Un avant-goût Yvoirien du beau projet de ViciGal

Le conseil communal de ce 24 octobre 2016 fut long et animé. 

La séance s’est ouverte à 19H30 avec la traditionnelle réunion conjointe du Conseil communal et du Conseil de l’action sociale.  Cet espace est, chaque année, consacré à une ou plusieurs actions développées en synergie par l’administration communale et le CPAS.  Ce fut cette fois l’occasion pour les deux directeurs généraux, Joëlle Lecocq et Christophe Delieux, épaulés par Céline Lamand, de présenter le projet CO3.  Ce projet, initié et accompagné par le Conseil Régional de la Formation, vise à aider les pouvoirs locaux à mettre en place en leur sein une gestion RH performante.  L’adhésion à ce projet a été approuvée à l’unanimité par les deux conseils.

A l’ordre du jour du conseil communal proprement dit, nous avons tout d’abord discuté une série de modifications budgétaires tant à l’ordinaire qu’à l’extraordinaire.  L’analyse et la discussion de ces modifications sont très intéressantes car elles traduisent notamment la manière dont les grands projets communaux sont gérés: veut-on en accélérer certains ou au contraire les reporter ?

Nous avons rejeté les modifications budgétaires proposées tant à l’ordinaire qu’à l’extraordinaire.  Nous regrettons en effet plusieurs choix opérés ici par le Collège: sablage d’une façade de l’hôtel de ville, nouveau report de la modernisation du chauffage de l’hôtel de ville, brouillard intégral quant au « grand » projet des infrastructures sportives communales, maintien d’un projet démesuré pour la maison de village de Mont, investissements pour le Musée Archéologique de Godinne alors que le Conseil n’a aucune connaissance du projet de développement de cet acteur touristique important de la commune, etc.

L’exercice permettait aussi de faire le point sur l’évolution prévue de l’endettement communal.  A ce sujet, Chantal Eloin-Goetghebuer a relevé la croissance très rapide de l’endettement communal et l’impact que les charges de remboursement de ces emprunts nouveaux allaient avoir sur les budgets ordinaires des années futures.

Ce conseil eut aussi à se pencher sur deux projets importants du Plan Communal de Développement Rural: d’une part, l’approbation de la convention-exécution (ouvrant la porte aux subsides du Développement Rural) et le lancement des études relatives à la réalisation de « portes de village » à Evrehailles, Bauche, Purnode, Dorinne, Durnal et Spontin; d’autre part, la participation au projet ViciGal, un projet PCDR inter-communal.

Nous avons approuvé ces deux projets tout en formulant remarques et suggestions.  Le projet ViciGal n’a pas été initié par notre commune.  Celle-ci a été sollicitée par le Groupe d’Actions Locales (GAL)« Tiges et Chavées » afin de s’associer à un projet développé par ce GAL au profit des communes de Ohey, Gesves, et Assesse.  Il s’agit d’un très beau projet bénéficiant d’un soutien maximal de la Région wallonne (90% de subsides au lieu des 60% habituels).  Il visait au départ la création d’une voie lente (type RAVeL) entre Courrière et Huy, en utilisant au maximum le tracé de l’ancien vicinal qui reliait ces deux localités.  L’association d’Yvoir au projet permettait au GAL de prolonger cette nouvelle voie lente (piétons, vélos) vers Maillen, Crupet, la vallée du Bocq et, finalement, la gare d’Yvoir.  Malheureusement, le tracé sur notre commune doit emprunter les rues du Redeau et du Blacet sur 4 km.  Depuis le bas de la Gayolle jusqu’à Yvoir-centre, ces voiries sont dangereuses (carrières) et se prêtent mal à la création d’une voie propre sécurisée pour les usagers lents.  Nous avons donc plaidé avec force pour que, à l’intérieur du comité inter-communal de pilotage de ce projet, notre commune fasse preuve de créativité (utilisation de l’ancienne voie ferrée entre le tunnel et le centre d’Yvoir, par exemple).  D’autre part, nous avons aussi demandé au Collège qu’il négocie avec les carrières pour supprimer le charroi sur la rue du Redeau, en utilisant les voies privées des carrières débouchant au début de la rue du Blacet (ancienne bascule).  Nous espérons donc une attitude très pro-active du Collège de manière à ce que ce projet ne soit pas seulement un geste de bonne volonté à l’égard des communes voisines mais qu’il représente un véritable « plus » pour la sécurité routière et pour le tourisme dans notre commune.

Au niveau des 4 communes, le coût du projet s’élèvera à plus de 3.000.000€ (subsidiés à 90%!).  Une belle réalisation d’un GAL… un concept que le Collège communal d’Yvoir avait joyeusement torpillé en Haute-Meuse il y a deux ans (voir nos articles à ce sujet sur ce même blog, dont le compte-rendu du Conseil communal du 24 novembre 2014).

Comme chaque année, le Conseil communal devait aussi se prononcer sur les taxes « immondices » à appliquer en 2017.  La marge de manoeuvre des communes dans ce domaine est limitée mais elle existe.  Pour faire simple, la loi régionale impose que les taxes collectées soient « proches » du coût réel de traitement des immondices au sens large (collecte des déchets, gestion des parcs à conteneurs, collecte sélective, etc.).  C’est le concept de coût-vérité: les taxes « immondices » dans chaque commune doivent représenter entre 95 et 110% des coûts de gestion des immondices.  Pour arriver à ce résultat, les communes disposent d’une série d’outils: taxe de base (généralement fonction de la composition du ménage), taxes de collecte et de traitement des déchets (elles-mêmes composées d’une part d’un forfait de base dont la hauteur est fonction de la composition du ménage et, d’autre part, d’une facturation au kilo et à la collecte lorsque les quantités couvertes par le forfait sont dépassées).  Cette année, les choix opérés par le Collège conduisent à un ratio de coût-vérité de 105%.  Nous considérons que ce ratio est trop élevé.  Nous savons bien qu’il n’est pas sain de fixer les taxes à un niveau trop bas et qu’il faut s’assurer une marge de sécurité à choisissant un ratio, par exemple, de 102%.  Mais 102%, ce n’est pas 105%… Nous avons rappelé lors de ce conseil que fixer un ratio de 105% au lieu de 102% représentait un supplément de taxe de l’ordre de 15.000€ par an pour Yvoir.  Compte tenu du caractère linéaire de cette taxe (chacun est frappé de la même manière quel que soit son niveau de revenus), nous ne trouvons pas cette attitude correcte.  Nous avons donc rejeté les propositions de taxes immondices pour 2017 car nous estimons que la (petite) marge de manoeuvre dont nous disposons nous permettait d’éviter un supplément « caché » de taxe de l’ordre de 15.000€ par an.

Autre sujet « taxes », autre sujet de discussion… Le conseil avait à se prononcer sur le montant de la taxe de séjour qui est réclamée aux touristes séjournant dans notre commune.  Cette taxe est collectée par les gestionnaires d’hébergements touristiques.  Depuis un an, l’intégralité du produit de cette taxe est ristournée à la Maison du Tourisme de Dinant.  Compte tenu des difficultés financières de cette dernière, il est actuellement envisagé d’appliquer également la taxe aux touristes séjournant dans un terrain de camping.  Nous avions beaucoup de questions (« la taxe va-t-elle effectivement s’appliquer aux terrains de camping d’Yvoir ? Si oui, comment l’appliquer pour les personnes disposant d’un emplacement à l’année ? Pourquoi avoir relevé le niveau de la taxe -de 0,8€ à 1€- et pas les forfaits? Etc. ») et nous avons eu peu/pas de réponses.  Nous nous sommes donc abstenus.

Dernier point de l’ordre du jour déposé par la majorité, il fut à nouveau question de l’augmentation du subside à attribuer au Pouvoir Organisateur (PO) de l’école libre d’Yvoir pour lui permettre de réaliser les travaux d’extension de l’école maternelle d’Evrehailles (voir notamment le compte-rendu du conseil du 22 août 2016).  Le Collège nous a certifié -consultations juridique et notariale à l’appui- que le risque financier pour la commune en cas de cessation des activités du PO libre à Evrehailles (devoir rembourser certaines sommes au PO!) était inexistant.  Nous sommes néanmoins revenu sur la question de la mise à disposition gratuite des locaux au profit du PO et sur le principe même de l’octroi d’un subside complémentaire de 26.000€.

En examinant l’historique du dossier, nous avons en effet constaté que, avant 2007, le PO payait bien un loyer à la commune.  Lors du passage d’un bail de location conventionnel à un bail emphytéotique (une exigence de la Communauté Wallonie-Bruxelles pour subsidier les travaux), le loyer a purement et simplement été annulé (plus exactement 1€ par an…).  Visiblement, personne n’était alors conscient que le bail emphytéotique permettait pourtant la fixation d’un « canon » (loyer) d’un niveau raisonnable.  La suppression du loyer est un comble quand on sait qu’il était « motivé » par le fait que des travaux -financés par la commune à hauteur de 146.000€- allaient être réalisés.  La réalisation de ces travaux justifiait au contraire une hausse raisonnable du loyer pour tenir compte de l’incontestable amélioration d’hébergement de l’école maternelle.  Cette erreur va coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros à la commune sur toute la durée du bail.

Nous considérons que l’augmentation de 146.000€ à 172.000€ du subside est tout aussi inacceptable, dans de telles conditions:

  • le montant total des travaux est connu depuis le début du projet et dès l’ouverture des soumissions par le PO
  • dès le départ, la Communauté Wallonie-Bruxelles précise que ce solde à financer de 26.000€ peut l’être par un crédit qui sera garanti par la Fédération
  • en lieu et place de cela, le Collège propose de « donner » cette somme de 26.000€ et n’en profite même pas pour re-négocier la fameuse question du loyer que nous avons évoquée.

Face à une telle quantité d’erreurs de gestion, nous ne pouvions bien sûr que nous opposer à l’octroi de ce subside.  C’est évidemment regrettable dans la mesure où, comme la majorité, nous nous réjouissons de la mise à disposition de l’école maternelle d’Evrehailles de locaux adaptés et modernes, du bon fonctionnement de cette école et de son excellente coopération avec l’école primaire communale voisine.  Nous pensons simplement qu’il eût été possible de réaliser tout ceci de manière plus correcte économiquement.

Enfin, nous avions inscrit, de notre côté, quelques points à l’ordre du jour.

Nous avons appris avec satisfaction que le Collège allait procéder à l’acquisition des modules informatiques permettant enfin d’utiliser le logiciel de gestion des cimetières proposé par la province de Namur.  Il n’est en effet pas acceptable que le départ en pension d’un collaborateur couplé à la non-utilisation d’un logiciel de gestion aboutissent au chaos dans un domaine particulièrement sensible.

Les représentants politiques avaient été interpellés par une habitante de la rue du Clos des Manoyes à Houx sur la mise en impasse (cul-de-sac) de cette rue depuis maintenant un an.  Souhaitée au départ par de nombreux habitants de Houx, l’expérience semble aussi présenter quelques inconvénients.  Nous avons donc demandé au Collège s’il n’était pas opportun de sonder à nouveau les riverains pour connaître le sentiment du plus grand nombre.  Nous avons appris que, pour des raisons liées à la Région wallonne -toujours propriétaire de la voirie-, l’aménagement de la rue n’était pas encore définitif (le stationnement y sera interdit, des parkings seront aménagés à l’arrière des maisons, du mobilier urbain sera placé pour ralentir le trafic local, etc.). Il a donc été convenu d’attendre quelques mois après la finalisation du projet avant de sonder à nouveau la population.

Nous avons évoqué la situation de l’école primaire communale d’Evrehailles où le nombre d’enfants commence à poser des problèmes d’espace.  Marc Dewez a proposé d’étudier la possibilité et la faisabilité d’une extension de l’école à l’étage de la salle Bail-Sport qui est voisine de l’école.  L’échevin de l’Enseignement a confirmé qu’une nouvelle fiche-projet relative à de nouveaux investissements scolaires de la fédération Wallonie-Bruxelles sur Yvoir serait bientôt discutée.  Evrehailles entrera certainement en considération dans cet exercice.  Nous avons insisté pour que notre piste ne soit pas trop vite mise de côté au profit de nouvelles constructions, et ce, à la fois pour des questions de coût et de rapidité de réalisation.

Cette longue soirée de débat et d’échange s’est terminée à 23H.

Uncategorized

« La vie est nulle sans bulle(s) »…

2011_1er_pas_nouvelle_bulle

Le vieux slogan dune célèbre marque deau gazeuse a hanté les débats de ce conseil communal du 26 septembre 2016 à Yvoir.  Cest quil y fut en effet beaucoup question de bullesPas de celles que lon trouve dans nos eaux pétillantes mais bien celles qui permettent la pratique du tennis en toute saison. 

La commune dYvoir est propriétaire du complexe sportif de Godinne.  Cest à ce titre que, voici bien des années déjà, elle avait promis au Tennis Club de Godinne la réhabilitation des courts les plus anciens et linstallation de bulles sur ceux-ci.  Hélas, aucune de ces promesses ne sest concrétisée jusqu’à ce jour.  L’état des deux terrains les plus anciens sest au contraire aggravé au point de les rendre inutilisables.  Comme cette situation menace la survie même du club, le Collège a finalement  décidé de procéder à la réhabilitation du revêtement des terrains en question, en optant malheureusement pour une solution qui ne permet plus linstallation ultérieure dune bulle.  Une fois de plus, la majorité a opté pour le court terme au détriment du moyen et du long terme.  La solution retenue est bien sûr moins onéreuse que la solution la plus flexible pour lavenir.  Mais, comme la très bien expliqué notre conseillère, Marielle Dewez, disposer de terrains couverts à Yvoir constitue un atout que lon pourrait facilement valoriser sur le plan économique.  Par ailleurs, en se privant de cet outil, on limite fortement les possibilités de développement du club et, en particulier, de son école des jeunes.

Nous regrettons aussi que le club ait été ici pris en otage dans la mesure où ce dernier avait à choisir entre cette solution minimaliste ourien!  On comprend le club qui na pas voulu lâcher la proie pour lombre et qui a donc accepté la proposition communale, en ce compris une participation financière à hauteur de 25% du coût des travaux !

Marielle Dewez a également regretté que cette décision soit prise alors que la commune na toujours pas défini sa politique sportive.  On sait, depuis le début de cette législature, que cest le grand projet de Bertrand Custinne mais celui-ci semble malheureusement avoir du mal à finaliser son épure.

Par son vote négatif, notre groupe a donc refusé ce (mauvais) choix stratégique.

Dans la foulée, nous avons obtenu le report du point portant sur lapprobation de la convention liant la commune au TC de Godinne.  Cette convention présentait plusieurs anomalies et, en particulier, ne répondait pas aux remarques fondamentales de la Directrice Financière.

Sport encore à lordre du jour de ce conseil avec la décision doctroi de subsides aux clubs sportifs.  Notre groupe avait souvent regretté dans le passé le manque de critères objectifs pour déterminer le montant des subsides octroyés à chacun.  Lan passé, nous avions salué linitiative du Collège visant à mettre en place un système plus objectif de calculs des subsides.  Le conseil a donc pris hier connaissance du résultat de cet exercice basé sur les justifications de frais introduites par les différents clubs de la commune.  Remarquons au passage que ceci a demandé un gros travail administratif aux clubs.  Si linitiative est en soi louable, il a bien fallu constater que le résultat ne correspondait pas aux attentes: le règlement est complexe et souvent sujet à interprétations (par exemple: « quels sont les frais admissibles? »); le règlement ne tient pas compte des différences de traitement des clubs quant à la mise à disposition gratuite ou non de locaux communaux; le règlement ne tient pas compte non plus de la possibilité pour un club de sous-louer des locaux communaux mis -dans certains cas, gracieusement- à sa disposition

Nous estimons donc que le nouveau mode de répartition des subsides est intéressant dans son principe mais quil a été mis en application de manière précipitée, sans avoir fait lobjet des ajustements nécessaires et quil ouvre la boîte de Pandore en mettant en évidence des questions comme l’égalité de traitement en matière de mise à disposition des infrastructures communales.

Malgré tous ces problèmes et toutes ces questions supplémentaires, la majorité a souhaité mettre en application dès 2016 le nouveau règlement.  Nous navons pas soutenu cette proposition car nous aurions préféré geler le système ancien pour un an, considérant le nouveau mode de calcul 2016 comme un test. La commission des sports aurait pu analyser ces documents et retravailler le règlement nouveau, en prévision de 2017, afin datteindre à plus d’équité.

Le conseil avait aussi à se prononcer sur les subsides annuels (2016) aux associations non sportives.  Rien (ou si peu) na été changé à ce niveau par rapport au mode de répartition de 2015.  Comme lan passé, nous nous sommes donc abstenus sur ce point, tout en prenant bonne note de la promesse du Bourgmestre daugmenter lan prochain les subsides aux mouvements de jeunes.

Enfin, la volonté du Collège de procéder à une sablage d’une partie de  la maison communale ne nous paraît vraiment pas une priorité. « Question d’esthétique » nous a répondu le bourgmestre. Pour nous les dépenses communales  devraient plutôt privilégier les aménagements intérieurs.

Notre groupe avait également introduit quelques points à lordre du jour de ce conseil du 26 septembre.

Nous avons une nouvelle fois regretté que les chemins et sentiers forestiers utilisés lors dune grande épreuve moto (enduro), une fois par an, restent ouverts aux promeneurs.  Nous avions déjà soulevé cette question en 2013.  Il nous avait été alors promis que cela serait corrigé à lavenir.  Nous avons été surpris cette fois par la réponse dun membre du Collège, médecin de son état et adepte de ce sport moteur.  Celui-ci considère en effet quil ny a aucune raison de fermer les petites voiries forestières à cette occasion car « tous les utilisateurs de la forêt doivent pouvoir cohabiter ».  Il invoque également le fait quaucun accident impliquant des promeneurs nait jamais été à déplorer lors de cette épreuve.  Voilà au moins un homme politique local à qui on ne peut pas reprocher dabuser du principe de précaution

Nous avions également interpellé le Collège quant à lavenir du projet de salle de village à Mont.  Un projet -sur-dimensionné de notre point de vue (2,8 millions deuros au moins !)- avait été rentré mais navait pas été retenu dans le cadre dun appel à projets subsidiés par le FEADER européen.  « Et maintenant que faire pour répondre aux attentes légitimes des habitants de Mont? »  Nous avons été surpris dentendre que diverses possibilités étaient étudiées impliquant pour la plupart de longues négociations avec de futurs et hypothétiques promoteurs privés.  Nous ouvrons donc les paris que le village de Mont ne verra pas de sitôt sa salle de village.  Une nouvelle opportunité manquée alors que ce projet était lun des projets prioritaires du Plan Communal de développement Rural (PCDR) de la commune, quune fiche-projet existe et quil suffisait de revoir le dimensionnement du projet pour en rendre supportable le financement conjoint par le PCDR et la commune .

Nous avons aussi proposé deux pistes de réflexion et de travail pour nos écoles communales: lune portant sur des actions afin daméliorer le tri des déchets organiques dans les écoles et lautre portant sur lorganisation de rangs « pédestres » (type Pedibus) conduits, par exemple, par des aînés.

Enfin, dans le cadre du huis-clos, nous avons également discuté une question délicate relative à un certain nombre de désignations dinstitutrices maternelles dans lentité. Ces désignations ont provoqué un sentiment dinjustice auprès de plusieurs collègues, sentiment répercuté chez les parents des enfants concernés.  Le malaise portait à la fois sur les désignations elle-mêmes (« ny a-t-il pas eu favoritisme ici ou là ? ») mais aussi sur la manière par laquelle les membres du Collège ont réagi face aux plaintes et demandes des enseignants et des parents (sentiment davoir subi des pressions, explications peu convaincantes, etc.).  Nous avons pris note des explications de l’échevin de lEnseignement qui  nous a certifié que la légalité avait bien été respectée.

Il reste cependant très clair que la gestion de la « crise » et de la communication a été déficiente.

Ces constatations ont conduit chacun des membres de notre groupe à voter en âme et conscience, les uns entérinant les désignations proposées, les autres les refusant.

Uncategorized

Une information importante pour les habitants d’Yvoir…

final-leaflet

« La Belgique participe tous les deux ans, depuis 2001, à l’Enquête Sociale Européenne. L’Université de Liège mène cette recherche pour la partie francophone afin de documenter l’évolution des attitudes de la population en matière sociale, éthique et politique. L’enquête est réalisée dans un certain nombre de communes tirées au sort. Pour cette huitième vague de l’ESS, la commune d’Yvoir figure parmi les sélectionnées.

Entre le 14 septembre et fin décembre 2016, des enquêteurs de l’institut TNS Dimarso, à qui le travail de terrain a été confié, effectueront leur travail auprès de personnes résidant sur le territoire de votre commune. Ils disposent d’une liste de personnes tirées au sort sur le Registre National. Leur tâche est de rendre visite au domicile de ces personnes pour une interview personnelle. Cette démarche a fait, comme pour les éditions précédentes, l’objet d’une approbation par la Commission de protection de la vie privée.

(…)  Tous les enquêteurs participant au projet disposent d’un badge d’identification. Les personnes tirées au sort pour participer auront toutes reçu avant la visite une lettre et un folder d’explications (voir ci-dessus), dont les enquêteurs ont des copies. (…)

Si vous aviez des questions complémentaires sur cette enquête, vous pouvez contacter Patrick Italiano, coordinateur national, à l’ULg par mail: p.italiano@ulg.ac.be ou par téléphone au 04/ 366.31.51.

Avec nos meilleures salutations.

Prof. Marc Jacquemain

Université de Liège – Sociologie des identités contemporaines

Patrick Italiano

Université de Liège – Coordinateur national ESS pour la Belgique francophone »

Uncategorized

L’insoutenable légèreté de l’être… politique

Dorinne_Presbytere_terrain_marque
Presbytère de Dorinne – la façade sud jouxtant le terrain de la fabrique d’église

Léger était l’ordre du jour de ce conseil communal du 22 août 2016 à Yvoir.  On y retrouvait surtout l’un ou l’autre « vieux » dossiers habitués des débats communaux.  On pouvait donc s’attendre à une présentation sans faille de ces dossiers… Ce ne fut malheureusement pas le cas.  Certains dossiers étaient aussi légers que l’ordre du jour de séance…

Le conseil a eu une nouvelle fois à discuter les travaux d’extension de l’école maternelle libre d’Evrehailles.  Rappelons en deux mots le contexte.  Depuis de nombreuses années le pouvoir organisateur de l’école libre d’Yvoir (PO) assure l’enseignement maternel du village d’Evrehailles dans un bâtiment communal qui est gratuitement mis à sa disposition par la commune.  L’école maternelle libre et l’école primaire communale du village collaborent de manière efficace et irréprochable.  L’école maternelle est cependant depuis plusieurs années très à l’étroit dans ses vieux murs.  Des travaux d’extension et de rénovation étaient donc nécessaires.  Un montage juridico-financier « sur mesure » a été imaginé pour tenir compte de la spécificité de la situation (une école libre dans un bâtiment communal).  Un bail emphytéotique de longue durée (40 ans) a été accordé par la commune au PO libre; celui-ci est le maître d’ouvrage des travaux, bénéficie d’un subside de la Fédération Wallonie-Bruxelles de 350.000€ et reçoit par ailleurs de la commune d’Yvoir un subside initialement fixé à 146.000€ de telle sorte que la totalité du coût des travaux est supportée par la Fédération et par la commune d’Yvoir.  Depuis le début, nous attirons l’attention du Collège sur le risque financier que pourrait faire courir à la commune la formulation du bail: nous craignons en effet que, en cas de cessation du bail avant son terme, le PO puisse réclamer des indemnités financières importantes à la commune d’Yvoir.  Le Conseil de ce 22 août avait à se prononcer sur une augmentation du subside communal qui doit passer de 146.000€ à plus de 172.000€.  Nous n’avons pu que constater que le nouveau contrat de bail emphytéotique actant ce nouvel élément n’était pas joint au dossier présenté au Conseil et que, de plus, les motivations reprises dans le projet de délibération n’étaient pas conformes à la réalité.  A notre demande, le point a donc été retiré de l’ordre du jour afin d’être présenté dans de meilleures conditions lors d’un prochain Conseil… Nous avons insisté pour que nos motifs d’inquiétude dans ce dossier soient enfin rencontrés.

Nous en avons aussi profité pour souligner que, au vu de l’importance des travaux réalisés sur deniers publics, l’arrangement historique existant à Evrehailles (école libre disposant gratuitement de locaux communaux) ne nous paraissait plus ni très équitable (« un enfant vaut un enfant ») ni financièrement justifiable pour la commune.  La mise à disposition contre un loyer raisonnable constituerait une solution plus correcte.

La saga des logements sociaux aménagés dans l’ancien presbytère de Dorinne a enfin connu un épilogue satisfaisant pour les futurs occupants de ces logements publics à défaut d’être financièrement intéressant pour la commune.  Pour rendre utilisables les deux logements concernés, la commune a en effet été finalement obligée d’acheter au prix fort une bande de terrain de près de 5 ares jouxtant le presbytère.   Dont coût pour la commune: plus de 40.000€.  Notre groupe a malgré tout voté en faveur de cette acquisition de manière à débloquer un dossier qui pourrissait depuis trop longtemps mais nous avons mis en évidence les carences de ce dossier: manque d’accord formalisé dès la conception du projet, trop grande surface du terrain acheté, prix payé supérieur de 15% à la valeur estimée par l’expert…

Le conseil a également discuté en détails une nouvelle convention de location de terrains commmunaux au lieu-dit Fontenelle (Evrehailles) au profit de la carrière SECY d’Yvoir.  Le texte de la convention de la location a été adapté suite aux remarques de conseillers tant de la majorité que de la minorité.  Toute circulation de poids lourds provenant de ou allant vers ces terrains a été interdite dans le village d’Evrehailles, l’utilisation des terrains comme décharge de déchets d’extraction a été strictement limitée aux déchets provenant des carrières d’Yvoir elles-mêmes.  Ces précisions visent bien sûr à améliorer la sécurité et la tranquillité à l’intérieur du village.

Nous avons également fait modifier de façon significative la délibération relative à l’octroi de certains subsides de fonctionnement aux écoles de l’entité.  A défaut de ces modifications, la délibération du conseil eut été contraire au décret du 7 juin 2001 relatif aux avantages sociaux dans le domaine de l’enseignement: la commune aurait en effet pu être tenue, par exemple, de prendre en charge les frais de photocopies de la section primaire du Collège de Godinne…

Le conseil a encore approuvé à l’unanimité le renouvellement de l’adhésion de la commune d’Yvoir au Contrat de Rivière de la haute Meuse et le programme d’action 2017-2019 que cela implique.

Notre groupe s’est également réjoui de la mise en place d’une aire de covoiturage à côté de la gare de Spontin.  Nous avons néanmoins attiré l’attention sur la question de la sécurité d’accès à cette aire pour les véhicules venant de l’autoroute (qui sont amenés à tourner à gauche dans un tournant avec peu de visibilité).  Nous avons aussi demandé que la commune continue à exiger de la Région l’aménagement -voire l’extension- en aire de covoituarge également du parking situé à côté des accès à l’autoroute (propriété de la région).

Notre groupe avait enfin demandé que soit évoqué la question du fonctionnement et surtout des finalités du Conseil communal des enfants à Yvoir.  Les projets réalisés jusqu’ici portent principalement sur l’organisation (réussie d’ailleurs) d’une journée festive pour les écoles de l’entité en fin d’année scolaire (durant les « jours blancs »).  Nous avons suggéré que, à côté de ce type de projet, les animatrices restent aussi à l’écoute de projets peut-être moins faciles à mettre en place mais tout aussi « citoyens »: rencontre et accueil d’enfants handicapés dans les écoles, etc.  Le Collège s’est dit sensible à la question et a promis de veiller à une sensibilisation des acteurs tout en respectant la philosophie de fonctionnement du conseil communal des enfants (formation à démocratie, autonomie, etc.).